Incendie

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Je m'appelle Elizabeth Borgot. J'ai 6 ans et je suis née dans le Bidonville de Nairobi au Kenya. Pendant quelque temps je suis passée la tête basse, les yeux rivés sur mes chaussures pour ne pas croiser un de ses regards haineux et jaloux. Le regard envieux des habitants n'ayant pas la chance d'aller à lécole.

Mes parents avaient beaucoup de chance, ils avaient un abri sûr et solide. C'était une petite maison sur deux étages, au rez-de-chaussée c'était la salle commune qui faisait cuisine, salon et salle à manger. L'étage était divisé en trois parties : ma chambre, celle de mes frères et celle de nos parents. Nous avions aussi les moyens de payer l'école pour que je puisse avoir l'opportunité de m'en sortir avec un travail convenable. Nous étions cinq à la maison, mes parents, mes deux grands frères et moi. Ce sont des jumeaux Gaspard et Eliot. Ils étaient plutôt grands et robuste.

Quand nous étions à table, il avait toujours la même question, comme un rituel : « Comment c'est passée l'école aujourdhui ? ». Mes frères enthousiastes leur racontaient avec détails leur journée, tandis que moi je répondais que cela c'était passé comme tout les autres jours, bien.

Après le repas, je regagnais ma chambre, elle étroite avec un plafond bas, un matelas à-même le sol était contre un des murs, une petite, très petite table trônait à côtés de mon lit, avec un tabouret pas très, imposant. Mais cela suffisait à remplir cette petite pièce. Souvent, nos parents vérifiaient nos vêtements pour voir s'ils n'étaient pas tâchés ou même troués. Ma mère passait ses soirées à raccommoder les pantalons de mes frères.

Comme chaque jour, je marchais sous le soleil matinal déjà chaud, quand une femme sort de sa maison de tôle pour me lancer un regard emplit d'une jalousie phénoménale mais aussi d'une pointe de tristesse. Je pressais donc le pas, tout en réfléchissant à pourquoi les autres personnes du village me lancent ces regards. De retour à la maison, j'avais demandé à mes parents pourquoi les autres pourraient être jaloux de moi. Ils avaient dit : « Tu as beaucoup de chance tu sais. Il y a peu d'enfants de notre village qui peuvent se permettre d'aller à l'école , ça coûte chers. » Sur ces paroles, j'étais partie faire ma toilette pour le repas. Tout se passait comme d'habitude, rien d'anormal jusque là. Après le souper, comme souvent, je faisais mes devoirs avant d'aller me coucher.

Cette nuit là, je m'étais réveillée en plein milieu, il faisait horriblement chaud, s'en était presque étouffant, l'air était lourd et une odeur étrange flottait dans lair. Je ne m'en préoccupais pas vraiment. Je ne savais pas combien de temps était passé, mais javais fini par me rendormir. Une chaleur étouffante me faisait à nouveaux sortir de mes songes mais cette fois-ci, la température extrêmement haute n'était pas le seul problème, il y avait aussi ce son déchirant qui marrachait mon cœur. Je ne parvenais pas à identifier le bruit infâme qui me vrillait les oreilles, je me levais lentement de mon matelas. Sous mes pieds nus le sol était tiède et me semblait humide, il était recouvert d'une étrange matière qui se décomposait à chacun de mes pas c'était une sensation étrange. Lorsque je fisse proche du rideau qui me servait de porte, j'avais pu apercevoir une mystérieuse lueur orangé. Elle provenait de l'étage inférieur, j'enjambais un panier renverser mais je m'étais arrêté presque immédiatement lorsque je m'étais rendu conte que les sonorité non identifiable étaient en fin de compte des hurlements d'agonie , des cris rauques et transcendant, la mort semblait être priée et le pire c'est quelle semblait répondre par un sifflement aigu et brûlant. L'étrange lueur semblait encore plus vive que l'instant passé. Je ne savais pas quoi faire alors je m'étais dirigée vers la chambre de mes frères qui était étrangement calme, bien quil était tard au moindre bruit Gaspard et Eliot se réveillaient pour chahuter entre eux. J'appréhendais d'ouvrir leurs rideaux, j'avançais doucement voir très lentement, mais une fois arrivée dans l'encadrement de la porte je ne pouvais plus reculer j'avais donc attrapé le tissu dans mes mains et je l'avais ouvert rapidement le rectangle de tissu avait laissé place à une vision d'horreur, semblable à l'enfer . Un trou béant avait pris place dans la pièce seul le mur séparant leurs chambres à celle de nos parents étaient encore présent il semblait flotté au milieu de ce désastre. Il n'y avait aucune trace de mes frères seules les flammes sanguinaires étaient présentes telle des langues de feu ardentes qui tenteraient d'attrapées tout se qui passerait à proximité. J'étais sous le choc à l'idée de savoir que mes frères s'étaient peut-être fait engloutir. Je reculais précipitamment pour aller et ce en courant dans la chambre de mes parents juste à côtés, malheureusement je métais pris les pieds dans les lattes de tôles qui recouvraient le sol. Je métais étalée de tout mon long avec une douleur fulgurante qui mavait suivi à la cheville, j'avais poussé un gémissement marquant l'ampleur de ma douleur. Les larmes emplissaient mes yeux, je me dirigeais avec encore plus de crainte vers la chambre de mes parents mais cette fois-ci je n'avais pas tiré le drap rapidement au contraire plus lent c'était mieux je me portais. Je ne pouvais être plus lente que ce que je n'étais déjà il fallait que jen ai le cœur nette, il y avait peut-être une chance infime que tout aille bien et que ce ne soit qu'un cauchemar mais peu importe les idées que je m'étais faite lorsque jai soulevé le voile le même spectacle que celui de la pièce précédent saffichent devant moi. Je m'étais effondré sur l'instant javais tout perdu, toute ma famille, jétais seule.

Quand le sol c'était mis à s'effondrer juste à côtés de moi je me suis reprise mais je n'étais qu'une épave, je ne me souviens pas très bien de la façon dont jétais sortie de cette fournaise, l'instinct de survie je suppose. Une fois dehors j'ai été prise en charge par ces gens qui me regardaient avec jalousie chaque jour et bien quils m'enviaient en ce jour si funeste c'était eux qui étaient venu me voir qui s'occupaient de moi.

Même si j'ai tout perdu cette nuit là, j'ai continué d'aller à l'école , jai fini l'année que mes parents m'avaient offerte, j'en avais profité pour en apprendre un maximum. Aujourdhui même si je suis jeune et que je n'ai plus de famille, les gens du bidonville son là pour moi et malgré la misère m'aide du mieux qu'ils peuvent. Moi je sais lire, écrire et compter alors je tente tant bien que mal d'être utile à leurs quotidiens pour les remercier de tout en espérant un jour pouvoir évoluer dans le monde extérieur. Après tout, l'endroit d'où l'on vient ne fait pas tout, il y a l'investissement de nos croyances qui nous permette d'avancer sans s'en rendre vraiment compte.

Je m'appelle Elizabeth, jai 6 ans je suis allée à lécole et malgré l'endroit où je vie mon rêve est d'y retourner.

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