Prologue

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La douceur bleutée de l'éther se confondait à la chaleur, confrontant la froideur des nuits. Le jardin se faisait survoler par la brise matinale, dans le silence d'un eden naturel. Les corps heureux des enfants du matin déambulaient dans la glissante rosée se faisant rattraper par ces rayons de feu.

Ils se cachaient derrière les buissons comme les animaux effrayés par leurs acclamations enjoués. Leurs cris s'égayeaient entre eux, la joie des enfants faisait sourire les adultes maussades.

Néanmoins, les pleures de toujours se mélangeaient au bonheur. Les larmes ruisselaient comme les jours nuageux, les cris d'effrois résonnés comme les jours de terreurs. Ses pupilles perçantes embrumées d'un brouillard mouillé n'arrêtaient pas de me torturer. Elle était devant moi, la peau cadavérique, les lèvres teintées d'un bleu pâle.

Elle pleurait.

Elle me fixait, l'allure fatiguée, les cernes dessinées, les yeux immergés dans ses pleures, son regards se noyait. Sa robe déchiquetée, ses sanglots faisaient échos dans les couloirs, ses reniflemments incessants ne faisaient qu'amplifier ma terrible inquiétude.

Les sons armonieux avaient censé, son visage me faisait sombrer dans la peur. Ses cheveux noirs reflétaient la saleté des actes terribles. Elle criait mon prénom, comme à chaque fois que je l'apercevais dans les couloirs. Et jamais aucunes réponses ne se laissaient être dévoilées. Ses geignements malheureux ne résonnaient que pour faire preuve de sa présence. Je m'étais mis à l'imiter, criant ma peur, laissant mon cœur s'arracher. Je ne souhaitais seulement la fin de cette terreure.

Le jour de pluie qui à suivi mes mots ce sont fait entendre, les frayeurs avaient fini par se faire oublier, les couloirs s'étaient fait étouffer par le silence.

Les jours de pluie, elle s'amusait avec la lumière de ma chambre, c'était sa façon de montrer son habituelle présence. Toutefois, ce jour-là, elle ne m'a offert aucun signe. J'ai quitté mon lit pour vérifier si la pluie tombée.

La tristesse des cieux accompagnée bien la mienne.

Je m'étais assis, l'esprit vagabond, mon regard s'etait attiré une dernière fois vers la fenêtre.

Je l'ai vu.

Elle m'avait empoigné le coeur, ses pupilles avaient quitté les miennes, elle s'était envolée dans la lumière d'une étoile filante, elle avait filé dans les cieux en fureur. Son regard mélancolique avait fini par disparaître. Sa beauté montreuse avait déserté mes yeux au bort du naufrage.

L'orage cruel s'était finalement abattu sur le manoir, l'autan avait fouetté les fenêtres, son odeur vivante avait laissé tristement les esprits de tous.

Les cieux l'avaient choisi pour peupler son village étoilé.

J'étais né dans son amour éternel, elle m'avait promis le meilleur. Elle m'avait promis de m'aimer même si elle venait à habiter dans les lumières des nuits. Comme si elle savait ce qu'il allait se passer.

J'étais devenu le garçon à l'esprit rêveur, celui qui voyait les mirages impossibles. C'était ces fausses paroles qui circuleaint de bouche en bouche, j'étais l'enfant des illusions. Les journaux ne parlaient que d'un enfant à la vision du mal, celui qui pouvait communiquer avec les défunts.

Personne ne m'a cru, les autres en riaient alors que j'en pleurais. Et personne n'a arrêté leurs ragots, mon père répétait que tout ses mensonges faisaient nettre un bon mystère autour de notre hôtel. Mon mal-être était le succès de sa réussite.

Peu à peu tout à fini par s'instomper, j'ai grandi, dans l'épouvante de revivre la vision de la mort. Rien ne s'était effacé, chaques souvenirs continuaient de se jouer sans fin. Seulement, je restais silencieux, c'était de cette manière que les autres me comprenaient.

Mes mots ne se faisaient comprendre que par Haerim, elle pouvait m'écouter jusqu'à que la lune finisse sa garde. Parfois elle accompagnait le soleil dans sa sieste. Elle avait l'étoffe d'un soleil aux rayons éternellement brûlants. Ses éclats de beauté rendaient mon esprit aussi rêveur que lucide.

Les constellations avaient joué dans mes yeux, sautillants dans mes iris et celles de Haerim. Elle m'avait poussé dans l'herbe, son rire avait tapissé le silence de la nuit. Au bort du lac, elle s'était assise à côté d'un homme. Le jardin s'était rempli, et cet homme, seul, regardait droit devant lui. J'étais resté debout. Mes paupières papillonaient dans le vent qui s'élèvait. Il regardait une femme à l'opposé, son visage éclairait le lac, ses pieds se perdaient dans l'eau. Elle avait prononcé mon prénom, puis elle m'avait regardé. Mes yeux s'étaient écarquillés. Tout bas, Haerim m'avait questionné. Une nouvelle fois, cette femme avait changé son regard pour le poser sur l'homme à côté de Haerim.

Elle avait prononcé ces derniers mots m'étant destiné, et elle s'était envolé une seconde fois laissant mon corps se déchéner tristement.

"Je sais que tu as oublié chaques parcelles de mon visage, mais je sais également que tu le vois tout comme je le vois. Je t'en suplis ne laisse pas partir ceux qui méritent la joie de ce qui ne devrait pas l'avoir. L'orage s'abatra une nouvelle fois, n'essaies pas d'attendre des réponses, essaies de les trouver, je sais que tu es capable du meilleur. Je t'ai promis de t'aimer même dans les étoiles alors continue d'admirer le ciel lumineux, ne cherche pas à savoir où je pourrais être parmis ces miliers de lumières. Promet-moi simplement de ne pas laisser partir les âmes comme lui. Je t'aimerai de là-haut, c'est notre promesse San."

Iris+woosanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant