7. Demoiselle en détresse

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Le soir arriva à grand pas et je rentrai doucement chez moi. La boule au ventre, je ne voulais pas rentrer. Quelque chose me disais que ça allait mal se passer. J'angoisse avant d'entrer. Mais à peine franchi le seuil de la porte d'entrée, les hurlements de ma mère se faisaient entendre.


-  MADEMOISELLE ANDERSON!!


Et voilà. Ça commence. A peine arrivé que c'est déjà ma fête.


-  Aurais tu oublié de faire quelque chose ce matin ?? Me demandait-elle me regardant droit dans les yeux, noir de colère.

-  J'ai oublié la vaisselle je sais, j'allais la faire en rentrant sinon j'allais arriver en retard à la fac et...

-  Je m'en fiche que tu sois arrivé en retard ma fille. Tu serais aller en école de médecine comme on te l'avais dit, ça ne serait pas arrivé mademoiselle.


Les grandes phrases typiques de ma mère. Elle ne supporte plus que je sois dans sa maison. Et je ne supporte plus ses grandes manières. Mon père lui fais mine basse et laissait ma mère parler.


-  Il va falloir reprendre ton éducation ma grande parce que ça ne vas plus du tout ça!

-  Juste parce que j'ai oublié une seule fois la vaisselle depuis Septembre tu en fais tout un drame? Tu ne pousses pas un peu trop loin maman? Répliquai-je à bout de nerfs.

-  Mais tu oses me répondre en plus? Mais quel genre de personne es tu devenu Anderson? Je t'ai donné la vie, tu me dois le respect. Tu serais dans une famille d'accueil a cette heure-ci si je t'aurais pas garder, bouger d'année en année tellement que personne ne voudra de toi. Regarde-moi comment tu es. Me critiquait-elle en me regardant de la tête au pied avec un regard de jugement.

-  Mais c'est normal que je suis devenue celle que je veux être. Pas besoin de monter sur tes grands chevaux pour savoir que tu ne m'aimes pas. Ça crève les yeux ! Je suis différentes et tu ne l'assume pas. Tu veux tout diriger mais avec moi tu n'arrive pas. Jamais tu n'as été là pour moi. Pour ma puberté. Mes premiers amours. Mes premiers chagrins d'amour. Mes inquiétudes sur la sexualité. Jamais !! J'ai dû me débrouiller seule. TOUJOURS! TOUTE! SEULE!


Sans attente et sans surprise, ma mère me gifla de toutes ses forces au visage. Mes cheveux voltigeaient à la même vitesse que ma tête tourne et ma main gauche se place au même endroit que la gifle donnée. Je n'en reviens pas. Elle vient de me frapper et elle reste devant moi sans bouger.


-  Puisque tu as été toujours toute seule comme tu le dis si bien, tu vas monter dans ta chambre, faire tes valises et sortir de chez moi. Je ne veux pas d'une incapable de littéraire dans ma maison. Débrouille toi pour manger et te loger TOUTE SEULE. Tâche de ne rien oublier car c'est la dernière fois que tu passeras le palier de cette porte.


Ni une ni deux, je la regardais avec un air froid et je faisais comme si je n'étais pas surprise mais au fond de moi, c'est tout le contraire. Je menais déjà une vie pas facile et maintenant je me retrouve à être une sans abris. Comment je vais bien pouvoir faire. Chez qui je vais aller qui serait prêt à m'héberger ? Je montais les escaliers, en colère et remplis de haine. Je sortais mes sacs et mes valises et les remplissais l'un après l'autre. Je vérifie que je n'ai rien laisser à cette folle, que j'ai pris mes livres, mon ordinateur. Je suis curieuse de voir ce qu'il a écrit sur le petit bout de papier que j'avais rangé dans la poche de ma veste. Mais pour le moment, il faut que je sorte d'ici. Arrivé sur le palier de la porte, je prenais mes derniers manteaux et vestes avant que ma sois disant chère mère me coupe une nouvelle fois dans mon élan.


-  Tu me laissera les clés de la maison ici. Vu que tu ne comptes pas revenir, elles ne te servent plus à rien. Bon vent, Madame toute seule.

-  Maman calme toi un peu ! Relançais mon frère à ma mère. Tu mets ta propre fille dans la rue, dans le froid hivernal. Tu t'en rends compte ou pas ?

-  Quelle fille ? Je n'ai pas de fille monsieur le kiné !


Je n'allais pas lui donner satisfaction à sa demande. Je sortais les clés de mon sac, récupéré mes porte clé, et je laissais tomber par terre ses précieuse clé, faisant signe à mon frère que tout ira bien pour moi, avant de partir de la maison. Je ne fermait même pas la porte. Je ne suis plus de la maison, pourquoi fermer la porte d'une maison qui ne m'appartient pas? Il faisait nuit et je ne voyais pas où je marchais. Je trouvais un banc où m'asseoir et regardait le post-it de ce matin.


"Pour une demoiselle en détresse, utilise le en cas de besoin..."


Ryan avait noté son numéro de téléphone. Il était temps qu'il me le donne, j'ai presque faillit lui demander. Donc oui, j'ai besoin d'aide mais il est vingt-deux heures passé, il doit sûrement dormir. Je ne peux pas appeler Maya car elle est en famille à l'autre bout de la France et Laura et Charlie ne sont toujours pas au courant de la situation. Et ils ne sont pas là non plus du weekend. Comme je le dis souvent, je me retrouve toute seule à tout gérer. Mon seul espoir reste Ryan. Je me munie de mon téléphone, composa son numéro et l'appela.


-  Ryan Bennington Bonsoir!

-  Bonsoir Ryan... c'est Arina...

-  Arina! Je ne pensais pas que tu allais m'appeler aussi vite ! Que se passe -t-il?


Et là je commence à lui raconter l'histoire en très bref. C'est limite si je n'avais pas les larmes aux yeux. Il m'avait demandé où est ce que j'étais et si quelqu'un pouvais m'héberger pour la nuit. Je répondais négativement à Ryan en lui disant que j'avais besoin d'en parler parce que je suis complètement perdue. Il n'hésite pas à me dire de venir chez lui pour le week-end pour me reposer. Je ne voulais pas vraiment sachant qu'il est mon professeur et que je flirte avec lui. Il insista. Et de plus en plus tant que je refusais. Mais je céda sous la fatigue. Il raccrocha en me disant qu'il serait là dans dix minutes. J'ai le temps de faire ma meilleure sieste dans le froid de l'hiver. Je me sens tellement fatiguée que je n'entendais pas Ryan arrivé.

Plaisir Interdit ~ Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant