Un oiseau possède un mélodieux chant, lorsqu'il chante le matin pour te souhaiter une bonne journée. Un doux chant qui te rappelle les beaux jours, te sentant léger.
L'humain possède lui aussi un chant mélodieux appelé, la voix. Certains l'utilisent pour chanter, des voix extraordinaires. Des voix que l'on reconnaît parmi tant d'autres.
Certains n'utilisent pas leur voix, ne l'aimant pas. C'est mon cas, étant enfant, je jouais avec ma voix, chantant des musiques accompagné de ma guitare. Chantant à en perdre la voix, revenant à l'école la voix cassée.
En grandissant, tu te rends compte que cette voix devient de plus en plus timide, puis inexistante. Cette voix ne veut plus être plus forte que les autres. Cette voix qui ne chante plus. Cette voix vide.
Un garçon dans un corps de fille, trouvant sa voix féminine. Aigu. Stridente. Un complexe naît.
Cette voix il la compare aux oiseaux encore une fois, les oiseaux qu'on n'entend pas, les oiseaux timides. Leur chant cachés derrière les oiseaux sûrs d'eux. Ils ont un beau chant cependant.
Je suis comme ça, beaucoup aime ma voix, la trouvant masculine. Comme moi j'aimerai la percevoir. Une voix plus ou moins grave que l'on aime entendre, avec laquelle on se sent en sécurité. Cette voix qui te rappelle que tant qu'elle est là, tu seras intouchable.
C'est ma voix. La voix que les autres entendent. Moi j'entends encore cette petite fille qui résonne en moi, comme dans une caisse de résonance de guitare. Le son persiste.
Un jour ce son cesse, laissant place à un autre son, un jour l'oiseau apprend à chanter plus fort, un jour j'aimerai ma voix comme les autres l'aime.