Lis en moi [DRAMIONE]

Partie 31 ~ Se remettre ~

La famille n'avait pas le droit de la voir avant son réveil, c'était le protocole ministériel. Harry avait argué que les lois pouvaient changer mais Ginny avait réussi à la raisonner. Quelque part, Drago l'apprécia un peu plus pour ça : il se battait corps et âme pour Hermione. Le monde dans la salle d'attente grossit à mesure que les minutes passèrent : Kingsley arriva et prit les choses en mains au ministère le temps qu'Hermione se réveil, des lettres s'entassaient dans son appartement à propos de la cérémonie de l'après-midi même. Kate de la communication, Jerry de l'événementiel, Hannah et trois de ses assistants furent convoqués et rejoint par Dean pour prévoir une réunion de crise.

Daphné, Blaise et Théo débarquèrent un peu après et même-ci les regards furent un peu surpris au départ, personne ne fit aucun commentaire. Madame Weasley finit par les rejoindre aux alentours de cinq heures et demi suivit de Angelina, cette dernière alla soutenir Ginny qui semblait à deux doigts de s'effondrer.

Drago, pour sa part, ne quitta pas le chevet d'Hermione. Il observa le moindre de ses mouvements, la moindre de ses expressions, le ventre noué, impatient de la voir éveillée : il avait confiance en son équipe mais il ne serait jamais rassuré avant de voir ses yeux s'ouvrir.

Au détour d'un silence, il s'excusa pour son comportement, pour ce qu'il avait dit, pour la réaction qu'il avait eu l'autre jour, la culpabilité lui tordait le ventre, s'il n'avait pas été aussi têtu, il aurait pu veiller sur elle.

C'était plus fort que lui, ce jour-là, quand il l'avait vu au bord de la Tamise, avec l'air d'avoir envie de sauter, ces toutes ces convictions qui avaient été ébranlé : il avait toujours été tellement persuadé qu'elle était heureuse, que lui, devait essayer d'être aussi heureux qu'elle, que de se rendre compte qu'il s'était trompé, ça l'avait chamboulé.

Et puis plus il avait appris à la connaître, plus il s'était attaché. Parce qu'Hermione était attachante bordel de merde, vraiment attachante. Elle était forte, pleine de conviction, de rêve, d'idée et en même temps complètement brisée. Elle lui avait rappelé sa mère, c'est vrai mais pas seulement, il s'était aussi un peu reconnu en elle et dans son cœur, l'envie de la sauver était devenu plus fort que tous.

Parce que quand son sourire remplacé sa mine triste sur son visage, quand la joie atteignait ses yeux, il avait l'impression d'être quelqu'un de bien, vraiment, que de réussir à faire naître ça.

Et ça, ça n'avait pas de prix.

Le soleil commençait à se lever quand elle remua et se mit à cligner des yeux.

- Drago... Murmura-t-elle.

Ce dernier caressa doucement le pli entre ses deux yeux.

- Je suis là ma belle.

Elle fronça les sourcils, papillonna un peu des yeux en tournant sa tête vers lui.

- Tu es là... Murmura-t-elle en le regardant, confuse.

- Je suis là. Répéta-t-il d'une voix rassurante.

Il caressa son front, son visage près du siens ; assis à côté d'elle.

- Le feu... Murmura-t-elle un peu perdue. Tu as arrêté le feu.

Drago caressa avec encore plus de douceur ses joues.

- Tout va bien, on s'est occupé de toi.

Elle cligna des yeux en regardant un peu autour d'elle, elle pâlit de nouveau.

- Où est-ce que je suis ?

Drago attrapa sa main pour la rassurer.

- A l'hôpital ma belle, les aurores t'ont amené au début de la nuit.