( EN RÉÉCRITURE ) Ils ont joué. Ils ont perdu.
Après l'annonce de l'arrestation de son petit ami, Lewi, Maddison est dévastée et sombre dans l'oubli. Elle décide de tout arrêter et quitte sa famille tyrannique pour Los Angeles afin de se réfugier d...
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x Lewi x
" Ces plaisirs violent ont des fins violentes. Dans leurs excès, ils meurent tels la poudre et le feu que leur baiser consume.", Bella
BACK IN THE PAST
"Tous les jours se ressemblaient et pourtant pas un seul ne me laissait de répit. Chaque matin je me levai et me dirigeai avec le même pas discret et craintif vers la cuisine pour me servir dans les maigres réserves qui nous servaient pour la semaine. J'avais toujours l'oreille tendue, à l'affut du moindre bruit pouvant provenir de la pièce principale; un mouvement, un râle, un grognement, une insulte. Tout. Il suffisait d'un seul bruit, si petit fut-il, pour faire sursauter l'ensemble des membres de mon corps. Et je me souviens d'un jour, un jour où j'ai entendu un son venant du salon : le déroulement long et plaintif de sa colonne vertébrale tandis qu'il se levait du canapé, des pas toujours plus proches et de plus en plus fort, puis un corps immense. Musclé, les yeux rougis et vides, la peau translucide, et cet incessant sentiment de peur qui me prenait à la gorge en l'apercevant. Mais cette fois ce n'était pas juste lui et ses bras, il y avait autre chose. Une bouteille de verre pendant à son bras droit, je la voyais du coin de l'oeil, et un autre objet, si serré dans sa poigne, qu'il aurait pu exploser à tout moment. Je ne savais pas ce qu'il cachait, je le devinai. La suite s'était passée avec une rapidité affolante; nos respirations se mélangeant aux hurlements, la lueur de rage qui se faisait de plus en plus grande dans ses yeux comme celle d'un prédateur en chasse, le son du verre qui se brise sur le sol, le gout métallique du sang sur mes lèvres. Après quelques jours à l'hôpital, je me retrouvai remis sur pied. Quelque chose avait changé cette fois, je pouvais le sentir vibrer jusque dans mes veines. Je m'étais alors rendu chez moi. Cependant jamais ce jour je n'ai eu de remords sur ce que je venais de commettre..."
~𖤐☽
mardi, 10 mars, Mexique
- Lewi, lèves-toi à la fin !
Je me réveille en sursaut, assommé par un oreiller qui vient de m'être lancé en pleine figure depuis l'encadrement de la porte de ma chambre. Mes yeux me brûlent et je suis absolument sûr que je dois avoir une sale tête. J'ouvre tranquillement mes paupières, m'accoutumant peu à peu à la lumière du soleil levant qui transperce le bois ancien des volets. Comme je m'y attendais, mon oncle se tient devant la porte, presque las d'attendre que je daigne enfin me lever. Je lui lançai un regard noir qui le fit rire immédiatement et ensevelis avec toutes les peines du monde ma tête sous mon coussin en râlant.
- Il faudrait que tu aères cette pièce de temps en temps, ça sent le fumier ici !, s'exclama-t-il avec un accent mexicain encore plus prononcé que d'habitude.
Il ne pouvait donc pas s'empêcher de m'embêter et me laisser dormir tranquillement ? J'entendis son pas lourd se déplacer sur le parquet puis s'arrêter devant la fenêtre. Ma tête se tourna d'elle même. Il jura en trébuchant sur une des nombreuses piles de vêtements qui s'entassaient sur le sol depuis plusieurs jours et essaya d'ouvrir le volet, en vain. Je le vis tenter à plusieurs reprises mais il n'y arriva pas. Je souriais, tout en sachant que j'y étais un peu pour quelque chose.
