Lorsque mes yeux s'ouvrirent, je découvris une pièce sombre dont la seule lumière venait d'une petite ampoule jaunie par la poussière. Autour de moi se trouvaient toutes les autres filles enlevées. Certaines s'étaient assises sur des chaises en métal sûrement un peu rouillées, d'autres faisaient les cents pas le long des mur de pierres difformes mais la plupart étaient en train de pleurer sur le sol. Je me levais lentement de peur d'accentuer mon mal de tête déjà très fort. Je marchais jusqu'au mur en face de la porte d'entrée de cette salle qui était sûrement l'élément le mieux conservé de la pièce. Je m'y appuyais en attendant de savoir quel malheur allait nous frapper quand un de nos assaillants ouvrit la porte en fer en face de moi. Il sembla chercher quelque chose des yeux jusqu'à voir l'une des dernière année présente dans cette cellule. Il s'approcha et pris un de ses bras pour la lever et l'emmener dehors. Une autre se précipita vers la porte en criant le nom de la jeune femme. Elle fut réceptionnée par une gifle qui la stoppa dans son élan. La porte fut alors fermée et la pauvre fille se recroquevilla sur le sol. La gifle a dû être bien forte pour lui faire cet effet. L'homme revient dix minutes plus tard et reprend une grande blonde assise sur une des chaises. Il repart et cette fois personne ne réagit. Il répète son manège douze fois, jusqu'à ce que je me retrouve seule dans la salle. Lorsqu'il entra pour la dernière fois, ses yeux se posèrent sur moi. Il me prit par le bras et me murmura: Encore toi, jeune insolente! Je vais t'apprendre à obéir au plus forts ! Il me faisait peur et je l'ai suivie sans faire d'histoire, sachant que le moindre faux pas me coûterait cher. Il m'emmena dans un étroit escalier en colimaçon. Le décor me faisait penser à un château fort. Nous montâmes longtemps dans l'obscurité et arrivâmes dans un couloir. Il y avait un tapis rouge et des vase en marbre sur le sol. La lumière provenait des nombreuses fenêtres et mes yeux mirent quelques secondes à s'y habitué. De nombreuses portes étaient positionnés en face des fenêtres, mais une retint mon attention. Elle était immense, en bois comme les autres, mais celle-ci était particulière, comme si un aura se trouvait autour d'elle. Elle était au bout du couloir, en face de nous. Nous tournâmes juste avant elle et nous dirigeâmes vers une autre, un peu moins grande. L'homme frappa et ouvrit la porte. Elle donnait sur un bureau où il y avait un immense fauteuil, comparable à un trône. L'homme me fit asseoir sur un des fauteuils en velours rouge en face du bureau en bois massif. Il s'approcha du trône et murmura quelques mots avant de repartir en fermant la porte. Un homme se leva alors du trône et se rapprocha de moi. Il était grand, beaucoup plus que moi et il avait de magnifique cheveux noir. Mais, le plus étrange était que son visage était dissimulé par un masque blanc, en métal . Il lui couvrait tout le visage à l'exception de sa bouche et de ses yeux aussi sombres que les ténèbres de sa tenue. Il portait en effet une cape noire assortie à sa chemise et son pantalon. Il serra mes poignets de ses gants contre les bras du fauteuil et rapprocha son visage du mien. Je me détournais, gênée et rougissante. Je sentis alors son corps s'éloigner du mien et ses mains lâcher les miennes. Lorsque je tourna la tête, je le vit ouvrir la porte et parler à l'homme qui m'avait amené ici. Malheureusement, je n'entendît rien. L'homme à la porte s'approcha de moi et me reprit par le bras, me relevant de mauvaise grâce. Nous répartîmes dans le couloir mais au lieux de descendre au oubliette, il ouvrit la porte en face de celle du bureau. Elle donnait sur une chambre magnifique avec un grand lit à ballaquin et un petit salon dans un coin à côté d'une fenêtre. L'homme me lâcha et me dit: Ceci est ta nouvelle cellule, jeune insolente ! Je ne pense pas que tu sortiras souvent de cette chambre ! Il éclata de rire, d'un rire rauque et violent, malveillant. Il ferma la porte à clé et je me retrouvai enfin seule. Je me rapprocha de la fenêtre, elle donnait sur des montagnes enneigées, rocailleuses. Il devait être six heures du soir. Le ciel était rossé, presque violet sur les nuages. C'était magnifique. J'ouvris le placard sur le côté qui s'avéra être un dressing. J'y vit des dizaines de tenues, des robes, des tailleurs et d'autres pièces plus luxueuses les unes que les autres. Je trouvait enfin une tenue en meilleur état que la mienne. C'était une chemise de nuit noire comme beaucoup d'autre tenue. Je l'enfilait rapidement et me jetais sur le lit aussi moelleux qu'un nuage. Les malheurs de cette journée s'évaporèrent quand je sombrais dans les bras de Morphée.
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Stockholm Syndrome
Roman d'amourCe matin là, j'étais très en retard mais, étonnamment, je n'ai pas loupé le bus. Ce matin là, en cours de russe, l'alarme retentit. Ce matin là fut le dernier de ma vie normale. ➖➖➖➖➖➖➖➖➖➖➖➖➖➖➖➖ Laisser moi vos commentaires pour connaître vos avis...