10 years of you

Chapitre 1

« Tobio ! Promets-moi que nous serons toujours amis.

Je te le promets et quand je serai plus grand, je t'épouserai »

« Tobio ! J'ai des places pour le planétarium ce soir, tu veux venir avec moi ?

Désolé Erina, je ne peux pas, j'ai volley ... »

« Tobio ! Tu veux venir chez moi ce week-end ? Mes parents organisent un barbecue.

Désolé Erina, j'ai match de volley »

« Tobio ! Je serai là à ton match de volley samedi.

Je ... je ne préférerais pas. »

« Tob... Kageyama... Mes parents divorcent. Je déménage à Tokyo avec ma mère.

Quand ? »

« Au revoir, Kageyama. Bonne chance pour le match. Je sais que tu réussiras. Je crois en toi »

Je me réveillai en sursaut et observai mon entourage. Oh oui, c'est vrai. Je suis dans l'avion. Je me frottai légèrement les yeux et repris doucement mes esprits. Il ne restait plus qu'une demi-heure avant notre atterrissage. Je me redressai et commençai à rassembler mes affaires. Quelques minutes plus tard, l'avion entama sa descente et bientôt, je retrouverai ma ville natale dans la préfecture de Miyagi. Cela faisait 14 ans que je n'y avais pas mis les pieds, depuis le divorce de mes parents d'ailleurs. Après avoir effectué le reste de ma scolarité à Tokyo, j'étais partie étudier les langues étrangères à Londres et me revoici, 14 ans plus tard, prête à retrouver mes racines et commencer une nouvelle vie d'adulte. L'avion atterrit enfin après plus de 16 heures de voyage depuis Londres. Je récupérai ma valise et me mis à chercher mon père du regard. Lorsque je l'aperçus, ce dernier me fit de grands signes. Je le rejoignis et il me prit automatiquement dans ses bras.

— Erina ! Ce que tu as grandi, j'ai eu peine à te reconnaître. Tu es devenue une vraie femme.

— Bonjour Papa. Cela fait longtemps.

— 10 ans.

— Oui ...

— Je suis ravi que tu aies décidé de revenir à la maison.

— Ce n'est que temporaire, Papa. Dès que je le pourrais, je trouverai un appartement.

— Bien entendu, ma chérie.

Il prit ma valise et nous nous dirigeâmes vers la sortie. Une fois dehors, j'observai le paysage ensoleillé de ce mois d'avril. Ce soleil et cette atmosphère m'avaient manqués. Je suivis mon père jusqu'à la voiture et nous prîmes la direction de la maison. Sur le chemin, je restai silencieuse et repensai à mon rêve. Kageyama. Peut-être était-ce parce que je revenais ici, dans notre ville natale que des images de notre passé refaisaient surface après tant d'années ? Quoi qu'il en soit, je ne l'avais pas vu depuis le déménagement et je doute le revoir un jour. Nous étions pourtant si proches étant enfant, les meilleurs amis du monde. En parlant de meilleur ami, je pris mon téléphone et composai le numéro de Bokuto. Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu cette crapule. Je passerai à Tokyo dès les premières vacances scolaires. La sonnerie retentit une première fois, puis une seconde fois.

— Allo ? résonna la voix de Bokuto

— Yooooo, Bokuto. C'est Erina.

— Hey, hey, hey ! Erinaaaaa. Ta voix m'avait manquée, baby owl.

— Bokuto, on s'est appelés avant que mon avion ne décolle.

— 16 heures, c'était beaucoup trop long, piailla-t-il derrière le téléphone.