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ET DANS LES LARMES DE CEUX QUI VIVENT, JE LAVE LE SANG DES ▬▬MARTYRS ▬▬
ELECTRIQUEETAIT LA TENSION dans l’air, presque étouffante. Nul n’osait se prononcer trop fort ou même tout court.
Les hautes fenêtres s’étendant sur la droite laissaient filer les vigoureux rayon du soleil qui baignaient la salle des négociations. Cette dernière était vaste, occupée par des bancs de bois sur le fond à la manière d’un tribunal et deux pupitres deux faces au premier plan, placés juste devant un tableau d’ardoise.
A ces mêmes pupitres, Erwin et le capitaine mahr se regardaient. Les longs cheveux argentés de l’une formaient un contraste avec ceux, blonds, de l’autre.
Le major se situait à droite. Et, dans les tribunes de cette même partie de la salle, derrière lui, les délégations eldiennes étaient éparpillées. Au premier rang, les caporaux se trouvaient assis, la tête haute et la poitrine gonflée. Qu’importe ce que le monde pouvait bien penser de Paradis, qu’ils les perçoivent comme des sauvages non éduqués.
Ils restaient fiers de leurs racines, du combat qu’ils avaient mené jusqu’à présent.
— Edward, c’est une séance de négociation de la plus haute importante, arrêtes de te goinfrer, résonna la voix impassible de Levi depuis le premier rang.
L’homme affublé d’un chignon blond haussa les sourcils, du chocolat dépassant encore de ses lèvres ainsi que des filaments de diverses couleurs. Depuis qu’il avait découvert le nombre de sucreries existant à l’extérieur, il n’avait cessé d’en ingurgiter et était encore plus excité qu’à l’ordinaire.
Ne tenant pas en place sur son siège, il attirait les regards des soldats mahrs situés sur la partie gauche des bancs du pseudo-tribunal.
La sœur d’Edward, assise à deux places de lui — son fiancé se trouvant entre eux et Hanji, à droite du faux-blond — lui lança un regard amusé. Bien qu’excentrique, son frère savait quand se tenir donc il s’empressa d’avaler sa bouchée, manquant de s’étouffer au passage.
Alors qu’ils s’apprêtaient à négocier le tournant de l’histoire de leur vie, le point de départ d’une nouvelle ère ou la fin de tout, l’avenir d’Eren, de Paradis, le caporal semblait faire de cela le cadet de ses soucis.
Du moins, jusqu’à ce que les murmures des tribunes se taisent, que les visages du capitaine mahr et du major Smith se redressent et qu’un homme à la peau ébène fasse son entrée, son visage ridé serti de lunettes.