Il était déjà 4h du matin, quand Carolina passa la porte de son hôtel. Elle était épuisée par cet enterrement de vie de jeune fille que lui avait réservé ses amies.
Elles lui avaient fait la totale : Déguisement ridicule, strip-teaseur bodybuildé et alcool à gogo. En bref, tout ce qu'elle déteste !
Non vraiment, ses amies la connaissent par cœur, donc pourquoi avoir fait tout ça ? Ça ressemblait plus à une soirée entre filles à laquelle elle avait été conviée par erreur.
Stewart, son futur mari, sera vert de rage en l'apprenant. Pour lui, ce n'est que dépravation et perversion. Elle était loin d'être quelqu'un de coincé et de prude, sa jeunesse pouvait en témoigner, mais un strip-teaseur était loin d'être un fantasme pour elle !
Carolina secoua la tête comme pour chasser ses pensées, tout en pressant le bouton de l'ascenseur.
Derrière elle, la porte de l'immeuble se mit à claquer et elle sursauta. Du coin de l'œil, elle vit un client et lui dit bonjour, par politesse.
Les portes de l'ascenseur s'ouvrirent, l'homme lui fit signe d'entrer la première, ce qu'elle trouva très galant.
Placée dans le fond de l'ascenseur, elle prit le temps d'observer ce jeune homme. Elle fut surprise de ne pas avoir remarqué plus tôt à quel point il était beau. Rien d'hollywoodien comme Brad Pitt ou encore que sais-je, mais elle était captivée par son regard.
Il a des cheveux brun et ondulés, des yeux d'un bleu presque translucide, la mâchoire marquée et une barbe de trois jours. Tout a fait son genre d'homme, si elle voulait être honnête.
Il avait dû sentir son regard sur lui car il tourna la tête vers elle, sourcils légèrement froncés. Leurs regards se croisèrent et ni l'un ni l'autre ne baissa les yeux, ils étaient comme happés l'un par l'autre. C'était magnétique. Et quasiment instantanément, Carolina senti une forte chaleur dans le bas de son ventre. Elle tortilla ses jambes, inconsciemment.
L'ascenseur tinta et les portes s'ouvrirent. Dans un sursaut, le jeune homme entrepris de sortir et dit à Carolina :
- Bonne fin de nuit, Mademoiselle.
Elle resta interdite, surprise par la profondeur et la chaleur de sa voix. Après quelques secondes, elle se ressaisit et se dirigea à cinq portes de celle du jeune homme. Elle mit sa carte contre le décodeur qui claqua. Elle jeta un dernier regard au jeune homme, baissa la tête et entra dans sa chambre avant de refermer la porte derrière elle.
Carolina retira ses maudits talons qu'elle ne supportait plus à une heure aussi avancée, détacha ses cheveux et alla sous la douche. À peine eut-elle enroulé la grande serviette autour de sa poitrine, que l'on tapa à sa porte.
- Qui peut bien venir à cette heure-ci ? Se dit-elle, en espérant ne pas voir débarquer ses copines.
N'ayant pas de « Judas » sur la porte, elle ouvrit prudemment. C'était le jeune homme de l'ascenseur. Des flammes dans les yeux il lui demanda d'un regard, s'il pouvait entrer. Sans se l'expliquer, elle se décala sur le côté, le laissant entrer dans sa chambre d'hôtel, en plein milieu de la nuit.
Il avait un regard ténébreux, terriblement excitant. Il entreprit d'avancer vers elle mais elle recula au fur et à mesure qu'il s'approchait, jusqu'à ce qu'elle se retrouve dos au mur. Elle été à présent prise au piège de se corps qui émanait une chaleur enivrante. Ils avaient tous les deux le souffle court et son cœur battait la chamade.
- Harry, je m'appelle Harry.
- Carolina.
Il fondit immédiatement sur ses lèvres, glissant sa main dans les cheveux roux flamboyants de cette magnifique jeune femme. Leurs langues se rencontrèrent très vite et un ballet excitant se mit en place. Lui, explorant de ses mains la moindre parcelles de la peau de sa partenaire, elle, touchant son corps à travers ses vêtements.
Elle savait pertinemment que c'était mal, elle allait se marier le lendemain, avec un autre homme. Mais elle ne pouvait résister à ses baisers, à ses lèvres douces et expertes.
