Chapitre 13 : Deuxième Journée

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Je repris conscience en entendant des voix chuchoter peu discrètement.

- Ils sont adorables ! Regarde comment ils se sont placés l'un par rapport à l'autre !

Mon esprit encore embrumé, tentait de se souvenir de ce qu'il s'était passé la veille. La connexion se fit soudain quand mon corps sentit le poids d'un bras autour de ma taille, qui me maintenait contre un torse chaud. Théo ! Ma peinture, la chute, ce qui avait suivi....Mon cerveau refusait à présent de le considérer comme mon meilleur ami. Il était bien plus que cela. Mon confident, mon encrage. Un pilier de ma vie.

- Faut-il les laisser dormir encore un peu ? Ou les réveiller maintenant ?, demanda une nouvelle voix.

Inconsciemment, je poussais un soupir. Je ne voulais pas quitter la chaleur des bras de Théo. Je me sentais si bien, comme dans un cocon. Je devais donc berner les personnes présentes dans la chambre en leur faisant croire que je dormais toujours. Je gémis, comme seul un dormeur peut le faire, et me retournait pour faire face à Théo, ou plutôt à son torse. Sa prise sur ma taille se raffermit. Un soupir échappa aux personnes qui nous observaient. Tout à coup, une troisième voix résonna, beaucoup plus forte.

- Cela suffit ! Il faut les réveiller même si ils sont adorables.

Quelques secondes plus tard, une main se posa sur mon épaule et me secoua doucement.

- Iris ? Il faut vous réveiller. Il est déjà neuf heures.

- Votre Altesse ? Réveillez-vous, vous devez aller déjeuner, dit la deuxième voix, plus éloignée de moi.

J'entendis Théo se réveiller doucement quand il souffla dans mes cheveux. Faisant mine de m'éveiller aussi, je battis des paupières. Ma première vision de la journée fut le torse de Théo. Hummm, il y a pire comme réveil....Tous les matins comme ça....Mon esprit repartit dans ses délires et je n'essayais même plus de l'arrêter. Je me détournais de ce magnifique torse pour tomber nez à nez avec mes trois femmes de chambre qui nous observaient sans la moindre gêne. Je rougis aussitôt en voyant leurs regards insistants. J'étais tout de même collée au prince héritier, qui était torse nu soit-dit en passant, dans un lit. Je gémis de dépit et reposait ma tête contre Théo. Il ne réagit pas tout de suite. Un hoquet de stupeur lui échappa quand il dut ouvrit les yeux. Je l'entendis déglutir avant qu'il ne prenne la parole.

- Pourriez vous sortir quelques instants s'il vous plaît ? ( Devant l'air suspicieux des trois femmes, il ajouta ) C'est juste le temps que je me rhabille et reparte. Vous pourrez revenir chouchouter Iris après.

Marguerite affichait toujours une moue septique mais elle se laissa entraîner par Chloé et Auriane à l'extérieur. La pièce fut soudainement silencieuse. Soufflant, je m'écartais légèrement pour regarder Théo. Nos regards se croisèrent et ne voulurent plus se lâcher. Ses yeux brillaient sous la lumière qui coulait des fenêtres.

- Bonjour, je chuchotais.

- Bonjour. Bien dormis ?, me répondit-il.

Je haussais légèrement les épaules.

- Pas trop mal. Le réveil par contre....j'ai connu mieux.

Une étincelle de malice s'alluma dans ses yeux verts.

- Ha oui ? Qu'est ce qui t'as dérangé ? Le fait qu'elles viennent te réveiller ? Ou de te trouver en ma compagnie ?

- Laisse moi réfléchir...., fige-je mine de réfléchir. À vrai dire je ne sais pas, ça se vaut.

Un sourire en coin prit place sur mon visage, puis sur le sien.

-Oh toi tu vas regretter ce que tu viens de dire.

Le Prince Sans CouronneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant