My Guardian Angel

Prologue : Le bordel

Une journée basique à Detroit. Elle à beau être la ville la plus mal famé des États-Unis... Elle est aussi la plus barbante. C'était un matin, environ 14h de l'après-midi, je venais tout juste d'ouvrir les yeux, la lumière de ma fenêtre que j'avais sûrement oublier de fermer la veille m'éblouissait et me faisait clignoter frénétiquement des yeux jusqu'à m'habituer à celle-ci. J'entrepris de me rendormir quand soudain, mon téléphone sonne. Mon putain de réveil. Je grogne, un grognement entre l'énervement et le désespoir de devoir me lever, je suis pas matinal... Cette pensée quitte rapidement mon esprit lorsque je vois 14h22 sur l'écran de mon téléphone. J'ai dormi tant que ça ? Je décide donc avec toute ma bonne volonté et mon courage de mettre un pied hors de mon plumard et d'en sortir, j'ai dormi tout habillé encore visiblement... Je marche lentement jusqu'à ma cuisine d'où j'ouvre le frigo, doit y avoir un truc à manger. Je cherche un peu mais pas grand chose a part une bouteille de bière ouverte à moitié remplie. Je l'attrape et la finis avant de la jeter dans la poubelle en essayant de faire un panier mais évidemment je le rate. Le basket c'est pas mon truc. Pour l'instant, on peut dire que la "matinée" commence un peu étrangement... Je me rends donc dans ma chambre, attrapant des vêtements qui me semblait encore à priori propre... Une chemise blanche et un jean bleu, ça fera largement l'affaire. Après m'être habillé, je constate piteusement l'état de mon appartement, je me dis à ce moment-la, comme à chaque fois, comme tout les matins.

"Putain faudrait vraiment que je range ce bordel..."

Évidemment comme chaque jours, je reporte à demain, je me dis que je serais motivé, que j'en aurais la force demain matin tandis qu'au fond de moi, je savais déjà pertinemment que je remettrais à demain encore et encore... Comme je remets toujours à demain. Pas par flemme, par procrastination... Mais par facilité. Il est tellement plus simple de se dire que demain sera mieux, qu'il changera sa vie, que ce demain-ci, sera le bon. Je sortis de mon appartement, clope au bec, un paquet presque vide dans la poche, je m'apprêtais à rejoindre ma voiture quand je vis des enfants jouer sur le trottoir, je m'y attarde un instant, un ressurgissement de douloureux souvenirs me traversant jusqu'à ce que je me secoue la tête, sortant une boîte de pillules de ma poche arrière, en attrapant quelques unes dans ma paume pour les avaler d'une traite. Du regard, je vois un enfant s'approcher de la route, une voiture allant a vive allure. Un connard qui ne regarde pas ou il va, l'enfant proche mais la caisse qui se rapprochait. Vous savez, ces moments-là. Ces moments où le cerveau cesse de penser à sa gueule, ou pris d'un flash, on rêverait d'être assez fort pour l'arrêter, assez rapide pour le sauver où assez intelligent pour le stopper. Mais nous ne sommes que des humains, de simples humains. Je me précipite en direction du gamin, le temps ralentit, tout me paraît soudainement lent, comme si je venais tout juste de me rendre compte à quelle point les secondes sont longues, je tends le bras, assez pour le poser a son dos, comprenant que la bagnole était trop près pour nous sauver tout les deux, je du prendre une décision... Je fais une roulade contre le sol pour me sortir de la. Je n'ose même pas regarder l'enfant, je sauve ma peau. Je ne suis pas égoïste, je ne suis pas un enfoiré... Je veux juste survivre. Je me redresse, mes coudes était brûlés et mes avants bras écorchés, rien de bien méchant. Sur le moment, j'étais content de ne pas être mort. Et avant même que je ne me mette à culpabiliser... Le klaxon bruyant d'un camion derrière moi. On dirait bien que le karma viens me chercher... Je ne peux pas me décaler cette fois et j'ai a peine le temps de m'en rendre compte que... Trou noir.

Je crois que je n'aurais plus de demain pour ranger ce bordel...