Partie 3 : Chapitre 4
Chapitre 4 : Des réponses.
Des réponses. Voilà ce qu'étaient venus chercher ces deux âmes liées par le destin. Des réponses. Et si possible, que toutes leurs questions soient élucidées, aujourd'hui même.
L'heure approchait et, en appliquant son parfum, Keiji se demandait qu'est-ce qui les avait poussé aussi loin ? Bien qu'au final, il le sentait au plus profond de lui, il connaissait ce qui les avait séparés. Du moins, il en avait conscience. Mais, il attendait Kotaro pour éclairer sa lanterne.
Quant à lui, bloqué dans sa BMW qui ne voulait pas démarrer, il se tourmentait sur ce qui empêchait son moteur de fonctionner. Il fit vite le lien, au bout de vingt minutes, avec son couple et ce qui les avait désunis. En tapant d'une rage lessivée sur le capot, il se dit qu'il était enfin prêt à tout avouer à son ex.Dans quinze minutes, l'attente serait terminée. Keiji y était enfin. Devant le vieux restaurant. À première vue, l'endroit ne payait pas de mine. Pourtant, il ne s'agissait pas de n'importe quel restaurant. Sa bâtisse s'élevait haut dans la rue, si bien qu'on la repérait à trois rues à la ronde. En le considérant, le style antique occidental semblait toujours autant exotique pour Keiji. Cela l'avait toujours impressionné, même la première fois qu'il y avait mis les pieds.
Certes aujourd'hui, le bâtiment n'était plus aussi classe que d'antan. Les pierres étaient jaunies, et le rouge de la porte, si emblématique du lieu, était fané. Signe incontestable que le temps avait laissé ses traces. Keiji leva la tête. Et visiblement, il ne restait que les lettres illuminées qui rayonnaient comme au premier jour. Primo, marquaient-elles, d'une lueur fière. Leur style en italique leur accordait une élégance, dont elles ne manquaient pas de faire remarquer également.
Il trembla légèrement, non pas d'appréhension ou d'excitation, mais à cause d'une brise, mordillant son visage par son froid sec. Après avoir caché son menton dans son tour de cou noir en coton, un couple passa devant lui, main dans la main, et entra de bon cœur dans l'établissement. En les voyant si heureux, niais et épris, il se mordilla la lèvre de jalousie. Après tout, lui aussi avait été dans cet état d'ivresse mièvre et ne souhaitait qu'une chose : retomber au fond de ce puits de bonheur émotionnel. Et c'était bien pour ça qu'il était là.
Son attention se reporta sur son reflet dans la vitre. Pour une fois, il se trouvait tout aussi élégant. Son style était simple, mais efficace. Il était certain qu'il allait faire effet, du moins à la personne concernée.
Il ajusta son perfecto noir, ses manches et secoua ses épaules pour se détendre. Après deux petites minutes de vérification, il inspira grandement, saisit la poignée et pénétra dans le restaurant de leur début, gonflé à bloc pour obtenir des réponses.
A peine à l'intérieur, il fut baigné par les lueur tamisée, en contraste avec le temps nuageux. Le serveur se chargea de lui, et l'emmena à une table. Tout en marchant, il jeta un coup d'œil à la salle et l'espace était exactement agencé de la même manière que la dernière fois où il y avait mis les pieds. C'est-à-dire, il y a six ans, pour leur premier restaurant, Kotaro et lui.
Le serveur prit congé, Keiji le remercia, les narines agréablement embaumées de la délicieuse odeur de vieux bois. Leur emplacement était pile à côté de la fenêtre, l'endroit idéal. OK ! Keiji avait mis toutes les chances de son côté. Il n'attendait plus que la cible de ses questions.
Et cette dernière était en route.
一 C'est fou ça ! Tu sais vraiment pas ce que tu veux ! Brailla Kuro, tenant fermement son volant, grognant contre l'idée de son meilleur ami. Et en plus de ça, je suis obligé de t'amener ! On dirait que t'es revenu à tes quinze ans, mon pauvre ami !
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Noce d'Argent
FanfictionQuand Akaashi est appelé pour remplacer un collègue malade, il ne se doutait pas que cette interview gacherait tout ses efforts, pour l'oublier... C'était terminé entre eux. Mais il semblerait que le coeur de l'ancien passeur emprunte à nouveau un...