32 - Eros

917 56 5
                                    

Chris.

Lorsque je me réveille Addison est déjà partie pour son interview. J'espère que ça se passera bien pour elle, je sais quel genre de  questions les journalistes veulent nous poser en ce moment et ça ne me réjouis pas. Elle n'a besoin de personne pour se défendre et je lui fais confiance pour envoyer paître n'importe qui osera poser des questions indiscrètes, mais je sais aussi dans quel état ça la mettra si une telle chose se produit et je n'ai pas envie de la retrouver dans un sale état. C'est le problème quand on est célèbre, les gens pense qu'ils doivent tout savoir si nos vies, ce qu'il s'y passe et de quelle manière, alors que ça ne regarde personne d'autre que nous.

J'ai encore une heure et demie avant de la retrouver pour la séance photo, je sors de mon lit pour me glisser sous la douche et réussir à me détendre. Ça ne sert à rien que je me remplisse la tête de soucis sûrement imaginaire. Les journalistes connaissent très parfaitement son caractère bien trempé et je plaind le malheureux qui ira à l'encontre de son sens en posant des questions personnelles alors qu'elle a accepté cette interview seulement si le sujet ne dépassait pas le cadre professionnel.

Je termine mon café après m'être habillé et saute dans ma voiture. Seth est avec Addison, c'est notre chauffeur personnel, nous avons décidé qu'un seul suffisait, on fera appel à une société privée si nous en avons besoin d'un second ponctuellement, de toutes façons, on sort rarement l'un sans l'autre.

La circulation est très dense ce matin, heureusement que j'ai prévu le coup en partant plus tôt. J'arrive avec quelques minutes d'avance devant le studio où nous avons rendez vous pour faire les photos. Addison se tient appuyé sur sa voiture et je constate à la tête qu'elle fait que son interview ne s'est pas passé comme elle l'espérait. Je sors de ma voiture et m'approche d'elle.

- C'était si horrible que ça ?

- Encore pire que ce que tu imagines ! Au début c'était parfait, puis à la fin il m'a posé des questions sur nous, sur James. Je te passe les détails mais j'ai coupé court et je l'ai insulté. Et en plus ça fait trente putain de minutes que je suis ici à t'attendre !

- Ouais d'accord. Tu vas pas t'en prendre à moi là ?

Son regard s'adoucit et elle prend ma main dans la sienne.

- Désolée. J'ai juste les nerfs, je voulais pas te parler comme ça...

- Viens là.

Je passe mes bras autour de son cou pour la serrer contre moi. Ses mains se rejoignent dans mon dos  et sa tête vient se poser dans mon cou, elle respire mon odeur et elle se détend, comme par magie.

- Pourquoi tu as toujours cet effet sur moi ? J'avais envie de tuer tout le monde avant que tu arrive, et maintenant j'ai l'impression de flotter sur un petit nuage.

- Parce qu'on ne peut pas être entier l'un sans l'autre. Je n'ai  toujours eu besoin que de toi, et tu n'as toujours eu besoin que de moi.

Je la sens sourire contre ma peau.

- Tu l'as toujours compris, alors que moi j'ai eu besoin de tellement de temps.

Je resserre mon étreinte et viens poser mes lèvres contre sa joue.

- Ça te faisait tellement peur d'être dépendante de moi que tu as voulu te convaincre que tu ne l'étais pas tant que ça.

- Alors qu'en vérité je suis raide dingue de toi !

Je ris et relève son visage pour plonger mon regard dans le sien.

- Pour toujours ?

- Pour toujours.

Je pose mes lèvres contre les siennes, ma langue vient chercher celle de ma femme pour un baiser fougueux. Elle gémit contre ma bouche et ça me fait tourner la tête. Je me sens durcir sans pouvoir y faire quoi que ce soit. Addison cherche à m'achever encore plus quand elle vient se frotter contre ma queue.
Je sais qu'elle veut jouer, faire durer mon supplice. Mais moi j'ai envie d'elle, maintenant et ici, j'en ai rien à foutre de ce qui nous entoure. Par chance, sa voiture n'est pas fermé à clé. J'ouvre la portière arrière et l'y fait monter, et je la referme une fois que je suis dedans moi aussi. Je m'assoie et commence à défaire ma ceinture.

- On est attendu chéri...

- T'inquiètes, je vais faire vite.

- Oh bah dis comme ça, ça donne envie c'est sûr !

Je souris et me libére de mon boxer.

- T'en fais pas, tu vas crier quand-même.

Elle me sourit et monte à cheval sur moi. Je remonte sa jupe, écarte sa petite culotte puis passe un doigt entre ses lèvres. Je n'ai pas besoin de la préparer plus que ça, elle est déjà toute mouillée. Je me mord la lèvre inférieure, pose une main sur son épaule et l'autre sur sa hanche et la penetre brusquement. Je lui impose la cadence qui me plaît, elle bascule sa tête en arrière et commence déjà à gémir. Ce n'est pas doux, c'est un besoin qu'on avait envie d'assouvir tous les deux, c'est rapide, brusque. On entend plus que nos deux corps taper l'un contre l'autre qui ne font plus qu'un, nos gémissements se font plus fort, plus désordonnés. Ses mains se posent autour de mon cou et je sens ses ongles s'y planter, on aura du mal à cacher ce qu'il s'est passé, ça c'est sur. Mais à cet instant, ça m'est égal, j'ai tellement envie d'elle que je me fous que tout le monde sache qu'on ne peut pas s'empêcher de se sauter dessus n'importe quand, n'importe où.
Je remonte ma main qui était sur son épaule jusqu'à son cou, l'attrape par la nuque pour coller ma bouche sur la sienne et resserre mon étreinte sur sa hanche quand je sens mon plaisir atteindre son paroxysme et me déverse dans ma femme.
On reprend notre souffle doucement, je la serre dans mes bras en caressant ses longs cheveux blonds.

- Alors, tu vois que tu as crié quand même.

- Tu tiens toujours tes promesses. Rit-elle.

Je souris et l'embrasse. Je me lasserai jamais d'elle, de son corps, même de son caractère de cochon, c'est elle pour toujours on dit qu'on sait que c'est la bonne quand on ne sait pas expliquer pourquoi. Eh bien c'est vrai, je ne saurai pas expliquer pourquoi ça à toujours été elle, mais le fait est que je ne pourrais jamais aimer une autre femme, ma vie est avec elle et je ne le verrai jamais autrement.

Cœurs coupablesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant