Danmachi - La quête d'une famille

Chapitre 30: Une famille, une plage... le Bonheur !

« Jardin de Freya». Un joyau caché entre deux habitations d'une allée de Melen. Certains diraient que c'est un banal magasin de fleure au milieu des stands de marchand, mais Hogami n'était pas d'accord. Ce petit bâtiment avait beaucoup de charme avec sa baie vitrée dévoilant des plantes aux couleurs vives et de tailles variées parfaitement soignées. Sa structure verte sapin contrastait beaucoup avec voisinage où le blanc était prédominant. On aurait dit une petite émeraude perdue au milieu d'un désert immaculé. Il buttait un peu sur le nom de la boutique en revanche. « Jardin de Freya » était à tout les coups en rapport avec le fait qu'Hanamie faisait partit de la Familia de la déesse de la beauté, alors était-ce un hommage que la louve brune lui faisait ? Quoiqu'il en soit, Hogami n'était pas là pour apprécier l'architecture ou tergiverser sur l'enseigne et Shiru non plus. L'enfant ne tenait plus en place, il sentait qu'Hanamie était à l'intérieur. Le jeune père avait beaucoup de mal à garder le louveteau dans ses bras. Comment en vouloir à ce petit monstre ? Sa maman se cachait derrière la porte de la boutique de fleure et n'attendait qu'à les revoir, il est naturel pour un enfant de l'âge de Shiru de courir la rejoindre. Cela fit sourire Hogami. Il y a quelques mois à peine, il ne s'autorisait même pas à imaginer commencer une nouvelle vie avec une nouvelle compagne et le voilà avec l'une des plus magnifique thérianthrope qui existe. Douce, gentille, prévenante, agréable que ce soit avec lui ou Shiru. Cette louve était LA louve, il en était certain.

Bon maintenant le tout était de savoir comment faire son entrée. Hogami voulait marquer le coup, après tout, n'était-il pas le Souffle d'Ebène ? Il se devait d'apparaitre convenablement aux yeux de sa promise. Comme s'il avait lu dans ses pensées, le bambin aux yeux violets tira sur le vêtement de son père pour attirer son attention puis pointa la porte du doigt :

-Oui oui on va y aller mais attend je réfléchis... Répondit-il en regardant les alentours.

Il se demandait bien d'ailleurs si Hanamie ne l'avait pas déjà remarqué. Cela faisait plusieurs minutes qu'un individu tenant un bébé hyperactif dans les bras, observait le magasin de fleur. La propriétaire à sûrement dû les voir. Même Hogami avait aperçut des passant lui jeter un regard étrange comme pour dire « Il va bien finir par entrer au lieu de rester planté sur le chemin ».

Finalement Shiru se fit entendre à coup de poing :

-Papa ! Cria-t-il tout coléreux.

C'était quelque chose de voir Shiru en colère, cela n'arrivait pas souvent. Ses petites joues rouges et gonflées, ses sourcils blancs froncés et ses oreilles dressées. C'était difficile de le prendre au sérieux. Or, si Hogami ne voulait qu'il pique une crise parce qu'il l'a trop cherché, il avait tout intérêt à l'écouter... Dans la mesure où l'on peut comprendre le fil de pensé d'un bébé qui apprend tout juste à parler et à marcher.

-Marcher ! Maman ! S'égosilla-t-il.

Hogami leva un sourcil et le regarda le temps de comprendre ce qu'il voulait dire. Et enfin l'éclair surgit. S'il y avait bien quelque chose qui motiverait Shiru à utiliser ses jambes, à part la nourriture, c'est bien Hanamie.

L'instant d'après, la porte s'ouvrit et un petit tintement de clochette retentit dans la boutique de fleure. Hanamie, qui était derrière son comptoir tout au fond de la pièce remplie de pot de fleurs du sol au plafond sur des étagères, jeta un œil au dessus de l'épaule d'une cliente :

-Bonjour ! Bienvenue au...

Mais elle n'eut que le temps de voir la porte se refermer lentement. Un petit coup de vent sans doute. Ou un énième potentiel client qui entre et ressort aussitôt. Le belle louve aux yeux noisette haussa les épaules et retourna à son travail avec un sourire agréable. Mais dans ce magasin où il y avait à peine assez de place pour faire le tour de l'étagère centrale, comment n'a-t-elle pu voir Hogami se faufiler comme une ombre derrière l'étagère. Exactement dans l'angle mort de la vendeuse. Pire encore, comment ne pas remarquer un enfant marchant maladroitement vers elle, se soutenant à l'étagère et aux pots de fleurs ? Tant mieux pour Hogami après tout ! Même si ce plan était plutôt osé, pour ne pas dire bancale, tout se passait comme prévu. Le loup noir se tient caché jusqu'à ce que sa chère et tendre remarque le bambin accourir lentement vers elle. Une mission de discrétion que sa sœur Mordera n'approuverait pas. Aucun jeu de séduction, pas de place pour se glisser dans l'ombre, rien à tuer... Le seul aspect de ce plan qui l'exciterait serait la chance qu'il faudrait avoir pour que cela fonctionne. La Chance, disait-elle, c'est ce qu'il y a de plus imprévisible. Le Hasard est ce qui donne du piment à ses missions. Elle ne sait pas si sa victime est consciente qu'elle la traque. Elle ne peut pas deviner si tout va se passer selon ses prédictions. Et c'est précisément ce qu'elle adore.