San Francisco était la ville de ses rêves.
Liam était l'homme parfait, ou presque.
Ressentant sans cesse le besoin d'aider les autres, Davina ouvrit la mauvaise porte. Elle entra dans une pièce sombre, celle où Zayn s'est enfermé depuis des an...
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— Tu es sûre de vouloir venir ?
A la recherche de ma deuxième chaussure, je sortis la tête du dessous de mon lit. C'était le grand jour. Ils allaient témoigner. Liam et moi avions décidé de les accompagner. Harry allait tenter de se libérer pour venir soutenir Thaïs, mais sa présence n'était pas certaine. Quant à moi, j'avais pris tant d'avance dans mon travail qu'il ne m'était pas compliqué de quitter le bureau quand je le voulais. Evidemment, il m'avait fallu l'accord d'Aliénor, mais elle semblait accepter tout ce que je demandais pour une raison qui m'échappait encore. Je n'abusais pas de sa gentillesse, au contraire, je la lui rendais en perfectionnant mon travail pour la rendre fière.
— Evidemment que je veux venir.
— C'est pas ça que tu cherches ?
Agacée par le bazar de ma chambre causé par une seule tenue, je soupirai et allai récupérer le talon blanc que Zayn tenait dans sa main comme s'il s'agissait d'un vieux torchon. Maintenant un peu plus grande, je m'accrochai à son cou pour l'encourager.
— J'ai peur de ne pas réussir à me contrôler, se confia-t-il.
Je savais que c'était ce qui le tracassait depuis que son témoignage avait été officialisé. Et s'il perdait le contrôle, cela ne jouerait pas en sa faveur. Mais je le savais capable de réussir.
Plusieurs fois, je m'étais remise en question. Était-ce vraiment une bonne idée d'aider le garçon pour lequel j'éprouvai des sentiments à gagner un procès pour sa petite amie décédée ? D'un point de vue extérieur, cela semblait assez morbide.
— Si jamais tu vois que tu es susceptible de ne pas répondre calmement tu n'auras qu'à regarder en ma direction. Je serai là pour te conforter dans tes idées.
A l'extérieur, mon frère m'appela. Rapidement, je poussai Zayn à l'intérieur du placard où étaient rangés certaines de mes affaires et refermai rapidement les portes alors qu'il avait été sur le point de déposer ses lèvres sur les miennes.
— Davina ? questionna Niall en entrant dans ma chambre. Tu parles toute seule ?
Mon téléphone dans la main, je lui souris en prétendant un appel pour le travail. J'aurais très bien pu ne pas forcer Zayn à se cacher, mais ce n'était pas le moment de se disputer. Nous avions quelque chose de plus important à faire. Alors, pour que mon frère ne le voit pas, le brun s'introduisait régulièrement dans ma chambre en passant par la terrasse. La porte d'entrée était trop risquée, pour lui comme pour moi.
En réalité, j'aimais l'intimité que cela créait. Nous nous retrouvions, tous les deux, sans que personne ne le sache. Il rentrait dans ma chambre, volait mon cœur en quelques baisers et caresses, puis repartait. Et tous les soirs, je me couchais avec ce même sourire fixé sur le visage.
— Tu vas vraiment te rendre au tribunal jusqu'à la fin du procès ? soupira-t-il.
— Oui, je vais m'y rendre pourquoi est-ce que tout le monde me pose la question ? Je suis une grande fille, je sais ce que je fais, m'agaçai-je.
