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Chapitre 1

La journée est passée vite, mais me voilà dans le jardin. J'ai pris l'habitude de faire une petite promenade dans ce paradis de fleurs. Des fleurs dont le parfum est si doux. Les lucioles éclairent mon chemin. Les criquets qui criquèrent, les grenouilles qui coassent et la lune qui nous angoisse. Oui, dans trois jours, le croissant de lune va arriver. Je vais être enfermée dans le manoir victorien avec ma famille. Ça va durer 29.5 jours avant que je puisse en ressortir. Ressortir pendant la nuit puisque mon matin est rempli de chose à faire et sous la surveillance de ma mère... 

 Je m'assois sur un banc proche de notre étang d'eau. Soupire. Je me souviens de la famille Nock... Au moins, on avait de la compagnie, mais depuis un certain jour... Je dois dire que cette vue ne va jamais s'éteindre de ma mémoire...

«Mère n'arrête pas de se promener dans le salon. Je dois dire que je ferais la même chose, mais en quoi le but. Une lettre est arrivée dans notre boîte à malle venant de la famille Nock. Quelque chose clochait puisqu'on ne s'envoie pas de lettre, normalement. Le collier empêche les vampires de sentir notre sang et de nous repérer. Ce collier qui nous protège depuis tant d'années... 

 Le reste de la famille finit par arriver et se trouve tous un moyen de déstresser. Ma sœur Vivianne commence à tricoter, Thomas joue au dard, mon père va réconforter ma mère et ma grand-mère fait des tours avec son pieu. Je doute que cela soit pour se déstresser.

 Des heures passent et aucune nouvelle. N'avait-elle pas dit qu'elle serait présente à neuf heures? Il est bientôt le temps du coucher et nous sommes laissés sans nouvelles. Habituellement, cette famille est très ponctuelle. Une petite famille de quatre: madame Nock, monsieur Nock, mademoiselle Nock et un jeune homme Nock. Cette famille est habituellement passive contrairement à la nôtre. Ce qui me fait demander pourquoi la lettre est arrivée avec des taches de sang. En plus, la mère voulait qu'on se raconte après le coucher du soleil. Déjà là, ces quelque chose... Peut-être que mamie Nora fait cela puisqu'elle soupçonne un problème. Est-elle transformée ? Voilà le secret qu'on me cache. Le secret qu'il n'ose pas dire a la plus jeune. Que madame Nok et sa famille se sont transformées. Juste une idée. 

Le temps passe en laissant place à la nuit. Le feu, qui pétille et éclaire encore, est... confortable. Il fait froid et nous n'avons aucune nouvelle. Thomas est parti en disant qu'ils sont sûrement morts et qu'on perd notre temps. Ma sœur s'est excusée, plus tôt que d'habitude, pour se coucher. Il reste juste nous quatre avec la fatigue. 

Ma mère s'apprête à partir, mais la sonnerie de la porte nous arrête. 

 - Maman ? 

 Elle me fait signe de me cacher. Mon père ouvre la porte.

- Madame Nok ?! Rentrer, je vous prie. Dis mon père.

À ces mots, la pièce devient silencieuse. On vient de faire une énorme erreur.

- Je le sais que vous le savez. Je voulais juste vous dire que j'apprécie votre aide pendant toutes ses années. Si vous voulez, on peut quand même se voir. Je vais garder votre secret et... 

Mamie Nora s'approche, pendant que ma mère se cache dans les bras de père. Elle se répète que ce n'est pas vrai. 

- Nora... 

 Quelle insulte ! Même pas, dit madame ou dame. 

- Si tu essaies de me faire mal, tu vas te faire avoir. Ils vont te trouver.

Grand-maman n'écoute pas et lui saute dessus avec son pieux. 

-...Carlton... » 

Le dernier mot qu'elle avait dit avant...

-Madame Nok, pardonne-moi de n'avoir rien fait. 

Je reste en silence devant la culpabilité et écoute la musique de la nuit comme un réconfort.

Il serait grand temps que j'aille me coucher, sinon on va me poser des questions sures pour quoi je suis fatiguée. Une façon de savoir si quelqu'un se transforme, c'est une grande fatigue. En fait, c'est ce que grand-mère a dit. Je quitte ce havre de paix pour une pièce lugubre et sombre. La maison... 

Il fait tout le temps noir. Je n'aime pas ça... 

Rester silencieuse est la clé, en ce moment. Je ne veux pas attirer les soupçons. Si quelqu'un se réveille, je vais me faire analyser, parce que dans ma famille, personne ne se fait confiance. Sauf moi et ma sœur. On est les seules exceptions. Une marche craque et je reste silencieuse. Aucun froissement ne provenant des chambres, donc je n'ai rien à m'inquiéter. À moins qu'ils soient tous aux aguets. Est-ce que ma famille fait exprès de ne rien réparer pour mieux entendre les intrus ? En continuant de monter les marches, ça ne cesse de grincer. Mon stress augmente, je ne veux pas me faire attraper. Je ne pourrais plus sortir ! Finalement, dans les couloirs, mais l'anxiété reste fortement présente. Le nombre de bruits que j'ai faits. Il va avoir quelqu'un qui va se promener. Le plancher craque, mais loin de moi... Y a-t-il quelqu'un d'autre ? Je commence à me dépêcher pour me rendre à ma chambre. Le pas est différent de ma famille, comme si... non, ça serait impossible que quelqu'un s'aille transformer en... Hmm... Ma porte grince et les injures qui passent dans ma tête. 

J'ai réussi à rentrer dans ma chambre. J'enlève ma robe pour mettre une jaquette, détache mes cheveux et les brosses. Je fais ma toiletterie et observe la fenêtre. 

Je touche mon collier et pense à toutes les générations qu'il a dû protéger. Devrais-je l'enlever ? Si un vampire se promène vraiment, c'est une mauvaise idée. Je vais continuer à broder, cela pourrait aider à aider à me calmer mon anxiété. Pourquoi ça ne le ferait pas ? Parce que j'en tremble. Quand on se promenait dans le marché, ma sœur parlait avec tout le monde, ma mère devait lui dire de rester tranquille. Mon frère, lui, tremblait de peur juste à se retrouver parmi eux. Mes parents observaient et gardaient leurs rôles, tandis que mamie Nora observait les autres avec un regard... Méchant, si je suis gentille. Les gens la traitent de folle. Moi, j'étais avec une aura noire. Personne ne voulait s'approcher de moi. Je les comprends. Finalement relaxe, je dépose mon projet et me lance sur mon lit. Quel matelas moelleux, un vrai confort qui m'attend !