Ada & Newt - Saison 2 - La Terre Brûlée

Episode 5 - Révélations

Aller, comme c'est Noël, je vous en met 2 😉
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On arrive dans une sorte de cantine géante remplie de jeunes de notre âge. Alors qu'on reste dans l'entrée, complètement interloqués, deux garçons s'avancent vers nous avec de grands sourires bienveillants.

-          Salut ! Alors c'est vous les nouveaux ! Venez vous asseoir avec nous !

Alors qu'on y va, quelqu'un m'attrape le bras. Je rencontre le regard bleu de Janson et un frisson d'appréhension me parcours l'échine. Je me dégage et Newt vient instinctivement se place devant moi, suivi de Winston et Minho, pendant que Jack et Frypan m'encadrent. Mes héros, je pense avec ironie.

-          Qu'est-ce que vous voulez ? dit Newt, un peu agressif.

-          On se calme Roméo, je veux juste lui parler.

Newt me lance un regard interrogatif. C'est vrai que je n'ai pas confiance en cet homme, mais je suis curieuse. Je lui fais un signe de tête et il s'écarte à contre cœur, me permettant de suivre Janson. On passe une porte vitrée et parcours quelques couloirs avant d'arriver dans une pièce toute simple, avec un bureau blanc et deux chaises. Brusquement, Janson se retourne et me prend dans ses bras. Je me crispe, surprise pas ce contact inattendu. Voyant que je ne réponds pas à son geste, l'homme s'écarte mais me tient toujours les bras. Je vois pour la première fois un sourire sincère sur ses lèvres et je suis totalement désarmé par les larmes que je vois dans ses yeux.

-          Je suis désolé. Tu ne dois pas comprendre ce qui se passe.

-          Non, en effet, dis-je froidement en me dégageant de son emprise.

-          C'est normal, ils t'ont effacé la mémoire. Ma chérie si tu savais comme je suis heureux de te revoir en vie.

Mon regard se fait glacial. Mais qui est-il ? et qui suis-je pour lui surtout ? Je suis totalement perdue, mais je ne le montre pas, le fixant sans aucune émotion. Il recule alors, perturbé par mon attitude.

-          Qui êtes-vous à la fin ?

-          Oui, c'est vrai, je suis désolé. Je... je suis ton père Ada.

Je reste sans voix. Comment c'est possible ? Mon père ? J'ai un père ? Mais pourquoi est-ce qu'il ne l'a pas dit à notre arrivée ? Comment tout ça est possible ?

-          Tu dois avoir des questions. Je peux tout te raconter si tu veux.

J'hésite à le croire. Il ne m'inspire que des émotions négatives depuis notre arrivée. S'il est mon père, pourquoi je n'arrive pas à lui faire confiance ? Néanmoins, je m'assieds sur une chaise, prête à l'écouter.

-          Tu avais 12 ans quand on a découvert que tu étais une Immune, dit-il avec un sourire triste. WICKED s'est empressé de t'enlever à moi. J'ai honte, mais je les aie laisser faire. Ils m'avaient dit que tu serais protégée, nourrie et logée chez eux. Et avec la propagation de la Braise, l'effondrement de notre société, j'ai pensé que c'était la meilleure solution pour toi. Seulement voilà, ils ont menti. Quand j'ai découvert qu'ils comptaient t'envoyer dans un labyrinthe mortel, j'ai tout essayé pour te récupérer. J'ai monté cette organisation et ça fait presque 1 an qu'on cherche tous les labyrinthes de WICKED pour libérer les enfants de ce cauchemar. A chaque fois, j'espérais te trouver parmi les rescapés. Mais te voilà ! Mon bébé, ma petite fille ! En bonne santé.

L'entendre m'appeler comme ça m'irrite. Je ne suis plus une petite fille depuis bien longtemps, et encore moins un bébé. Et tout au long de son discours, une petite voix en moi me disait de ne pas le croire. Quelque chose cloche.

-          Prouvez-le-moi !

-          Comment ça ?

-          Prouvez-moi que vous êtes vraiment mon père.

Il soupire, déçu par ma réaction. Il tourne alors un cadre qui est posé sur le bureau dans ma direction, me dévoilant une photo de lui avec une petite fille sur le dos, en train de rire. Les deux semblent vraiment heureux. J'ai un pincement au cœur en voyant l'image, mais malheureusement pour lui, je ne me reconnais pas. En même temps, comment pourrait-il en être autrement, je n'ai aucun souvenir de moi plus jeune.

-          Et alors ? Qu'est-ce que cette photo est censée prouver ? Je suis amnésique je vous rappelle.

-          Tu ne fais aucun effort ma chérie.

-          Arrêtez de m'appeler comme ça, je ne suis pas celle que vous croyez.

-          Oh si, tu es bien ma fille. Comme je saurais que tu as une tâche de vin légèrement rosé sur le bas de ton crâne sinon ?

Je fais les gros yeux. Moi-même, je ne suis pas au courant de ça. Il me tend un petit miroir de poche et m'en désigne un gros sur le mur derrière moi. Il veut que je vérifie, d'accord. Je me lève et prend une seconde pour observer mon reflet. C'est la première fois que je me vois dans une surface aussi nette. Le seul miroir que nous avions dans le labyrinthe était l'eau du lac. Je n'aime pas trop ce que je vois. J'ai d'énormes cernes sous les yeux et l'air complètement épuisé. Puis je soulève mes cheveux afin de dégager ma nuque et joue avec le reflet des miroirs pour l'ausculter. Je remarque en effet une tâche qui part de ma nuque et se perd dans mes cheveux. Je fixe Janson, toujours sur la défensive.

-          Vous pourriez l'avoir vu pendant les examens de tout à l'heure.

-          Tu as raison. Mais comment tu justifies ça ? demande-t-il en me tournant le dos.

Une tâche identique se trouve sur le bas de la tête de l'homme. Bon, ça devient compliqué de nier les faits là.

-          D'accord, je vous crois, vous êtes mon père. Et qu'est-ce que ça change ? Je n'ai aucun souvenir de vous.

S'il croit qu'un lien de parenté va me faire baisser la garde, il se met bien le doigt de l'œil.

-          Je sais que ça fait bizarre, mais j'aimerais qu'on passe un peu de temps ensemble. Pour refaire connaissance ? J'aimerais découvrir la jeune femme que tu es devenue.

-          Non merci, ça ne m'intéresse pas.

En disant ça, je vois bien que je lui fais du mal, mais ça ne me fait rien.

-          Je peux rejoindre mes amis maintenant ?

-          Avant, voici la clé de ta chambre. C'est ton petit privilège.

Il me tend un pass magnétique et se lève. Il arepris son sourire forcé. Le retour de l'hôte parfait malgré sa grossedéception. Je sais qu'il n'en restera pas là. Je le suis sans un mot.

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