Prologue

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Je me réveille en sursaut, transpirant à grandes gouttes, encore se foutu cauchemar, je fais le même tous les soirs. Je suis là, à son chevet, tenant sa main la suppliant de revenir, qu'elle n'avait pas le droit de partir comme ça, seul, en me laissant uniquement ses souvenirs douloureux. Chaque fois que j'y repense, ou que j'en rêve, je pleure et à chaque fois je finis ma journée déprimé, avec un verre d'alcool dans la main, à dessiner ma haine sur mes bras, mes cuisses et mes poignets.

J'aimerais tellement que tout s'arrête, le monde, mon travail de merde, l'hypocrisie de ma famille, ma vie, tout simplement... J'aimerais tellement mais ce n'est pas possible, je dois travailler pour payer mon appart miteux, sourire à ma famille pour leur faire croire que tout va bien et vivre pour pas abandonner mon rêve.

Il est actuellement trois heures du mat', je sais que je n'arriverais pas à me rendormir tout de suite alors je décide de me lever pour me préparer un lait à la vanille dans mon biberon, je n'oublie pas de prendre mon doudou -il me faut bien quelque chose pour me faire oublier ce vilain cauchemar- et ma tutute que j'ai mis dans mes affaires hier soir, il ne faudrait pas que mon petit ami découvre qu'à 20 ans je me comporte comme un enfant de 2 ans, il me quitterait sinon, enfin je pense.

J'attends tranquillement que mon lait chauffe dans la tasse, je mets le lait dans le biberon à la fin pour être sûr que personne ne le découvre, en somnolant sur la chaise, Doudou en main et tutute en bouche, quand j'entends quelqu'un arriver, c'est sûrement mon copain, rapidement je cache mes précieux objets.

- ça va bébé. Tu as encore fait le même cauchemar. Questionna-t-il endormit lui aussi, il me connaît trop bien c'est dingue.

- Oui c'est toujours le même, j'en ai marre je crois que j'ai besoin d'un gros câlin s'il te plaît. Lui demandais-je d'un regard suppliant et au bord des larmes.

- Viens là. Il me tend les bras pour que je m'y refuge. Qu'est-ce que tu caches derrière la chaise ?

- Rien pourquoi ? Mentis-je.

- Tu es sûr? Je crois apercevoir ton doudou pourtant. Arrête de me mentir ça ne sert à rien tu le sais.

- Oui pardon, j'ai pas envi que tu pense que je sois un bébé, c'est tout.

- Trop tard t'es déjà mon petit bébé d'amour depuis le jour où je t'es rencontrer.

On resta un long moment comme ça à se câliner, oubliant la tasse devenue froide dans la micro-onde, avec mon doudou serrer contre moi, que j'ai récupéré pendant la conversation. J'adore ce genre de moment, quand on est à l'aise dans le canapé à se câliner avec un plaid bien chaud, j'oublie tout ce qui a autour de moi et mes angoisses avec, blottit contre mon copain.

-ça va mieux maintenant? Tu veux que j'aille chercher ta tasse.

- Oui ça va mieux, merci beaucoup.

- De rien mon cœur, tient ta tasse, bois ça te fera du bien. Je t'ai rajouté du miel pour t'aider à te rendormir.

- Merci, tu n'étais pas obligé tu sais. Mais ça me fait quand même plaisir.

- Je sais que je n'étais pas obligé, mais quel genre de petit ami je serais si je ne l'avais pas fais. Bon c'est pas que je t'aime pas mais j'ai vraiment besoin de dormir hier ma journée était vraiment épuisante.

- Oh d'accord reposes-toi bien. Désolé de t'avoir dérangé. Murmurais-je la dernière phrase afin qu'il ne m'entende pas.

- Eh je t'ai entendu ne t'excuse jamais de me déranger à n'importe quelle heure, d'accord .

- D'accord ?

Apprend moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant