Chaque récit est une lueur d'espoir au cœur des ténèbres, une invitation à s'échapper du vide oppressant. Découvrez des moments de calme et de réconfort au milieu des tempêtes, des instants de douceur éclairant les chemins obscurcis par le chaos. Em...
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La danse de l'éventail
Annie Aki fixa son téléphone avec irritation. Voilà une demi-heure qu'elle attendait des informations sur la localisation d'un fléau. Elle n'aimait pas attendre, surtout quand il s'agissait d'une mission. Il était important de la réaliser au plus vite. Après tout des vies pouvaient être en danger.
Elle tapota la coque de son portable et mordilla l'ongle de son pouce. Encore quinze minutes et elle entrait. Elle pourrait certainement se débrouiller seule. Après tout, elle était exorciste depuis un an désormais, elle avait effectué ses trois ans de lycée avec brio, ça ne pouvait qu'aller. Aussi dangereux pouvait être ce fléau ça ne devait pas être insurmontable...
BipBip.
Enfin un message ! Elle le parcouru rapidement, ses yeux bruns parcourant les lignes à toute vitesse. Comment ça elle devait encore attendre ?! On lui envoyait du renfort. Elle marmonna des injures contre son supérieur. Elle n'avait pas besoin de quelqu'un des ses pattes. C'était rageant. Et puis, dans combien de temps comptait-il se ramener d'ailleurs !
Elle s'installa sur le muret à côté et fixa le ciel. Elle effleura l'éventail qu'elle trimballait partout depuis des années. Il s'agissait d'un objet maudit qu'elle avait hérité de sa sœur. Son ainée de dix ans avait souhaité devenir exorciste et était décédée au cours de son apprentissage. Annie avait décidé de suivre sa voie. Elle ne savait pas tellement pourquoi... Et puis après des années à tuer des fléaux, elle ne se serait pas vu faire autre chose.
Conserver cet objet lui rappelait qu'une erreur était vite venue et qu'elle pouvait mourir à tout moment. Ce qui était loin d'être superflu avec son métier.
Elle poussa un nouveau soupir et ramena une de ses longues mèches brunes derrière son oreille. Elle jeta un nouveau coup d'œil à son téléphone : toujours rien. Dix minutes étaient déjà passées. Elle allait vraiment passer sa journée à attendre ici avec un fléau de classe un en vadrouille à quelques mètres. Il y avait un parc à moins d'un kilomètre n'importe qui pouvait être attiré par une de ces maudites créatures !
— Kombu.
Elle sursauta et se retournant en lançant un regard noir à la personne qui avait osé la surprendre comme ça. Evidemment, à la façon de parler, elle avait reconnu Toge Inumaki. C'était donc pour lui qu'elle poireautait.
— Hey, le salua-t-elle finalement.
Si ça avait été une autre personne, elle l'aurait certainement incendiée pour la forme. Elle l'avait toujours apprécié, elle s'abstint donc de lui faire un quelconque reproche.
Ils côtoyaient la même école et elle d'un an son ainée. Elle n'avait pas eu beaucoup d'occasions de le voir. En deuxième année, elle n'avait eu aucune envie de perdre son temps avec les premières années et lors de sa dernière année, elle avait été bien trop occupée.
