Septième Regard (En Pause)

Chapitre 7

2 heures plus tard, je finis mon assiette rapidement et il ne me restait qu'une chose à faire. C'était de descendre dans la cuisine sans croiser le regard de Frimzy ; chose qui est impossible puisqu'il est partout dans la maison. Et le pire, je ne peux pas rester enfermer toute une journée à cause de lui. D'ailleurs, je ne peux pas laisser les assiettes dans ma chambre, sinon ma mère va piquer une crise disant que j'attire les cafards chez elle. Après tout, elle aura raison.

Je m'approche un instant devant la porte de ma chambre pour jeter un coup d'œil dehors, il n'y avait personne. La maison semblait déserte et il n'y avait aucune présence masculine, ce qui m'enchantait. Une fois en bas, je traverse le couloir pour rejoindre la cuisine, quand soudainement, j'aperçois Frimzy appuyer au bord de l'étagère. Mais non franchement, ce n'est pas possible. Je reste les yeux écarquillés et la bouche bée, j'étais hypnotisée par sa présence. Il était posé là exactement où je devrais passer pour déposer mon plateau. Il donnait le dos avec son portable à l'oreille.

- Je t'aime encore plus mon amour ! À plus, je t'embrasse. Dit-il en raccrochant

Je lève les yeux au ciel en grimaçant, pff je ne vois pas comment une fille peut tomber amoureuse de quelqu'un d'aussi, d'aussi. Franchement, je ne trouve pas encore le mot.

-Je peux t'aider ? Moi, demanda-t-il quand il remarqua enfin ma présence.

-Que fais-tu la ? Je croyais que tu étais parti ! Dis-je en évitant de croiser son regard

-Tu veux que je m'en aille ?

Je fais toujours semblant de ne jamais remarquer ses questions.

-Étant donné qu'il y avait un silence de cimetière, je pensais qu'il n'y avait personne.

-Je suis un homme et non pas un gamin ! Je ne vois pas pourquoi je devrais faire de bruit. A moins que tu parlais d'un autre bruit. ajouta-t-il avec un sourire en coin

Franchement pourquoi faut-il toujours qu'il soit de bonne humeur ?

-Je vois pas de quoi tu parles ! lui dis-je en m'approchant du levier sans faire attention a lui.

Je dépose mon plateau dans le levier pour commencer a le rincer.

-Laisse ! je vais le faire.

Il enlève ma main mais j'évite rapidement le contact.

-Merci ! ça ira ! continue de passer ton appel .

Au même moment j'entends mon portable vibré dans la poche de mon pyjama. J'essuie rapidement ma main avec une serviette avant de décrocher.

-Salut mon amour ! lancai-je à Peter en souriant.

Je me déplace un instant vers l'embrasure de la porte de la cuisine laissant une distance entre mon faux frère et moi. Il avait son regard fixé sur moi.

-Tu me manques tellement mon chéri. Je suis seule à la maison, pourquoi tu ne viens pas ! Je peux pas entendre demain. affirmai-je en mordant mes lèvres.

Je peux remarquer que Frimzy était mal à l'aise. En ce moment je peux même ressentir qu'il avait de la rage parce qu'en tant que faux grand frère il devrait empêcher ça, mais dommage j'ai 18 ans et il était loin d'être mon père pour m'empêcher de faire monter mon petit copain dans ma chambre. Je vais le faire payer pour ce qu'il m'a fait aujourd'hui. Que le jeu commence !

Je raccroche le combiné une fois que Peter confirme qu'il viendra. Avec le sourire aux lèvres et le téléphone plaquer contre mon Coeur, je lui lance un regard en le toisant de la tête au pied.

-Je crois que c'est une mauvaise idée de faire venir ton... ton... en l'absence de ta mère. dit-il en croisant les bras.

-Qui es-tu pour juger mes idées ? Je te signale que j'ai 18 ans. En plus t'es pas mon frère, tu essaies de m'intimider, mais je n'ai pas peur de toi. Le pire c'est que tu veux abuser de moi sachant que je ne t'aime pas.

-Quoi ? Tu es folle ou quoi? Moi ? Abuser de toi ? Franchement tu as dépassé les limites. Je ne t'ai rien fait, c'est toi qui est rentré dans ma chambre avec une serviette, tu as envoyé ma photo à ta copine en lui disant je ne sais quoi, le pire c'est que tu te fais toujours des idées sur des choses qui ne sont pas véridiques.

Nous commençons à nous disputer. On parlait en même temps et il y avait une sorte de cacophonie.

-Tu sais quoi ? Reste loin de moi. lancai-je furieusement

-Non toi tu sais quoi? Grandis un peu ! arrêtes d'agir comme une gamine. repondit ce dernier en passant à côté de moi nerveusement.

Je crois que j'ai trop forcé sur les cordes cette fois ! Mais tant pis pour lui s'il est furieux, il l'a bien cherché de toute façon.

Je termine rapidement de faire la vaisselle tout en repensant à ce que je viens de dire à Frimzy. Ma conscience me dit que j'ai pas bien agis. Je ne devrais pas le dire qu'il voulait abuser de moi. Mais c'est sorti comme ça. À chaque fois qu'on parle je sens toujours une haine envers lui. Je sais pas si c'est parce que papa l'aime plus que moi ou je sais plus.

Je réfléchis un moment puis je passe une main dans mes longs cheveux cannelés.

-Putain qu'est-ce que j'ai fait ? me demandai-je tout bas en laissant échapper un bref soupir.

Je crois que je dois aller m'excuser auprès de lui et laisser cette journée derrière comme si de rien n'était.

Je voulais aller le faire, mais mon égo voulait me retenir. Franchement il me faut laisser ma fierté derrière pour une fois. Décidée, je m'essuie les mains, je traverse le couloir puis je gravis les escaliers pour aller lui présenter mes excuses. C'était la première et la dernière fois que j'allais faire une chose pareille.

J'arrive devant la porte de sa chambre, puis je respire profondément. J'allais toquer à la porte malgré elle était entre-ouverte mais subitement je l'entends parler au téléphone, ce qui attire mon attention. Je m'approche lentement pour essayer de capter le fil de la conversation.

-Je te l'ai dit Patrick ! je l'aime pas cette fille. elle casse les couilles.

J'écarquille les yeux. Ils parlent de qui là ?

-Oui Oui! je te jure mec. Moi je la trouve moche, en plus de ça elle quoi que je l'aime. Je veux juste faire ce que j'ai à faire pour terminer avec cette situation.

Quoi ? je suis moche ! franchement j'arrive pas a croire qu'il parle de moi comme ça. Je sens la rage montée en moi, je pouvais pas rester pour entendre plus, j'avais presque les larmes aux yeux.

-Je te le dis ! Pourtant sa mère m'apprécie tellement. Elle ne sait pas qui est vraiment sa fille.

Je pousse la porte brusquement pour lui faire remarquer ma présence. j'étais là les yeux gonflés de larmes. Il était étonné de me voir. Il coupa rapidement l'appel en me fixant droit dans les yeux. Il se relève du lit et vient en ma direction.

-C'est pas ce que tu crois ! lanca-t-il calmement.

J'essuis une goutte de larme sur ma joue puis je prends mes jambes à mon cou en déambulant les escaliers.

-Bianca attends ! Bianca !

Il me suit alors jusqu'en bas dans le salon.