La Seconde Expiation ( 50èmes Hunger Games ). -Haymitch Abernathy-

La moisson.

"Haymitch! C'est le grand jour.".

Cette phrase résonna dans ma tête pendant de longues minutes.. Je le savais bien quel jour on était, cela fait une semaine que ce jour est le centre de toutes les discutions dans le District. Notre fameux District, notre pauvre district, notre district connu par le Capitole pour nos mines, notre charbon. Ce charbon maquillant en noir les visages de nos pères. Ce charbon pour lequel nous travaillons tout au long de notre vie.

"Haymitch! Réveille toi, il est l'heure!"

J'aimerai pouvoir me réveiller, mais je n'en ai pas la force. Pourquoi se lever d'ailleurs? Pour signer mon arrêt de mort ou pour profiter de notre seule journée sans travail? Je n'arrive pas à me lever. Je profite de mon lit. De cette maigre planche posée à même le sol. De cette paille essayant d'améliorer le confort du bois lisse et rigide constituant mon sommier. Ce luxe que tout le monde ne possède pas au District 12. Cette journée sera peut être la dernière dans mon District.

"Haymitch! Dépêche toi!"

Je touche une dernière fois mon lit. Mon lit que je chéris depuis 16 ans. Il faut avouer que je ne remercirai jamais assez mes parents pour ce confort. C'est décidé, je dois me lever, je vais me lever. À peine ai-je posé mon pied sur le sol rugueux de ma chambre que je regrette déjà d'avoir quitté mon lit. Un pas, un deuxième, puis cela devient comme un mécanisme. Marcher. Cette journée commence comme toutes les journées, mais finira peut être différemment.

"Haymitch Abernathy, descend immédiatement!"

J'ouvre la porte. J'entends le petit grincement habituel crée par le frottement de ma porte sur le sol. Cela me fait sourire. C'est bien la première fois que cela m'arrive. Ce bruit habituellement dérangeant me fait sourire en ce jour de Moisson. Je ne comprend pas pourquoi, mais bon, qu'est ce que cela pourrait changer? J'avance, toujours tout droit, vers la table de la cuisine.

"Enfin te voilà, je t'ai préparé un repas"

Un repas.. Le repas. Celui que j'ai chaque année avant la Moisson. Il n'est pas excellent, mais consistent. Une sorte de ragoût. Du moins, c'est le nom que ma mère ose lui attribuer. Un mélange de blé écrasé, d'orties, d'huile et de quelques plantes dont je ne connais pas le nom. Malgré ce goût execrable, je ne me lasse pas de ce repas. La consistence de celui-ci équivaut à celle du nombre de repas en 1 semaine habituellement..

"Merci."

C'est le seul mot que j'ai réussis à dire. Après cela, je suis parti dans notre salle de bain. Celle ci est en réalité une piece vide où se trouve une bassine rouillée. Cette semaine il a beaucoup plu, alors nous disposons de nombreux seaux pour nous laver. Quelle chance. Je profites de chaques instants, de chaques goûtes d'eau glissant sur ma peau, de la froideur de l'eau. La froideur de l'eau.. La froideur de l'eau.. Oh mais bien sûr! Ce froid me remit les idées en place. Madge. Je ne suis toujours pas aller la voir. Je lui avais promis pourtant. Je sortis de la bassine aussi vite que le train amène les tributs vers le Capitole. J'enfila, le plus rapidement possible, mes vêtements préparés spécialement pour cette journée : une chemise grise ( elle était blanche à la base, mais elle a été si souvent portée par d'autres personnes auparavant ), un pantalon noir ( trop petit malheureusement, celui-ci m'arrive aux chevilles ) sans oublier de mettre mes chassures habituelles ( nous n'avons pas assez d'argent pour s'acheter plusieurs paires dans la famille ). Je courru jusqu'à la porte de ma maison pour en sortir, mais mon père m'attrapa par le bras et arrêta immédiatement ma course.

"Les Pacificateurs sont là, tout comme leurs camions. Reste là."

Je sais très bien que mon père ne veux pas m'empêcher de voir Madge, il veut juste me protéger. Mais à quoi bon? Je serai peut être choisis pour combattre dans une arène d'ici quelques heures, alors si je dois mourir, je préfère le faire en ayant vu Madge. C'est vrai que je pourrai raisonner comme cela tout au long de ma vie, on va tous mourir un jour, mais ce jour me rend nostalgique.