De là où je suis je l'observe, silencieusement mais en prononçant des milliers de mots, je voudrais lui dire à quel point je l'aime, mais juste mon regard s'élançant dans le ciel témoigne la hauteur de mon amour pour elle. Chaque soir je les regarde, en chacune d'elles j'espère l'apercevoir, chaque lueur d'espoir de la voir scintiller un peu plus dans l'obscurité de chaque nouvelle nuitée. Parfois peut-être prennent-elles d'autres trajets, d'autres sentiers pour traverser cet univers si morose, si sombre dès que la nuit tombe, pour visiter les quatre coins du monde. Elle se promène dans le bleu de la nuit pour un jour peut-être pouvoir m'adresser quelques mots, en un moment se contentant de veiller sur moi, en un moment lui montrant que je suis fière de la chercher chaque soir dans l'opacité, dans le mouvement du vent se déplaçant jusqu'à moi pour l'avoir toujours à mes côtés. Lumière éclaire le crépuscule quand des centaines de battements remplissent mon cœur lorsqu'elle se montre enfin à moi, pouvoir la touchée juste une fois, aussi belle le jour que la nuit, si éblouissante, sifflante ou pleurante, chaude et froide, elle est toujours présente. Parlant aux étoiles ou à la Lune, rêvant souvent de vouloir emprunter le même chemin, visiter le monde en la suivant, pour un jour enfin être dans cet environnement, là où tout est blanc, là où tout est joie et vie, vivre là-haut comme sur un petit nuage, le paradis.
E.Papavero