LIYUE. { Xing-Yun } - [TERMINÉ]

('Qiu + 'Yun) × 'Yan

Le soleil se levait. Les faibles rayons matinales se montrèrent alors à leur tour essayant de manière grotesque de s'infiltrer dans l'appartement de l'homme aux cheveux clairs, évitant alors avec légèrement les rideaux encore déployés.

C'était le matin et les animaux sauvages se faisaient entendre même si le bruit témoignant de leur vivant se faisait léger. L'activité de la ville encore un peu endormie était peu productive s'animant alors de plus en plus au fil du temps, jusqu'à que l'aiguille de l'horloge bruyante n'indique six heures du matin.

Il était six heures du matin et l'appartement de l'étudiant commençait à se réveiller. Des bruits de pas entendus et hâtif traversèrent l'intégralité des pièces non occupées. Le ruissellement de l'eau rapide du robinet, le son familier des assiettes et des couverts s'entrechoquant entre eux, le doux chant du micro-ondes encore fonctionnel ainsi que le petit crépitement de la poêle au-dessus de la cuisinière active ; tous témoignaient de la vie matinale plutôt bien animée de ce matin là. Un matin comme tous les autres.

Guoba était un enfant très énergique, et ce matin-là le petit garçon s'était empressé de fourrer toutes ses fournitures dans son sac à dos avant de se rendre dans la cuisine et de presque voler une des crêpes parfaitement rondes et fines préparées par sa baby-sitter en partant aussi vite qu'il était venu. Le garçon avait beau être très énergique il ne parlait plus vraiment à ces heures tôt du matin. Sûrement était-il trop fatigué pour réfléchir à quoi dire plutôt qu'à effectuer sa routine matinale. Cela ne dérangeait pas Chongyun néanmoins, il aimait le silence et encore plus lorsque quelqu'un de bavard ne parlait pas.

Le vrombissement soudain venant de son téléphone fit sursauter le jeune homme assez brusquement.
Il avait faillit raté cette crêpe.

Un peu étonné, Chongyun déposa alors la poêle sur la cuisinière, là où le gaz n'était pas actif, puis explora rapidement ses notifications.
C'était Xingqiu.

Qiu : Il est 7h20.

Qiu : J'arrive, prépare ta porte d'entrée.

- Quoi ?

La surprise ne manqua pas de marquer le timbre de voix encore un peu endormi du jeune homme. Il ne comprenait pas vraiment la situation actuelle. D'habitude, Xingqiu l'attendait toujours en bas de chez lui ou alors devant son école, juste avant qu'il ne rentre dans l'enceinte du bâtiment universitaire rien que pour lui souhaiter une bonne journée, un livre épousant toujours et à la perfection la longueur de ses doigts fins. Alors pourquoi Xingqiu avait-il soudainement décidé de se rendre jusque devant sa porte ?

Chongyun : Hein ? De quoi ?

Qiu : Tu ne rappelles pas ? Tu m'a donnée rendez-vous à 7h30 devant ta porte hier.

Les sourcils du jeune homme finirent par se rencontrer. Avait-il dit cela la veille ? Si c'était le cas alors pourquoi ne s'en rappelait-il pas ? Une idée brève traversa alors l'esprit de l'étudiant. Il décida de remonter les conversations qu'il avait eu avec le jeune Feiyun afin d'espérer avoir laisser quelque chose sur un quelconque rendez-vous qu'il aurait lui-même fixé. Il ne se souvenait pas avoir touché à une goutte d'alcool pourtant. De toute façon, il n'aimait pas ça.

« Chongyun : Demain...

Chongyun : Pourrais-tu mettre le même gloss ?

Chongyun : Je l'aime, il te va vraiment bien. »

Peut-être était-ce le déclic mais Chongyun finit par se rappeler. Pourquoi sa mémoire lui avait-il fait défaut ? Comment avait-il pu oublier ? Et surtout qu'est-ce qu'il lui était passé par la tête ? Il était vrai qu'il aimait le gloss de Xingqiu mais il se connaissait mieux que quiconque et il savait qu'il n'aurait jamais eut l'audace et le courage d'écrire des choses pareilles.
De façon lente voire molle, Chongyun éteignit le gaz ardent de la cuisinière puis avança nonchalamment vers la pièce suivante : le salon. Son poids enfonça la matière molle du cuir qui composait le canapé sur lequel il s'était assis, puis, il joignit ses deux mains ensemble pour ne former plus qu'un avant d'y enfoncé sa tête lourde de pensées et se mit à chuchoter des choses complètement incompréhensibles.