Chapitre 5 : Révélations

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PDV Nina

 Ce soir, c'est la pleine lune. Yukimura a l'air joyeuse. Quand à moi, je suis tout excitée à l'idée de savoir enfin, tous ce que me cachait l'esprit de ma louve protectrice.

 Depuis que je me suis réveillée, à l'aurore, j'ai le sentiment inexplicable d'être plus forte. Pour confirmer mon ressenti, je décide de faire tomber un arbre avec mon poing comme à mon habitude. J'essaie de le soulever et j'y parvient miraculeusement avec seulement une main. Ensuite, je l'emmène au pied de la montagne qui m'a abritée pendant plusieurs semaines, et que je n'ai jusqu'ici encore jamais gravie. J'aimerais pourtant découvrir se que me cache cette obstacle jusqu'ici infranchissable. Obstinée, je positionne le tronc de façon à pouvoir atteindre le sommet et commence à l'escalader en faisant attention pour vérifier qu'il est stable, qu'il ne roule pas sur le côté. Je dois être sur que je peut l'emprunter et atteindre mon objectif sans risque.

 J'y suis arrivée avec une telle facilité, c'est aberrant. Avant ce jour, jamais je n'aurais imaginer avoir une telle force et jamais depuis que je suis assez forte pour faire tomber un arbre d'un fort coup de poing ou avec un simple coup de pied, je n'en avais soulever et transporter un. Encore moins sur une distance de plus d'un kilomètre. J'utilisais une tronçonneuse volée dans le sous sol de mon père adoptif, pour couper le tronc en plusieurs rondins et ainsi alléger la charge pour faire plusieurs allés et retours, et entreposer les buches dans un trou creuser à l'aide d'une pelle empruntée à un garde forestier qui s'était assoupi dans la réserve de la cité, non loin de la forêt interdite. Dans laquelle, personne n'osait y mettre les pied. Les gardes forestiers n'observaient que les abords de la forêt, à l'affut de la moindre personne qui y pénétrait sans leur approbation. Vivre dans la nature ne m'empêchait pas de rester organisée. Je faisais une réserve de bois, entreposés dans un trou à quelques pas de l'endroit que je réservais pour le feu de camps que j'allumais tous les soirs pour me réchauffer et faire cuire la viande de cerf et de lapin que j'avais soigneusement dépecé avant avec un couteau de cuisine assez gros, pris dans la cuisine du self quand j'étais encore au collège, il y à quelques années. J'avais le sentiment que j'en aurais besoin un jour. A cette époque j'avais la mauvaise habitude de voler des objets que je voyais. Je les prenais en raison de mes intuitions qui me disaient que j'aurais impérativement besoin de cet objet pour survivre dans quelques années. Sans pouvoir l'expliquer, mes étranges intuitions et rêves ne me mentaient pas.

 Yukimura me regardais avec insistance avant que je comprenne qu'elle avait remarqué mes exploits. Étrangement, elle n'avait pas un air de surprise mais uniquement de joie.

- Tu as vue ? lui demandais-je tout émerveillée et fière de moi, j'ai beaucoup de forces ce matin, j'ai réussi à déplacer un tronc tout entier sur une longue distance avec une seule main.

Elle me répondit émue avec enthousiasme :

- Ce sont les effets de la pleine lune de ce soir qui te rendent plus forte, Nina.

 Intéressée, je commençais à m'emporter et à m'ennuyer avec mes questions et mes théories insensées. Son regard mentait, elle ne me disait pas tout ou même, inventait tout. Elle voulait m'éloigner du véritable sens de sa phrase.
Elle fini donc par me dire en regardant le ciel :

<< Attend, Nina, sois patiente, tu le découvrira bien plus tôt que se que tu crois >>

 Après ça, je me tortillais l'esprit. Que signifiaient ces paroles ? Je cherchais tant bien que mal à trouver un sens caché à ce que m'avais dit la louve qui veillait sur moi depuis presque deux mois déjà. Je ne trouvais rien. Peut être n'étais-je simplement pas assez intelligente pour comprendre ce que cela voulais dire. Et pourtant, nous faisions beaucoup ce genre de choses pendant les cours de littérature.
 Quand nous étudions des textes, il y avait souvent des phrases, des mots et parfois même des paragraphes entiers avec un sens caché. La phrase de Yukimura me rappelle l'une des phrase à sens cacher que nous avions étudier durant ma première année au lycée. Les mots utilisés sont presque les mêmes, d'après mes souvenirs. Ça va bientôt faire deux longs mois que je ne suis pas sortie de la forêt. Mais, sans y retravailler plusieurs fois par semaines, c'est logique que je perde peu à peu mes connaissances. J'étais occuper à me nourrir et à apprendre à survivre sans toute les technologies et les objets que l'on trouve en ville, ainsi que de me faire une petite cabane plus confortable que la grotte pour me préoccuper de mes études. Je ne m'étais pas rendue compte que ne pas travailler pendant aussi longtemps pouvait être si nocif pour ma mémoire. Cependant, être si proche de la nature me comblais de bonheur. Je n'avais jamais étais aussi heureuse depuis mon dernier anniversaire avec mes parents. Certains jours sont plus difficiles que d'autres, parce que couper du bois ou arriver à attraper des lapins grâce aux pièges que j'avais réussis à reproduire à partir d'un film que j'ai vue, est fatiguant.

La Cité Des LoupsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant