tw ; cette courte histoire peut contenir la mention d'un sujet sensible que je tairais pour ne pas gâcher la lecture et l'effet de surprise, mais te voilà prévenu.e. si tu es un coeur sensible, ce texte n'est pas fait pour toi petit papillon.
— 𝑐𝑜𝑚𝑖𝑛𝑔 𝑓𝑟𝑜𝑚 𝑡𝘩𝑒 𝑐𝑜𝑙𝑑 —
C'était une journée d'hiver. Le ciel était grisâtre et les nuages menaçaient de pleurer, gorgés de larmes et d'un brin de tristesse. Son humeur tachant le plafond du monde, où un vent un peu brusque risquerait de les bousculer et de provoquer une averse déferlante sur Terre, j'en étais sûr. C'était ça l'hiver. Le temps à fleur de peau, soupirant de l'instant qui filait à toute vitesse où un rien pourrait le faire pleurer.
Un petit coup d'œil par-dessus mes rideaux me confirma que le givre avait pris possession de la ville, l'enlaçant de ses bras glacés. J'aimais le froid, j'aimais l'hiver, mais celui-ci était bien différent. Chaque réveil me donnait envie d'hiberner, me recroqueviller au fond de mon lit et dormir. Dormir jusqu'à ce que le ciel cesse de se lamenter, de pleurer et de nous donner un aperçu de son confrère l'enfer.
L'hiver n'avait plus la délicieuse odeur de chocolat chaud ni du feu de bois, mais celui de mon cœur qui perdait petit à petit de son souffle, se glaçant à chaque matin qu'il voyait.
Comme ce matin-là, où à peine levée, j'eus juste le temps d'enfiler mon pull préféré, blanc aux taches carmines, avant de courir vers la porte d'entrée pour quitter la maison. Le petit-déjeuner attendra, je n'avais pas forcément faim après tout, j'étais sûre que mon estomac ne fera que rendre ce que j'aurai osé manger. À la place, je préférais courir.
Je courais à travers les immeubles qui surplombaient de leur hauteur vertigineuse la ville. Je n'étais qu'une simple petite chose insignifiante face à leur immensité, leur tête traversant pour certains les nuages. Je me demandais s'ils pouvaient jeter un coup d'œil dans l'au-delà, dans ce que l'on appellait le paradis. Si c'était le cas, j'étais prête à surpasser ma peur démesurée du vide et mon vertige pour gravir chacune de leur marche. Une fois arrivée tout en haut, par-dessus les nuages tristes ainsi que le monde et d'avoir un aperçu des cieux, découvrir ce qu'ils abritaient.
Je voulais y apercevoir un ange bien précis, ou encore simplement le soleil. J'étais prête à vendre mon âme pour une paire d'ailes, quitte à les brûler, pour simplement m'approcher comme je le pouvais de cette étoile si lumineuse, cette boule de feu si chaude.
Je nageai parmi la foule de passants pressés, mer d'âmes peuplant Terre de ses malheurs et soucis, tentant de survivre au jour le jour. Chaque être est un monde à lui seul, avec ses étoiles, galaxies et trous noirs et le mien s'effritait, mon soleil s'était consumé à en mourir, laissant derrière lui un trou noir ravageant tout sur son passage. Je n'allais bientôt plus avoir ma place dans cette mer agitée, je le sentais, bientôt j'allais me noyer dans les abysses de ces océans profonds, glacés et loin du soleil bien aimé.
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𝑳𝒐𝒓𝒔𝒒𝒖𝒆 𝒍𝒆𝒔 𝒏𝒖𝒂𝒈𝒆𝒔 𝒆́𝒕𝒂𝒊𝒆𝒏𝒕 𝒉𝒆𝒖𝒓𝒆𝒖𝒙,
Fanfiction𝑜𝑛𝑒 𝑠𝘩𝑜𝑡 Et peut-être qu'elle l'aimait, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, à la vie, à la mort. 𝑺𝒖𝒏𝒔𝒆𝒕 : [ ˈsʌn.ˌsɛt] 𝑑𝑒𝑓. Moment où le soleil descend et disparaît à l'horizon. Le jour laisse alo...