~Unique chapitre ~

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Callum, je suis désolée. Tellement désolée. Je sais qu'en le faisant, je te fais du mal, mais je le devais. C'est un mal pour un bien. Et puis je toucherai peu de personnes. Peu de gens compte, ou plutôt comptaient. Peu de gens s'en inquiétaient. Et peu de gens s'en inquiéteront. N'est ce pas ? Parce que ça a toujours été ainsi.

Je ne me victimise pas. Loin de là. Je vous rends un immense service. Ce sera toujours une personne de moins à supporter. Et je sais que c'est déjà énorme. Papa et Maman seront fiers de moi. La famille a toujours été sacrée. De toute façon ils voulaient se débarrasser de moi. Je les ai entendu lorsque j'étais allongée sur le pallier. Tu te souviens ? Tu étais avec moi. Tu écoutais de la musique. Je devais écouter avec toi. Mais j'avais remarqué les coups d'yeux que se sont lancer papa et maman à table. Je voulais savoir de quoi ils parleraient. Et j'ai su. Ils parlaient de nous Callum. Ils parlaient de nous abandonner. Ou pire de nous vendre. Sur le coup je n'ai rien dit. On passait un bon moment. Et puis il a fallu aller se coucher. Papa est monté nous embrasser. Puis Maman. Ils nous ont dit de faire de beaux rêves, et de bien dormir. Rien d'inhabituel. Mais la façon dont ils l'annonçaient m'a alarmé. C'était si froid et si chaleureux. Si distant et si proche à la fois. C'était un mélange de sentiments contradictoires.

Dans le noir, seule avec mes pensées, j'ai commencé à avoir peur. Vraiment peur. Tu dormais Callum. Je ne voulais pas te déranger. Alors j'ai continué d'être seule. Et je le suis toujours. Tu ne l'a pas vu et j'en suis heureuse. Tu t'en voudra. Je le sais. C'est dans ta nature. Et je ne pourrais pas t'en empêcher. Mais sache que rien n'est de ta faute. C'est au contraire de la mienne.

J'aurais du t'en parler aujourd'hui. Mais personnes ne m'a laissé le temps. Surtout pas papa et maman. Ils ont avancé la date de notre wee-kend. Tu sais ? Hier soir, lorsque nous étions à table. Tu jouais encore avec ton quignon de pain. Papa nous a regardé et nous annoncé que l'on partirait ce wee-kend. Alors, j'ai compris. J'ai compris que nous ne reviendrions jamais.

Tu m'as toujours dit que chaque problème avait une solution. Et je l'ai trouvé. J'ai trouvé le remède au maux de la famille. Et je sais que si je pars, il n'y aura plus que toi. L'argent de mes études te reviendra. Mes repas seront partagés entre vous. Votre vie sera meilleure. Mon calvaire sera fini.

Car oui, maintenant je peux le dire. Rien n'a jamais été tout rose. Certes j'ai des bonnes notes, mais pas d'amis. Je souffrais de cela. Comment aller à l'école seule ? Et passer toute sa journée seule ?
J'étais en un sens jalouse de toi. Tu avais beaucoup d'amis. Malgré tout, malgré moi, malgré nos parents. C'est dur d'avoir une famille comme pareille. Mais tu as su faire abstraction de cela. Je suis tellement fière de toi. J'étais fière de dire que tu étais mon grand frère. Et je le serai toujours. Tu as tout pour toi.

Ça devais être l'un de nous deux. J'ai trouvé juste de sacrifier le mauvais  modèle. Ça ne fera qu'embellir l'autre. Alors je suis heureuse de le faire. Papa et Maman n'aurons plus aucune raison de t'abandonner.

Mais j'ai peur. Si tu savais ô combien j'ai peur ! On ne se donne pas la mort tous les jours. J'espère ne pas souffrir.

Je veux que tu sois fort. Que tu réussisses ta vie. Je veux que le sacrifice de la mienne t'aide. Et je ne veux surtout pas que tu sombre.
Par pitié ne recommence pas à te faire ces choses sur le bras. Je te l'interdis. Tu vaux mieux que ça. Je veux que tu te mari à la fin de tes études. Que tu quitte ce taudis. Et qui tu vives. Je veux que tu aimes et que tu hais. Que tu sois heureux et que tu sois triste. Je veux que tu vives. Que tu deviennes quelqu'un de bien.

Fais le pour moi. Et je te le redis. Je suis désolée.

- Sophie -

Alors il releva la tête. Des larmes chaudes inondaient son visage. Qu'est-il arrivé ? Il ne comprend plus rien. Ses yeux se tournent vers ses parents. Ils ne pleurent pas. Sa vision est brouillée, mais il pourrait presque les voir sourire. Pourtant il vient de lire la lettre de suicide de leur fille...

Son regard se pose sur le corps de sa soeur. Elle est étendue sur la moquette rouge. Un filet de sang s'écoule de sa bouche. Elle paraît paisible. Comme délivrée. La voir si heureuse le remplis d'un sentiment d'allégresse. Et pourtant il ne devrait pas.

Son geste viens du fond du coeur. Si profond. Elle ne savait pas cependant qu'il prenait aussi la moitié du sien. Son coeur était pour moitié celui de sa soeur. Il lui en voulait. Mais il la remerciait.

Plongé dans ses pensées, il ne remarque pas que sa mère sort un pistolet de sa robe. Alors qu'il tourne la tête vers elle, il sent la balle de plomb heurter son front et forcer petit à petit un chemin jusque dans son cerveau, faisant quitté tout souffle de vie de son corps.

La dernière chose qu'il voit sont les yeux de sa soeur, alors qu'il est étendu à côté d'elle. Leurs regards se fixent. Il la remercie. Il la remercie pour tout. Et surtout pour l'avoir aimé. Il est heureux lui aussi. Et il va la rejoindre.

Alors que ses pensées se brouillent, un dernier cri est poussé dans la pièce.

- Ça ne devait pas être comme ça ! Hurle le père.
- Ça a toujours été comme ça pour moi ! Réplique la mère.

Et impulsivement, le père s'éffondre.

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Alors ? Des avis ? Ça vous a plu ?
Vous croyez que je devrais en refaire d'autres ?

C'est plaisant à faire en tout cas :D

- Bisous -

Rather be ded.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant