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Mariam -  j'ai eu la peur de ma vie zola !

Zola- tu l'as vu ?

Mariam - juste de derrière, elle regarda les jardiniers arroser ses magnifiques fleurs. Il est grand, musclé aussi, de dos il ressemble à un de ces stars de Hollywood mon Dieu.

Zola déposa le drap et s'approcha de la fenêtre.

Zola - ça fait très longtemps que le peuple ne l'a pas vu, depuis qu'un de ses ennemis l'avait rendu aveugle

Mariam - rendu aveugle ?

Zola- oui! Je ne sais pas le déroulement de l'histoire, j'ai écouté les on dit

Mariam - tu le connaissais dans ton royaume ?

Zola- non, petite on entendait le nom de son père. Il faisait trembler tout le monde. Tu sais c'est parce qu'il avait sauvé notre royaume d'un envahisseur que tu te retrouves ici aujourd'hui

Mariam - comment ?

Zola - en ce temps mila était un bébé de deux mois, le roi  de mashar avait demandé quoi faire pour leur prouver leur gratitude alors le roi Al Aman à choisi une alliance qui durera pour toujours. Un mariage entre le nouveau né et son fils qui avait déjà 10 ans

Mariam - donc c'était un pacte

Zola - bien sûr , moi je ne me rappelle pas de lui, j'entendais seulement que c'était un magnifique homme, le chouchou des mannequins new-yorkaises. On dit qu'il est devenu cruel et l'ombre de lui même après la perte de sa vue. Seul son cousin et conseillé proche qui le connaît, un certain kerim.

Mariam - dit donc tu t'es renseignée chérie

Zola- eh oui, je voulais savoir si tu as un risque de coucher avec lui mais après ce que sa fiancée lui a fait lorsqu'il a perdu la vue, il ne veut aucunement entendre parler d'une femme

Mariam - mais  nous allons nous présenter au peuple dans trois mois, n'est ce pas cela qui a été convenu ?

Zola- oui ! C'est un rituel, à ses trois mois le peuple verra une nouvelle reine et un ventre rond, un héritier pour la famille royale.

Mariam - oh lala j'espère que princesse Mila rentrera avant cela, c'est une chance qu'il soit aveugle et que sa mère soit partie mais devant le peuple je ne pourrais jamais mettre un keffieh ce jour.

Zola- absolument princesse

Zola retourna terminer son travail, mariam inspira de lourdeur, sa mère lui manquait énormément et son petit frère aussi. Elle espérait juste qu'après cette histoire, qu'elle puisse avoir une vie normale et surtout que toutes les personnes qu'elle aime soit en sécurité.

Elle s'ennuyait et cela l'irritait au plus haut point, elle sorta de la chambre et trouva la femme de ménage dépoussiérée les meubles du couloir.

Mariam- je peux vous aider ?

Elle la regarda comme si sa reine venait d'une autre planète, depuis sa naissance et Dieu seul sait que ce n'est pas aujourd'hui, elle n'avait jamais entendu une telle absurdité, elle baissait le regard et faisait une génuflexion.

Femme de ménage - non majesté ! Je vais le faire.

Mariam - normalement tu dois m'obéir non ?

Femme de ménage - oui sa majesté

Mariam - alors je t'ordonne de m'envoyer un tablier de ménage et de me donner de balais immédiatement.

Confuse et obligée d'obéir, elle lui donna ce que la reine avait besoin.

Mariam s'activa à nettoyer les meubles soigneusement sous le regard étonné des employés. Elle se mit à chanter une anasheed de ** le Silence des Mosquées ** qu'elle connaissait par cœur.

Mariam - « Allah, Allah nous implorons ton aide
Car sans ton aide nous sommes tous égarés
Allah, Allah apprends nous à aimer
Car sans ton amour tout est empoissonné

Cette vie ne m′a pas beaucoup donné
Mais je vois ce que j'entends autour de moi
Des plaintes, des déceptions et des regrets
Des gens qui oublient les choses autour de soi
Comme ce jeune homme âgé de 19 ans
Frappé d′une maladie inguérissable

Malgré sa peur et dans sa destiné
J'ai senti en lui la valeur de la vie
Un an plus tard ce frère s'est éteint
J′entends de lui ces mots qui me reviennent
"Tu sais, mon frère, la vie n′est qu'une prison
La mort pour moi est une libération"
Moi qui me plaignais sur les choses de la vie
Grace à lui j′ai appris à me juger
Allah pardonne nous pour tous nos oublis
Car non vraiment nous ne sommes pas à plaidre

Allah, Allah nous implorons ton aide
Car sans ton aide nous sommes tous égarés
Allah, Allah apprends nous à aimer
Car sans ton amour tout est empoissonné

Allah, Allah nous implorons ton aide
Car sans ton aide nous sommes tous égarés
Allah, Allah apprends nous à aimer
Car sans ton amour tout est empoissonné

Je voyais dans son regard l'expression
D′une douleur qui ne prenait jamais fin
Une souffrance qui a croisé son chemin
Je n'avais pour lui que des invocations
Rien ne l′apaiser sauf la méditation
Une lumière intérieure envahissait son cœur
Quand il me disait qu'il voulait le bonheur
Auprès de celui qui ne s'endort jamais
J′ai compris que je devais m′imprégner
De ce sentiment qui accompagne toujours
Une fois qui te protège et qui t'entoure
Et te donnes la force même dans les mauvais jours
Je crains de ne pas pouvoir affronter
Ce jour où le monde sera rassemblé
Allah pardonne nous pour tous nos oublis
Car non vraiment nous ne sommes pas plaindre

Allah, Allah nous implorons ton aide
Car sans ton aide nous sommes tous égarés
Allah, Allah apprends nous à aimer
Car sans ton amour tout est empoissonné

Allah, Allah nous implorons ton aide
Car sans ton aide nous sommes tous égarés
Allah, Allah apprends nous à aimer
Car sans ton amour tout est empoissonné

En lui parlant il me faisait penser
À toutes les misères de mon passé
Il ne cessait de me rappeler
Qu′il faut vaincre la peur dans tous les moments
Le souvenir de ma solitude
Face aux épreuves je cherchais un abri
Loin de ma foi, loin de ma famille
Le mal devenait chez moi une habitude
Grace à lui j'ai compris l′importance
D'une famille vers laquelle je peux trouver
De l′aide, de l'amour et la protection
Pour pouvoir affronter toutes mes peines

Combien de frères sont loin de leur famille
Combien de sœurs se noyent dans leur chagrin
Allah pardonnes nous pour tous nos oublis
Car non vraiment nous ne sommes pas à plaindre....»

Sa phrase dernière mourra dans sa gorge lorsque un gros vacarme se faisait entendre dans le couloir d'où elle venait tout juste de nettoyer.

Les jambes en coton, elle avança lentement, un homme de dos essayant de se relever en s'appuyer à quelques choses faisait une nouvelle chute lamentable. Le silence qui y régnait se brisa par la voix de Mariam qui rigola à cœur ouvert comme elle ne l'avait pas fait depuis son arrivée dans ce désert.

Les employés témoins de la scène murmurent en tremblant entre eux. Zola pinça mariam pour qu'elle arrête de rigoler mais c'était plus fort que la petite guinéenne.

Cheikh - allez vous en immédiatement !

Grinçante, amère, colérique et surtout terrifiante était ce que cette voix exprimait.

Mariam réalisant son erreur, tenait sa bouche, les yeux prêts à leurs sortir des orbites.

Cheikh - maintenant ! Grinçant la voix

Tout le monde s'empressa de partir même Mariam couru comme si elle avait le diable aux fesses.

Mariam - je suis morte ! Pleura t'elle lorsqu'elle arriva dans sa chambre

Zola- ça c'est certain ! Confirma Zola .

Une Guinéenne Dans Le DésertOù les histoires vivent. Découvrez maintenant