Calendrier de l'avent Viva Las Vegas

12 Décembre -PdV Connor.-

Je lâche Bucky devant la voiture et court vers la rue qui est pleine de magasins. Je sais déjà exactement où je vais aller. 

Je rentre dans une librairie. J'avais vu cette boutique tout à l'heure, quand on achetait les décorations. Un livre avait attiré mon coup d'œil, et même s'il a voulu être discret, Bucky aussi avait l'air très intéressé. 

Je demande au vendeur le livre et en prends également une autre trilogie. Il me les emballe dans un joli papier cadeau avant de me tendre le sac. 

Je me balade dans la rue et vois des décorations pour le moins… originales. 

"Ils font vraiment du merchandising sur tout…" dis-je pour moi-même. 

Et en même temps, ça me fait rire. Je vais les prendre pour les garçons. 

Je reçois un SMS de Bucky, il m'attend dans un café, je vais le rejoindre. Ça nous permettra de bien finir la journée avant de rentrer. 

Je me dirige vers le café, il devrait être sur la terrasse. Et effectivement, il y est. Une jeune fille est assise en face de lui. Je fronce les sourcils, encore plus quand elle commence à lui toucher le bras gauche. Il semble mal à l'aise. 

Je m'approche d'eux. Il me voit et me sourit, mais comme la fille ne m'a pas vue, elle pense que c'est pour elle. Elle lui caresse encore plus le bras en souriant. 

Je me mets à côté d'eux et pose ma main gauche sur celle de la fille. Elle se tourne et me lance un regard mauvais. Je bouge mon annulaire où il y a ma bague de fiançailles, mais elle fait mine de ne pas comprendre. 

"Dans le cas où tu n'aurais pas compris, ce soldat, aussi parfait soit-il, est déjà pris." 

Elle ne se lève pas pour autant. Mon dieu, elle a de la chance qu'on soit en public parce que je pense que je serai capable de l'étrangler. 

Je me penche vers elle et chuchote à son oreille. 

"Dégage avant que j't'étripe."

Elle se lève en claquant la langue et part en roulant des hanches pour retrouver ses amies qui étaient quelques tables plus loin. 

Je lance un regard à Bucky qui sourit, amusé. 

"C'est pas drôle, James." 

"Si, un peu quand même. Les jeunes de nos jours n'ont plus honte de rien." 

Je lève les yeux au ciel. 

"Désolé, papy, j'avais oublié qu'à ton âge, on envoyait pas bouler les gens car ce n'est pas poli." 

"Oh mais si, je lui ai dit plusieurs fois de partir, que ma fiancée était une furie et qu'elle allait probablement la tuer, mais elle a rit et a commencé à toucher mon bras." 

Une serveuse arrive et dépose deux tasses de cafés devant nous. Il la remercie. 

"J'ai pris ça pendant que je t'attendais, ça te va ?" 

"Oui. Mais n'essaie pas de changer de sujet !" 

Il rit et boit une gorgée de son café. 

"C'est compliqué de sortir avec un vieux qui ressemble à un mannequin de 35 ans." Dis-je en soupirant, ce qui le fait rire encore plus. 

"Tu as trouvé ton bonheur, Doll ?" 

"Oui." 

Je sors les petites boules de Noël à l'effigie des garçons que j'ai achetés tout à l'heure. Je le vois hausser un sourcil. 

"Attends, il y a mieux !" 

Je sors la sienne, fière de ma trouvaille. 

"Évidemment…" dit-il en soupirant. 

"Je t'envie, tu as une boule de Noël qui te représente." 

"Je m'en passerai bien." 

Je les range puis regarde en direction de son bras gauche. 

"Tu n'avais pas mis tes gants ?" 

Il lève le bras et regarde sa main, pliant et dépliant ses doigts. Même après tant d'années, il continuait à mettre ses gants. 

"Hmm… non, j'ai dû les oublier. Je n'y ai pas vraiment pensé de la journée. C'est peut être pour ça que les gens me regardaient avec un drôle d'air." 

On continue de boire notre café tout en discutant. Une fois fini, on se lève, on prend nos sacs et on s'en va. 

"Tu ne m'a pas dit ce qu'il y avait dans ton autre sac." 

Je fais un sourire espiègle et lance un regard vers celui qu'il tient. 

"Toi non plus, sergent." 

Il me sourit. 

"Compris, on saura à Noël du coup."