Amour interdit

Chapitre 3

Chapitre 3 - Olivia

Je me suis calmée un peu... Les photos, c'est la goutte de trop. Je n'en crois pas mes yeux! La personne qui m'a fait ça est à coup sûr celle qui m'a donné le message à ma fenêtre.
Harry est avec moi. Il me console un peu. C'est mon meilleur ami. Je l'aime beaucoup (en ami). Je suis présentement couchée à côté de lui et on regarde des vidéos drôles de chats sur youtube. Ça me change les idées.
Avant de partir de l'école, j'ai croisé le regard de Liam. J'aurais dû baisser les yeux, mais je n'ai pas été capable de me retenir. J'espère que je n'aurai pas d'autres menaces!
-J'ai peur, dis-je.
-Peur de quoi?
Je repense au message qui m'a été envoyé hier :
"Salope... Tu es très belle, nue."
Je l'avais mis dans ma poche pour ne pas que mes parents le trouve. Je le sors, en tremblant plus fort que tantôt, et le lui donne. Il le lis attentivement et son visage se décompose au fur et à mesure qu'il le lis. Il regarde la photo que j'ai apportée avec moi. Il me les redonne, s'approche de moi et me sers fort dans ses bras. Il me dit :
-Ça va bien aller, chuut, ça va bien aller... C'est moi qui t'ai retrouvée. Tu étais dans un sale état! Dis-moi : pourquoi voulait tu te suicider?
-Je me suis fait agresser.
Son visage se décompose. Il me regarde, et dit :
-Qui pourrait t'avoir fait ça?
-La même, répliquai-je.
-Tu veux dire que... Mais pourquoi voudrait-elle faire cela?

Finalement, nous sommes restés toute la journée chez lui. J'étais heureuse, je ne pensais pas à mon père. Maintenant que je marche vers ma maison, je suis morte de peur. Et s'il avait reçu un coup de fil de l'école, disant que je n'étais pas là? J'ai envie de m'enfuir. Oui... M'enfuir! Ce serait la meilleure solution. Ah non, ma mère. Elle a qu'à venir avec moi! Mais mon père serait fou de rage et nous tueraient les deux. Façon de parler. Autant rester à la maison et endurer ses coups pendant quelques années. Après je serai libre comme l'air!
J'arrive devant la porte. Je pose ma main tremblante sur la poignée et tourne. Tout est silencieux. Je m'étais inquiétée pour rien. Je ferme la porte.
Soudain, mon père apparaît. Il me demande : "Je peux savoir pourquoi tu n'étais pas à l'école aujourd'hui? Hein? Je peux savoir?"
Il me gifle. Tout en criant, en m'insultant, il me frappe. Il se défoule. Il donne des coups sur mes jambes, mon dos, mes côtes, mes bras... J'en peux plus. "Sois forte", dit une voix dans ma tête.
Lorsqu'il a finalement fini, avec un dernier coup de pied, il s'en va. Je me traîne vers l'escalier, une petite traînée de sang derrière moi. Ma main est coupée. Les plaies de mon agression se sont ouvertes. Ça brûle. Je descends sur les fesses, en m'accrochant aux barreaux pour ne pas tomber. Une larme coule. Je la rejette avec ma main indemne. Je dois rester forte... Malgré tout, des pensées noires hantent mon esprit. Je les chasse avec la joie de ce que je pourrai faire à 18 ans. Liberté. Le seul mot qui me vient à l'esprit. Paradis, quoi...
Je descend la dernière marche en poursuivant mes réflexions. Je me traîne jusqu'à ma chambre. Je me hisse avec difficulté sur mon lit. Je me couche, les yeux ouverts.
Tout à coup, j'entends un coup à ma fenêtre. Je jette un oeil, stressée que mon agresseur veule en finir avec moi, alors que je suis dans un état que je ne peux me défendre. Je croise des yeux bruns. C'est ceux de...
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