Politique Apocalyptique

Procès

<- Sommes-nous prêtes ?

- Allons-y.

-Alors, première question, quelle sentence attendez-vous ?

- J'espère venant du jury une considération des faits, une demande de dédommagements et une fixation de quotas. Mes clients ont étés humiliés, pillés en plein jour. Leurs vies sont maintenant un enfer, personne ne les comprends, ni ne les aides. Espérons que ce procès change les choses, une bonne fois pour toute.

- Deuxième question, pensez-vous que l'accusé plaidera coupable, ou que ses avocats le lui conseilleront ?

- Cela m'étonnerais fortement. Oliver Welton a engagé les meilleurs avocats de la défense connus, ils ne sont pas près d'abandonner. Même lui, avec son fort tempérament et sa manie à tout vouloir contrôler, il n'écoutera pas les conseils, et prendrait sa défense seul. C'est ce qui arrive la plus part du temps. Je pense qu'il va nier les faits, ou accepter un léger dédommagent qui ne changera rien. Sa fortune est illimitée à ce jour, et j'espère pouvoir appuyer sur ce fait pour sensibiliser le jury à des mesures plus fortes.

- Question suivante, quels quotas, si le jury accepte d'en fixer, mettriez-vous en place ?

- A ce niveau, ce n'est plus moi ou les avocats des autres familles qui décident, c'est l'État. Si nous prenons en compte tout ses secteurs d'investissement, toutes ses propriétés, il faudrait urgemment stopper les recherches et les innovations qu'il effectue au niveau humain, notamment les implants cérébrales. Oliver Welton rachète en ce moment tout les petites comme les grandes entreprises, et est entrain de conquérir le monde. Il faut que l'état l'en empêche. Pour terminer, ses investissements présumés dans une milice privé doivent être inspectés. >

La journaliste interrogea Léna une demi-heure de plus. À moins d'un jour du procès, elle était très nerveuse, c'était sa plus grosse affaire, et son devoir était extrêmement important. Léna devait défendre la famille Parker, victime des agissements d'Oliver Welton.

Le procès regroupait une centaine de victimes, et une salle spéciale fut construite à l'occasion. Toute la presse avait les yeux ruées sur ces jours d'audience, et la sentence était un enjeux international ; Welton faisait parti des personnes les plus puissantes au monde.

En rentrant chez elle, Léna retrouva ses enfants. Elle était mère d'une fille âgée de 16 ans, et d'un garçon de 7 ans. Ses deux maris n'étaient plus. Rebecca, son aînée, était également sa meilleure amie, sa confidente. Elle était métisse avec des longs cheveux brun bouclés, un petit visage fin, et des yeux profondément noirs. Elle tenait beaucoup de son père.

<- Alors maman, prête pour défier et exploser un géant ? demanda-t-elle.

Léna gloussa.

C'était aux alentours de 20 heures. L'heure du récap' journalier.

- Je n'en sais rien, à vrai dire. Ce n'est pas la première fois qu'il comparaît en justice. Et il s'en sort toujours. Toujours.

- Oui, mais cette fois-ci, c'est historique, il y a des centaines de plaintes ! Et puis, tu défends des victimes importantes. Le jury sera attentif, et Welton sera en sueur devant ta plaidoirie. Tu vas déchirer !

Léna sourit.

- On gagnera bien un jour, quand tout le monde se rendra compte de la gravité de la situation.

Léna se servit un verre de vin blanc, et s'assit sur le canapé, devant la cheminée, le regard posé sur son fils qui lisait.

- Arrête de faire ta maman riche cliché des films, vient on sort ce soir !