|Chapitre 11

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— Pourquoi tu dis ça Ninou ?

— J'ai voulu aller chez lui pour aller parler...et j'ai croisé une femme qui sortait de son appartement...m'expliquait-elle.

— Mais ça ne veut rien dire ça ! m'exclamai-je.

— Si... Il m'a déjà remplacée.. pleure-t-elle.

— Mais non Ninou, Gaston ne ferait jamais ça, lui assurai-je.

Elle aussi les épaules. Il va falloir qu'ils discutent, ça ne peut pas durer.

* * *

— Je suis quasiment sûre que c'était lui, Ambre...

Des heures et une nuit plus tard j'avais retrouvé ma cousine au Roller et nous continuions notre discussion de la veille. Hier, Nina était inconsolable, et je suis rentrée tard le soir donc Matteo et moi n'avions pas poursuivi notre longue discussion.

Ça m'embête car je n'ai pas envie qu'il passe en second plan, et de « l'abandonner » encore une fois dans un moment compliqué, mais c'est vrai que ma meilleure amie avait aussi besoin de moi et là maintenant, c'est ma cousine qui a besoin de moi, pour éclaircir cette histoire avec son père.

— Et tu lui as parlé ? me demande-t-elle.

— Non, il était sur le trottoir d'en face, lui expliquai-je.

— Mhh... fit-elle, dans ses pensées. Euh, bref. Au fait ! Pourquoi tu as dû partir aussi vite ? change-t-elle de sujet.

— Je...Ana m'a appelée... Elle avait du nouveau sur l'enquête..

— Et alors ? s'intéresse-t-elle.

— Daniela est une des coupables... Apparemment ils sont deux, mais elle n'a toujours pas dit qui était l'autre.

— Mais quelle conn*sse celle-là ! s'exclame-t-elle. Qu'est-ce qu'elle veut au juste ? Je n'arrive pas à croire qu'on peut être aussi dérangé pour faire une choses pareille !

— C'est sûr... Par contre je ne vois pas qui peut être son complice...soupirai-je.

— Moi non plus... Peut-être qu'elle a juste engagé quelqu'un qu'on ne connaît pas ? suggère-t-elle.

— C'est possible...approuvai-je, pensive. Bon, changeons de sujet, comment va Sharon ? demandais-je.

— Ça va...répond-elle, évasive.

J'ai l'impression qu'elle me cache quelque chose. Je reconnais très bien ce ton qu'elle emploie quand elle n'ose pas me dire quelque chose.

— Il y a autre chose ? fronçai-je les sourcils.

Elle se mord la lèvre, visiblement en plein débat avec elle même pour décider de m'avouer ce qu'elle a à me dire ou non.

— Elle... Elle m'a demandé si elle pouvait revenir à la résidence... Je lui ai dit que ce n'était pas à moi de prendre la décision mais à toi, grand-père, et tes parents, m'explique-t-elle.

En effet, ma tante n'était pas allée en prison, car la justice a décrété qu'elle était enfermée dans la colère suite a une dépression, ce qui « l'excusait » en partie. Son avocat a négocié le sursis, une amende versée à mes parents et mon grand père de plus d'un million pesos, ainsi que 200 heures de travaux d'intérêt général. Elle a terminé ces derniers il y a environ un mois.

Cependant, je doute que cette décision me revienne. J'envisage sérieusement mon avenir avec Matteo, et je n'ai aucune envie de construire mon futur dans une maison où j'ai vécu mon plus grand traumatisme. Je veux vraiment aller de l'avant, et pour ça, il faut que j'apprenne à laisser le passé dans le passé. 

La vida es mejor contigo | Tome IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant