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Commissariat de Paris
14:00

Policier : aller dégage

Je suis "libérable" askip. Je m'empare de mon sac lidl quasi vide et sors enfin de cette prison. Je remplis mes poumons d'air intoxiqués et je me met à marcher. Je marche sans vraiment savoir ou je vais.

4 mois dans ce trou a rat.. en sois ça na pas changer grand chose a ma vie, c'était même mieux. Au lieu de dormir sur des bancs ou a même le sol dans un froid glacial, je dormais sur des matelas plus fin que moi mais c'est deja ca.

Faut que je me trouve un abri pour ce soir, j'ai rien à manger en plus.  je n'ai d'autres choix que de voler.. ma routine reprend hn

LUI

Écouteurs aux oreilles, je marche sans vraiment savoir ou je vais. Je pense a ma vie, quel vie de merde quand même. Mais selon les gens j'ai une vie de rêve et je n'ai pas le droit de me plaindre. Ils se permettent tous de parler sans réellement savoir. je ne suis pas reconnaissant et les autres palestiniens rêveraient d'être a ma place disent ils mais qu'est-ce qu'ils savent eux? de ce que j'ai subis dans ma vie?

Pourquoi je n'en parle pas? Parce que je ne cherche pas la pitié des gens. Je déteste ça. Je me suis fait tout seul. On est jamais mieux servi que par soi-même.

Des amis? Non merci. Les coups de putes c'est pas mon truc. Tôt ou tard vos amis vous la mettront à l'envers sachez-le. Mais un frère d'une autre mère j'en ai un et il me suffit largement. Depuis tout petit on est inséparable et ca le restera InshaAllah. Shams le frère que je n'ai jamais eu.

Je me dirige vers un café façon Starbucks et je prend un cappuccino. Il commence à faire froid et ça réchauffe.

Je marche vers un petit banc et sans m'en rendre compte une meuf se cogne contre mon torse

Elle : aieee fais attention ptn

Elle est culotté celle-là, elle regarde pas devant elle et elle se plaint. Je calcule pas et je la contourne

Je l'entends marmonner mais je calcule pas plus que ça, je me dispute pas moi et surtout pas avec des meufs. Je suis pas bavard en plus, je parle juste avec ceux que j'aime c'est a dire, ma princesse et Shams. C'est tout. Sinon le reste c'est assez sec.

Je me suis forgé une carapace et personne n'arrivera a la casser. Je dis bien personne si ce n'est que moi.

Je m'installe sur le banc dans ce petit parc et j'observe la nature tout en buvant ma boisson chaude.

ELLE

Je me dirige vers le magasin, aujourd'hui c'est samedi et tout le monde fait ses courses, j'aurais donc plus de facilité à voler. Je traverse les rayons et prend les plus petits produits possible pour les déposer dans mon sac. J'ai quand même assez bien rempli mon sac. Je passe devant les caissiers sans même qu'ils me remarque tellement ils étaient débordés. Je fais passer mon sac dans le petit espace pour qu'il ne bip pas et je m'en vais en marchant rapidement.

[...]

19h27

J'ai trouvé un petit parc avec des bancs pas très visible, ils sont genre derrière des buissons. Je m'installe la et je sors mon plaid et un pull en guise de coussin. Il caille sa race, purée faut que je trouve un bâtiment pour cet hiver parce que ca ne vas pas le faire. Je mange un petit bout et je finis par m'endormir.

| Les chagrins de leurs âmes |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant