I told you I wasn't enough

Chapitre 2

II. Quand tu tombes amoureux de la lune, tu arrêtes de regarder les étoiles.

Arrivé au niveau du bâtiment ou vivait Oikawa depuis sa naissance après une bonne petite marche dans un silence de mort, Iwazumi ne pu s'empêcher de sourire sincèrement. Revenir ici faisait remonter en lui de tendre et précieux souvenirs. 

Presque automatiquement, le visage détendu, sans réellement réfléchir à ce qu'il faisait, le garçon laissa sa main approcher d'un frêle morceau d'ardoise noir accroché contre le mur. Affichant le menu du jour, ou plus précisément quels surgelés allaient être vendu comme « plat du jour à emporté » aujourd'hui, l'ancien habitant du village, contraint de quitter son domicile, auquel il tenait tant pour la folie d'une ville aussi grande queTokyo, se tourna vers son ami : 

– C'est moi ou... Le « plat du jour » n'a pas changé depuis des années. 

–De tête... Je pense que je n'ai jamais vu autre chose écrit sur cette ardoise.

–-Cake au thon...

— Cake au reste de tout les invendus plutôt 

Tirant Oikawa de son silence grâce à cette petite réflexion sur le plat du jour, Iwaizumi prit alors les choses en main ainsi que le rôle de maitre de maison en conduisant son ami et lui même au sein du petit appartement. 

– Fait comme chez toi Oikawa ! Je vais te chercher un verre d'eau.

Toujours aussi fière de lui, et de ses petites victoires témoignant de sa supériorité en ce jour hors du commun, le jeune homme au cheveux noir jeta finalement ses affaires comme le mur avant de se diriger vers la cuisine. Totalement à l'aise, comme si le jour de son déménagement n'avait jamais eu lieu, il ne fallut au garçon qu'un court instant pour se souvenir d'ou était rangés les affaires dont son incroyable talent de Barman allait avoir besoin pour se déshydrater le plus vite possible. 

Verres, cuillères, sirops de grenadine, sucre en poudre, pailles en carton, glaçons, d'une nature plutôt pointilleuse, Iwaizumi prit également le luxe d'ajouter à ces verre en plastique un petit parapluie « fancy » en décoration. 

–Oï. T'es partit chier ou quoi ? Vient boire un coup, j'ai terminé de te préparerta boisson. 

Assis sur une des deux chaises hautes qui constituaient presque à elles seules l'entièreté des meubles de la cuisine, le garçon n'attendit pas un seul instant de plus pour déguster son propre verre. 

– 23 kilomètres ?! 23 ! Iwaizumi !

Dérangé par la voix stridente d'un Oikawa visiblement particulièrement remonté pour on ne sait quelle raison, le plus vieux des deux jeunes garçons, leva un sourcil en guise de réponse à cette réflexion sortit de nul part. 

Bien loin d'être totalement étranger aux coups de gueule récurrent de son ami qui arrivait toujoursde façon totalement brusque et imprévus, Iwaizumi continua d'avaler sa petite gorgée de sirop sans trop réagir 

– Tu as marché 23 kilomètres !

–Peut être bien ? J'tai dis que j'ai pas compté. Mais pourquoi tu restes bloqué sur cette histoire la hein ? Le plus important c'est que je sois la non ? La neige aura surement fondu d'ici trois jours alors je n'aurai même pas à refaire le chemin inverse à pied. Tous va pour le mieux dans le meilleur des mondes tu ne penses pas ?