Il attrapa le bord de la serviette et la fit tomber au sol, laissant Carolina, totalement nue. Il prit le temps d'observer son corps tout en la menant vers le lit. Harry retira son t-shirt puis son pantalon, histoire d'être sur un pied d'égalité. Carolina se délecta de la vue qu'il lui offrait. Son corps était aussi beau que son visage, finement musclé, légèrement velu et étonnamment recouvert de tatouages.
Il revint vite à ses lèvres puis descendit le long de son cou pour rejoindre sa clavicule. Elle ne put retenir un léger gémissement de satisfaction. Nul doute, Harry savait y faire ! Il continua son chemin de baisers jusqu'au sein de la jeune femme, puis son ventre. Ses mains lui tenant les hanches avec douceur.
Glissant ses doigts le long de ses hanches, il retira le sous vêtements de Carolina et son souffle chaud, sur son sexe humide la fit se dandiner sur place. Une fois le bout de tissu passé par ses chevilles, il reprit place entre ses cuisses, pour les embrasser et les mordre. Il remonta ainsi le long de son aine et embrassa son pubis avant de passer sa langue délicate le long de sa fente trempée. Il embrassa son clitoris puis entrepris de le lécher encore et encore, dessinant des cercles salvateurs autour du bouton de chaire. Carolina gémissait de plus en plus fort, le plaisir allait et venait par vagues délicieuses. Harry excellera la cadence dans le but précis de la faire jouir, il aspira et lécha sans relâche jusqu'à entendre sa partenaire crier de plaisir et être secouée de spasmes.
Les yeux fermés et le souffle court, Carolina senti les lèvres du jeune homme se poser sur les siennes mais ce n'était rien en comparaison à l'impressionnante érection qu'elle senti contre son sexe. Heureusement pour elle, elle gardait toujours une ou deux capotes dans son sac à main, posé sur la table de chevet. Elle se redressa sur ses coudes, pivota et ouvrit son sac. Elle suspendit son geste comme pour se demandait s'il fallait passer à cette étape et se dit que demain matin, elle serait fidèle à son mari pour le restant de ses jours. Elle attrapa un préservatif, le tendit à Harry qui, sans mot dire, le saisit et entreprit de le passer. Elle poussa le beau brun sur le matelas, afin de passer une jambe de chaque côté de son corps. Elle prit son sexe entre ses mains, suréleva ses fesses et enfonça cette érection en elle avec douceur, ce qui tira un soupir d'aise de la part d' Harry. La jolie rouquine commença lentement les va-et-vient, ne voulant pas se presser et se délectant de cette fabuleuse sensation. Harry, qui avait posé ses mains sur les hanches de la jeune femme, les pressa pour l'inviter à accélérer le rythme, ce qu'elle fit. Leurs gémissements étaient presque en synchronisation, lui ne tarda pas à jouir, ce qui ne l'empêcha pas de lever et baisser le bassin afin d'approfondir ses coups de reins et faire jouir Carolina, à son tour.
Essoufflée, elle s'écroula sur le torse de son partenaire d'une nuit. Il passa ses doigts dans ses cheveux, comme pour enregistrer cette sensation, lui déposa un baiser sur le sommet de son crâne et parti vers la salle de bain. Il en ressorti 5 minutes plus tard, les cheveux humides, terriblement sexy.
Le lendemain, le réveil fut compliqué pour Carolina. Elle venait de passer la meilleure nuit de toute sa vie. Elle savait qu'elle ne vivrait plus jamais d'instant pareil, Stewart n'étant pas très entreprenant au lit, ni en dehors. Mais il est l'homme de sa vie, dans 4h elle devra lui dire oui, pour la vie.
Oui, Harry est beau, galant et un sacré bon coup mais à côté de son Stewart, ce n'est absolument rien.
Alors non, elle ne dirait rien à personne, pour le bien de tout le monde. Après tout, ce n'était rien d'important, juste une folie qu'elle mettait sur le coup de l'alcool et de son EVJF.
Elle quitta sa chambre d'hôtel avec un sourire nostalgique plaqué sur le visage.
Au bout du couloir, elle aperçu Harry entrant dans l'ascenseur. Il lui fit un signe de tête avec un sourire en coin - dieu qu'il était beau - pour lui dire véritablement adieu, cette fois.
Elle claqua la porte, fit rouler sa valise jusqu'aux portes closes de l'ascenseur et pressa le bouton. Son téléphone sonna, elle pris l'appel et repris le cour de sa vie, comme si de rien n'était...
