Chapitre 23

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L'infirmière passe sa main sur mes blessures ou je sens une légère sensation froide lorsqu'elle les guérit, comparé aux démons nous n'avons pas la guérison instantanée même si cela ne risque pas de nous tuer.

-Tu peux te reposer ici un moment mais je dois prévenir tes parents de l'accident.
-D'accord...
-Les enquêteurs sont à la porte ils demandent à t'interroger

Je regarde Gaspard un moment avant d'accepter de les faire rentrer. Une femme ainsi qu'un homme vêtu du même uniforme me font face.

-Bonjour mademoiselle Mashel, vous vous sentez assez en forme pour répondre à nos questions ?
-Oui oui...
-Bien, avez-vous vu le visage de la personne qui a attaquée le bus ?
-Non il portait un masque noir, je n'ai même pas vue ses yeux

L'homme note tandis que la femme continue de m'interroger.

-Vous pouvez me décrire comment ca s'est passé ?
-Je l'ai vu en plein milieu de la route, le bus a dû essayer de l'esquiver mais avec le poids on a chaviré sur la gauche. Il est ensuite rentré et s'est approché mais mon ami m'a sorti avant qu'il ne me touche. Je pense que c'est sûrement moi qu'il cherchait...

La femme secoue la tête brièvement.

-Vous êtes une hybride ?
-Non...mais j'ai un retard de croissance, mes ailes et mes pouvoirs ne se sont pas encore manifestés...
-Nous avons étudié l'accident, une hybride était à bord c'est elle qu'il a enlevé, une fille de votre école également.

Mon regard se tourne sur Gaspard qui semble aussi surpris que moi avant que je me reconcentre sur elle.

-Donc...je n'étais pas visée..? C'est un pur hasard ?
-Il semblerait, mais je vais quand même demander des informations à votre médecin et vos parents, pour être sûre que vous n'avez aucuns liens avec ces enlèvements.
-D'accord...
-Vous pouvez me décrire son physique ?
-Je n'ai pas vu grand-chose il était habillé assez large et tout en noir, il semblait...grand, c'est tout ce que je peux dire...

Elle acquiesce puis demande à son collègue s'il a bien tout noté avant de nous saluer pour partir, n'oubliant pas de me dire de les recontacter si quelque chose me revenait. Gaspard vient vers moi et prend ma main dans la sienne.

-Au mauvais endroit...
-Ah nan dis pas cette phrase s'il te plait.
-C'est quand même fou cette coïncidence.
-Je sais...heureusement que tu m'as pas écouté après tout.

Il sourit simplement et je viens caresser le dos de sa main avec mon pouce.

-Merci de m'avoir sorti de la...
-J'aurais dû sauver les autres passagers aussi...cette fille n'aurait pas été enlevée...
-Tu n'aurais pas pu sortir tout le monde en si peu de temps puis tu ne pouvais pas savoir.

Un silence s'impose, avant que ma sonnerie de portable, le casse, je le sors de ma poche et constate qu'avec la chute l'écran est à moitié fissuré mais j'arrive à lire le nom de maman. Je décroche sans lâcher la main du démon.

-Oui maman...
-Oh bon sang ma pauvre puce ! Comment tu vas ?!
-Mieux ca va, j'ai eu un ami qui m'a sorti de la ne t'inquiète pas.
-Ah oui ? Mais je t'avais dit de rentrer à la maison !

Je soupire longuement.

-Maman dans ce genre de situation le "je te l'avais dit" n'est pas vraiment le genre de chose qu'on veut entendre.
-Oui excuse-moi...ton père s'inquiète aussi il veut venir te chercher.
-Non ! Non ca va...je...je vais rester avec mes amis et l'une d'elle a besoin de moi aussi elle a perdue un proche dans ces enlèvements...
-Oui mais là il s'agit de ta sécurité !
-C'est même pas moi qui était visé maman calme toi et je veux rester de toute façon. Vous pouvez pas m'obliger à partir.

Je sens son silence inquiet.

-D'accord...Mais ce week end tu rentres.
-Oui d'accord.
-Et ton père viendra te chercher lui-même.
-Oui oui...

Après un moment nous finissons par raccrocher, je constate que le démon et moi n'avons pas lâché nos mains depuis.

-J'ai eu peur qu'il t'arrive quelque chose quand même.
-Ah oui ? Tu t'inquiètes pour moi ?

Il me regarde sérieusement.

-Ba oui, pourquoi je ne le serais pas ?
-Je plaisantais, j'aurais été inquiète aussi pour toi.

Il sourit doucement et je fais de même, profitant de nos mains emmêlées avant qu'il ne me lâche pour me prendre directement dans ses bras. Sous le coup de la surprise je reste un moment immobile avant de le serrer à mon tour contre mon torse. Cette histoire à l'air de quand même beaucoup plus le toucher.

-Est-ce que...ca te tourmente à ce point à cause de ce qu'il s'est passé avec ta sœur...?
-Sûrement, je supporterais pas si il t'arrivait quelque chose à toi aussi.

Ses mots me fait monter le rouge aux joues et je resserre mon étreinte sur lui, profitant de la chaleur de son corps contre le miens. D'un coup brusque la porte s'ouvre, claquant contre le mur nous faisant nous lâcher subitement.

-Evie ! Tu vas bien ?!
-Trina ? Mais...comment tu as su...

Elle me prend directement contre elle sans me laisser le temps de finir ma phrase.

-Tout le monde vous a vu dans la cour j'ai vite appris ce qu'il t'arrivait...comment tu te sens ?!

Ba à vrai dire je me sentais très bien avant que tu casse tout...

-Je vais bien je vais bien...Gaspard m'a sauvé et j'ai été soignée, c'est même pas moi qui était visée alors ne t'inquiète pas.

Elle ne me lâche pas pour autant tandis que mon regard croise celui de Gaspard qui sourit même si je sens que lui aussi aurait voulu que notre câlin dure plus longtemps.

-Trina...je t'assure que ca va...
-Oui oui...j'ai juste eu peur désolée...

Elle me relâche aussi et je lui offre un sourire pour la rassurer.

-Je veux pas perdre deux personnes...
-Je comprends, mais je suis là et je vais bien, je vais même rejoindre ma chambre.
-Je vais t'y conduire.

Ajoute Gaspard.
-D'accord...je vais te laisser te reposer alors, tu m'appelle si besoin hein ?
-Promis.

Nous quittons l'infirmerie ensemble avant de prendre des chemins différents, moi et le démon allant jusqu'à ma chambre.

-Si tu ressens le besoin, je peux te loger.
-Non t'en fait pas, j'ai Emilie aussi.

Il hoche la tête et une fois arrivé à ma porte nous nous regardons en silence pendant un moment.

-Je peux...te reprendre dans mes bras...? Dis-je d'une voix faible.

Il sourit et vient enrouler des bras autour de moi avant de me coller à lui, je profite de ce moment, espérant que cette fois, personne ne nous interrompt.

Génération surnaturelle TOME 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant