Red Blood Love (VF) [Complète]

A Genoux

Note : Chapitre +18. Histoire de se réchauffer par cette journée plutôt froide. Les prochains chapitres vont aussi être classés +18 mais pas tout a fait pour la même chose. 

Je fais une pause pour les vacances de noël, et vous donne rendez-vous début janvier pour la reprise de l'histoire. Bonne fête à tous !

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Médéric est anxieux. Il regarde une nouvelle fois l'horloge de son portable. Juste une minute de plus que la dernière fois qu'il l'a regardé. Il soupire. Une semaine qu'il n'a pas vu Gael et a peine quelques échanges téléphoniques. Il sait qu'il est rentré chez lui et qu'il est guérit. Par contre la mère de Gael le surveille comme du lait sur le feu. C'est vendredi matin et Gael revient au Centre. Médéric est arrivé tôt dans son impatience de revoir son binôme. La pluie n'est pas au programme pour aujourd'hui mais un soleil de plomb alors qu'il est encore très tôt. Médéric, installé dans sa voiture, bat la mesure nerveusement en écoutant la radio. Il aime bien ce nouveau groupe... L'animateur prend le relais mais Médéric n'écoute pas les paroles de l'homme. La voiture de la mère de Gael entre sur le parking. L'ancien professeur assistant retient son souffle. Non, il ne se précipitera pas. Il attend que Gael sorte de voiture et qu'il échange quelques mots avec sa mère. Lorsqu'elle repart, il quitte sa voiture et se dépêche de le rattraper.

— Gael !

Le jeune homme stoppe sans se retourner. Médéric peut noter ses épaules tendues, presque tremblantes. Il arrive à sa hauteur et lui touche l'épaule.

— Qu'est ce qui se passe, Dao ?

Le Jeune homme se raidit, puis se détend. Il se retourne enfin mais évite de regarder Médéric. Ce dernier est interloqué. Il regarde rapidement autour de lui, personne ne fait attention à eux. Il pose sa main sur la joue de Gael. La lui soulève, le pouce sous le menton.

— Regarde-moi Dao.

Médéric cherche les yeux bruns de Gael qui s'échappent à chaque fois. Médéric fini par froncer les sourcils et sa poigne se fait un poil plus ferme.

— Dao.

Lorsque leurs yeux se croisent, ils se perdent l'un dans l'autre. Ce que lit Médéric dans les yeux de velours de Gael le trouble comme jamais. La main sur le visage de Gael se crispe et sans s'en rendre compte, il attire le jeune homme vers lui, jusqu'à respirer le même air.

Gael pose sa main sur le poignet de Médéric et serre doucement. Il ressent comme des picotements où leur peau se touchent. Le pouls de Médéric bat sous ses doigts. Gael détourne le regard mais revient vers lui, comme s'il n'avait pas assez de son visage. La main libre de Médéric se pose sur la hanche de Gael. Ses lèvres, bon dieu... il en a tellement envie. Il veut le dévorer. Le sentir contre lui, l'entendre gémir, savourer son gout... il...

Gael fait un bond en arrière en entendant le raclement de gorge d'Agnès qui les regardent avec un tendre amusement.

— On commence dans cinq minutes. Retenez-vous quelques heures.

Gael baisse la tête, les oreilles rouges mais serre la main de Médéric. Ce dernier sourit à Agnès.

— Sur une échelle de 1 à 10 ?

— Discrétion ? moins onze. Choupitude ? plus cent. Aller, vous deux, on y va.

La journée au Centre a été longue pour tout le monde, pas seulement Médéric et Gael. La tension magnétique qui se dégageait des deux affectait le groupe entier. Patricia a eu souvent les joues qui rougissaient lorsqu'elle voyait les regards qu'ils s'échangeaient. Lauren soupirait lorsque Médéric ne pouvait s'empêcher d'attirer Gael contre lui dans n'importe quelle circonstance. Fred et Jason ricanaient lorsque Gael ne prenait pas ombrage des mains un peu trop aventureuses de son binôme. Cindy se massait les tempes lorsque parfois un surnom trop intime quittait les lèvres de l'un ou de l'autre. Médéric avait du mal, vraiment. Il se contrôlait un maximum pour ne pas céder au désir qui vrillait son ventre. Une semaine sans le voir, presque quinze qu'il ne l'avait pas touché. Rien que son odeur lui faisait presque perdre la tête. Ses yeux étaient attirés par le moindre geste de Gael. Ils se focalisaient sur ses lèvres brillantes lorsqu'il souriait ou parlait, sur ses mains lorsqu'elles s'agitaient, sur l'arc de son cou et celui de ses reins, il fusillait du regard quiconque approchait son partenaire de trop près.