𝑷𝒓𝒆𝒎𝒊𝒆𝒓

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TW Crise d'angoisse, drogue, alcool, langage cru

Etre entrée en deuxième année de licence d'histoire à l'université publique de Tokyo fut la deuxième pire idée que j'eu dans ma vie, la première étant d'avoir commencé à fumer lors de ma rentrée en terminale. Un grand conseil les amis, ne commencez jamais la clope. Si je dis ça, c'est pour votre santé, et pour votre fric comme dirait Koko.

Ma journée fut comme celles de d'habitudes : ennuyeuse.

La fac d'histoire était vraiment quelque chose que j'aimais beaucoup. Je pouvais littéralement passer des heures à colorier des frises chronologiques et à faire des commentaires de textes sur un document datant d'avant la naissance de Napoléon.

J'avais également la chance d'être dans la classe de mes trois meilleurs amis. Emma Sano, une grande blonde toujours avec des grands traits de liner et des grosses bottines, Hinata Tachibana que tout le monde appelait Hina avec son carré, ses petits cols roulés et ses incontournables jeans à fleurs, et enfin son copain, Takemichi Hanagaki, un blond presque stupide mais toujours présent pour elle, comme pour nous.

Takemichi et Hina sortaient ensemble depuis le collège. La quatrième je dirai. Ils étaient vraiment inséparables. Hina ne passait pas une journée sans me parler de son mec, et vice versa. Quant à Emma, elle était toujours amoureuse du même homme depuis bien des années maintenant.

En parallèle de mes études, je bossais en tant qu'hôtesse de caisse dans une petite superette, les week-ends et jours fériés. Cela me permettait de payer le loyer de mon 25m2 que je louais dans la capitale Japonaise.

Il me restait un peu moins de vingt minutes avant la fermeture du magasin. Plantée derrière le comptoir de ma caisse, j'attendais patiemment 19h30 afin de descendre le volet roulant de la porte de l'hypermarché. Mon responsable me laissait toujours fermer les samedis soirs, étant donné qu'il faisait l'ouverture.

Je comptais les billets de mon caisson lorsque j'entendis la porte s'ouvrir, laissant place à deux hommes de mon âge. Ils s'approchèrent de moi, attrapèrent deux boites de préservatifs, une bouteille de Tequila, un citron vert et du sel avant de tout déposer en vrac sur le tapis roulant. Je scannais les articles uns par uns, priant pour qu'ils payent en carte bancaire afin de ne pas avoir à recompter ma caisse.

« Vingt-deux euros et seize centimes, s'il vous plaît. » demandais-je poliment.

L'un des deux hommes, avec une grosse cicatrice sur le visage posa un billet de cent euros sur le comptoir. Il récupéra les articles.

« Gardez la monnaie. » ajouta le deuxième homme, avec des cheveux violets et un tatouage sur le cou.

Ils repartirent l'air de rien, me laissant seule dans le magasin, avant même d'avoir pris le temps de reprendre leur argent. Je soufflais un bon coup, et glissais le gros billet dans le tiroir de ma caisse. Une demie heure plus tard, je venais enfin de fermer le supermarché. Il était enfin temps pour moi de rentrer, prendre une bonne douche et réviser l'histoire médiévale.

« T'en as mis du temps dis-moi ! » cria une voix qui m'étais encore inconnue, à quelques mètres de moi.

« Tu es qui ? » L'homme semblait complètement défoncé. Il sorti de la pénombre et s'approcha dangereusement de moi. Près. Trop près. Ses longs cheveux roses empestaient l'alcool.

« Sanzu Haruchiyo, ma belle. » Alors que je me reculais de peur, ses acolytes s'approchèrent également de moi. C'était les hommes qui m'avaient payé avec un billet de cent. « Mais pour toi ce sera Sanzu. »

𝑩𝒐𝒏𝒕𝒆𝒏 𝑹𝒉𝒂𝒑𝒔𝒐𝒅𝒚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant