𝑸𝒖𝒂𝒕𝒓𝒊𝒆̀𝒎𝒆

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Un peu plus d'une semaine se passa depuis la fameuse soirée où je fus complètement arrachée. Je ne me rappelais pas bien de la fin, mais de ce que Kokonoi m'avait annoncé le lendemain matin, j'avais fini endormie dans le canapé en cuir la tête posée sur les cuisses de Ran, qui lui-même dormait sur son frère cadet.

En une semaine, mis à part le fait que je n'avais eu aucune nouvelle de Sanzu, Rindo me convoqua trois fois dans son « bureau », une pièce où il stockait tous les papiers plutôt importants du Bonten, mais pas assez pour aller dans le coffre blindé du bâtiment auquel seuls Kokonoi et Mikey avaient la clef. La première fois se fut pour me prendre rendez-vous avec le tatoueur, un certain Hanemiya Kazutora. Il fallait que je me tatoue le signe du Bonten quelque part sur le corps, alors comme une grosse débile, je décidais de le faire entre les seins. Pas mal pour un premier tatouage pas vrai ?

La deuxième fois que je fus convoquée par le cadet Haitani, c'était pour changer de numéro de téléphone, afin que mes amis de l'université ne puissent plus me contacter. Je me rappelais de ce jour-là comme si c'était hier, j'en avais tellement chialé que Rindo dû appeler son frère pour me porter jusqu'à ma chambre, à l'autre bout du bâtiment.

La troisième fois, c'était aujourd'hui. Je me rendais actuellement dans son bureau, la boule au ventre. Qu'est-ce que ça allait être cette fois ? Un autre tatouage ? Un piercing obligatoire ?

« Entre. » cria Rindo de l'autre côté de la porte alors que je venais de toquer.

Je ne me fis pas prier et entrai dans la pièce. Haitani, vêtu d'une chemise blanche et d'une cravate violette, fumait sa cigarette complètement affalé sur son fauteuil.

« Tu voulais me voir. » dis-je timidement.

« Ouais. » Il éteint sa cigarette dans un cendrier en verre rempli de mégots sur son bureau. « Suis-moi. »

Rindo sortit du bureau et commença à marcher dans la direction opposée. Je le suivis discrètement, les mains jointes et le cœur tambourinant dans ma poitrine. Nous traversâmes le couloir principal menant aux ascenseurs. Une fois montée dans la cabine, je regardais Rindo appuyer sur le bouton 2. Nous allions donc au deuxième étage du Bonten. Mon cœur se serra davantage. Rindo le sentit, et passa sa main autour de mes épaules pour me rassurer.

L'étage numéro deux était un étage normalement interdit.

C'était les appartements privés de Manjiro Sano.

La porte de l'ascenseur s'ouvrit face à un long couloir avec des baies vitrées du côté gauche donnant sur le parking de la tour. Je m'avançais instinctivement dans le couloir pensant que Rindo m'emboitais le pas mais en me retournant, je le vis toujours adossé au mur de la cabine.

« Je ne peux pas aller plus loin. » ajouta Haitani. « Toque à la porte tout au bout du couloir sur ta droite. »

« Tu ne m'accompagnes pas ? » murmurais-je les lieux angoissés à l'idée d'entrer seul dans l'appartement de celui qui me menaçait de mort une semaine plus tôt. Rindo vit que j'étais tétanisée, il me sourit faiblement.

« Je n'ai pas le droit. »

« Je vois. » Je me retournais, inspirant un bon coup avant d'entamer le pas vers le bout du couloir.

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Plantée devant la porte que m'avait indiqué Rindo, je toquais deux coups. La porte ne mit qu'une demie seconde pour s'ouvrir, laissant place à Mikey complètement décoiffé et les yeux cernés.

𝑩𝒐𝒏𝒕𝒆𝒏 𝑹𝒉𝒂𝒑𝒔𝒐𝒅𝒚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant