J'avançais dans la rue vers mon bureau , les mains remplis de sac, et mes habits totalement froissées. J'étais en retard, encore une fois.Je doute que mon patron soit toujours aussi clément s'il me voit arrivée à - tenez vous bien - 11h passé. Pourvu qu'il soit en réunion ou déjà parti pour ses innombrables rendez-vous.
Enfin arrivée dans le hall, j'appuyai sur le bouton d'ascenseur, et me permis de souffler un bon coup. Déménager en pleine semaine tout en travaillant 8h par jour est réellement un calvaire.
Je ne sais pas comment je suis arrivée à tenir cette routine inhumaine, pensais-je, en jetant un œil sur mes sacs de chez IKEA.
J'étais passée acheter quelques indispensables tels que des draps, une couette parce qu'il fait froid en s'en geler le cerveau, et quelques ustensiles de cuisine. Il faut bien que je mange
Totalement perdue à penser aux tonnes de cartons que j'avais à ranger pour enfin me sentir chez moi dans mon nouvel appartement, je ne m'aperçois pas de l'ascenseur qui attendait.
Je relevais les yeux en entendant quelqu'un se racler la gorge. Un homme était debout dans l'ascenseur et me fixait d'un air tres peu chaleureux. Après un bref instant à me scruter, il lança :
- Je suis pressé, vous montez ou pas?
Sa voix était forte, et son ton très froid. Je ne savais plus où me mettre.
Je pris rapidement mes sacs en vrac et rentrai dans l'ascenseur. Il appuya et je me rendis compte qu'il montait au troisième. Comme moi.
Je le regardais du coin de l'œil, me demandant s'il allait aussi au Cabinet Owens, dans lequel je travaillais en tant qu'assistante.
Il semblait avoir oublié mon existence dès l'instant où il m'avait parlé, de manière très brusque je tiens à rappeler. On devrait lui réapprendre la politesse.
Les quelques secondes que je prenais pour arriver à mon étage chaque jour me semblait être de longues interminables minutes. Je n'étais pas du tout à l'aise avec cet inconnu.
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Lui.
RomanceLe rejet. Je n'avais jamais connu ce sentiment, mais avec lui c'est devenu mon quotidien.