Lust - Gojo Satoru x Reader [One-Shot]

𝕷𝖚𝖘𝖙

Le ciel azuré du matin et ses multiples vagues de coton ne sont rien comparé à la beauté de ses traits et de la limpidité de son regard céruléen. Sa chevelure polaire est aussi douce qu'un lit nival d'hiver, chatouillant une partie de mon visage alors que le sien est enfoui dans mon cou, toujours en proie à Morphée qui l'eut volé dans ses bras durant la nuit.

Traçant de la pulpe des doigts le profil de sa peau albâtre, le fin duvet de son épiderme se redresse à la suite d'un léger frisson et ses lèvres s'étirent en un sourire tendre. Il bat ses cils de givre plusieurs fois avant d'émerger et de me faire sombrer une fois de plus dans la magnificence de ses iris aqua marine, aussi perçants que des lames de glace.

Mais bien que ses caractéristiques physiques ne soient que des teintes froides, la chaleur qui émane de son corps et qui réside dans son cœur est bien présente et me brûle d'un amour ardent, suffisant à faire fondre mon âme.

Chaque matin, le même refrain, se complaire dans le regard de cet homme, son visage illuminé par les rayons du soleil transperçant la fenêtre, comme si l'astre solaire voulut, à sa façon, pouvoir le toucher alors qu'il ne parvient tout simplement qu'à l'éblouir, le forçant à se frotter les yeux afin d'émerger de son doux songe.

Son corps s'étire et me dévoile la musculature parfaitement tracée de cet Apollon. Le mouvement de ses bras l'habille de quelques veines qui arpentent sinueusement jusqu'au dos de ses mains que ses articulations animent dans un spectacle à la fois passionnant et hypnotisant.

Il me salue d'un baiser sur le front et viens déposer ses doigts comme une légère plume le long de mes bras. Je sens ses cristaux de glace me dévisager et le blizzard frissonnant de son toucher m'exalte pour m'emmener à une limite qu'il s'amuse trop souvent à franchir, brave les interdits et me fait sauter avec lui. Un plongeon dans les profondeurs abyssales qui emporte les papillons bleus au creux de mon estomac dans un tourbillon avide de désir.

Tel un marionnettiste professionnel, il tire sur les cordes sensibles de mon être et me plie à sa volonté. Seul ce fil rouge entre nous ne peut être manipulé, on ne peut le voir mais on sait qu'il est présent. Après avoir trop longtemps arpenté des chemins tortueux, il est apparu, au croisement d'une route et m'a pris la main pour mieux me guider, sa route devenant bien plus lumineuse à mesure que l'on avançait.