Chapitre 42 : De sombres étendues mystérieuses...

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Flora et Minuit discutaient paisiblement tandis que Zéphir et Amira s'amusaient dans les airs et Annie et Nina observaient le ciel.

- Amira, je suis sûr que tu es incapable d'exécuter une double-pirouette suivie d'un piqué et de terminer par un cercle parfait sans rentrer dans un nuage ! jappa Zéphir.

Le jeune golden retriever adorait taquiner son amie, car il savait très bien qu'elle arriverait à faire des figures bien plus compliquées sur terre et dans le ciel : elle était la reine de la gymnastique !

Cette dernière répliqua d'un ton faussement hautain :

- Mon cher Zéphir, saches que ton prénom est le même que celui du dieu du vent de l'Ouest dans la mythologie grecque. Et justement, tu es aussi maladroit que le vent, tu fais tout tomber sur ton passage ! Je suis bien plus gracieuse que toi dans les airs.

- Mais son prénom à lui s'écrit avec un "y" ! riposta le petit chien, indigné.

- "Zéphir" peut s'écrire des deux façons, objecta la chienne en levant les yeux au ciel.

Elle réalisa par la suite à la perfection les figures aériennes demandées par Zéphir, puis adressa un regard complice à Nina. Pour narguer son ami, elle ajouta une triple-voltige-étoilée, qui consistait à tourner sur soi-même très vite de multiples fois, avant de s'envoler plus haut et de revenir en tourbillonnant autour de ses compagnons !

- Je te rappelle que moi, mon prénom veut dire princesse, je ne suis pas du simple vent !

Elle asséna un coup de patte à Zéphir, qui se défendait en riant et en battant des ailes. Finalement, les deux continuèrent à se chamailler, jusqu'à ce qu'Amira s'arrête :

- Tu n'entends pas un bruit étrange qui vient d'en bas ?

- Tu dis ça pour te débarrasser de moi, mais tu n'y arriveras pas ! la coupa Zéphir en se jetant sur elle, mais Amira le repoussa et protesta :

- Mais non ! Écoute, tu es sûr de ne rien remarquer de particulier ? Eh, arrêtez-vous ! J'ai vraiment l'impression d'entendre une espèce de musique qui se répète sans arrêt et qui semble résonner depuis cette plaine rocheuse...

- Je n'avais pas vu, mais cet endroit est étrange et ne ressemble pas aux autres, remarqua Minuit. Il n'y a pas d'herbe, seulement un sol composé de roches plates noires et grises foncées, ainsi que des coquelicots rouge-écarlate chatoyants !

- Il y a aussi de grandes failles sombres dangereuses dont on ne voit pas le fond ! Le paysage a bien changé, s'inquiéta Flora. Même le ciel a changé, il est devenu bleu-nuit, baigné d'une atmosphère céleste d'argent et de jaune fluorescent. Il est rempli de grands nuages lumineux chargés d'électricité qui éclairent ces terres et créent des jeux de lumière (de la même manière que les aurores boréales chez Zayra).

On arrivait à distinguer de longs ruisseaux d'eau, par endroits turquoises et rouges, qui brillaient et dans lesquels différents poissons phosphorescents rouges et argentés sautaient et s'envolaient presque. Des grands papillons aux couleurs similaires paraissaient regarder nos amis de leurs motifs, pareils à des yeux, sur leurs ailes. Ce mélange de noir et de rouge, éclairé par le ciel bleu foncé et jaune était un peu effrayant et surtout très mystérieux.

- Descendons, je me demande d'où vient cette musique, proposa Annie, et tous acquiescèrent, adoptant son idée.

Sans tarder, ils pivotèrent et se dirigèrent vers les sons inquiétants accompagnés par un chœur de voix étranges. Une musique presque hypnotique dans une atmosphère plutôt sombre...

Zayra, ma panthère magiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant