Chapitre 22

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Je me crispe devant le réfrégirateur, essayant de saisir s'il se fou de moi ou pas. Je n'ose même pas me retourner pour le voir me sourire de son habituel sourire. Le pire dans ce qu'il m'a dit c'est qu'il y a une maison à vendre au bout de la rue, de l'autre côté du lac. Je me souvien pourtant très bien qu'il n'y en avait aucune.

"En plus, j'adore le coin."

Je me retourne lentement vers lui, le découvrant entrain de me sourire, provocateur.

"T'es pas bien où tu es?"

"Plus maintenant."

J'hoche la tête et essaye tant bien que mal de paraître indifférente mais ce n'est pas chose facile, puisque qu'il faut que j'évite de le regarder dans les yeux pour ne pas exploser.

Après avoir tout nettoyer, je m'embarre dans la salle de bain pour me doucher. Dans la douche, je réfléchis à une bonne idée pour avoir une raison de lui en vouloir, peut-être même réussir à le faire culpabiliser. Je pourrais feigner vouloir aller prendre une marche et vérifier s'il y a bien une maison à vendre de l'autre côté du lac. S'il n'y en a pas et bien je n'aurais qu'à l'engueuler et l'accuser de manipuler les gens pour qu'ils quittent la maison ou une connerie comme ça.

Quand je sors de la toilette après ma douche, je vais m'habiller comme une fille qui veut aller marcher en forêt puisque l'entrée de la fôret se trouve à la fin de la rue, dans l'impasse. Une chemise à carreaux rouge et noir, des legging noir et de simple espadrille noir.

"Tu vas à quelque part?"

Émilien s'accote sur le cadre de porte et me regarde d'haut en bas.

"Je vais marcher, j'ai besoin d'aire et tu m'étouffe."

Il soupire et se tasse, levant les mains en l'aire pour me laisser passer. Le début de mon plan marche à merveille puisqu'il me suit à l'extérieur et commence la marche avec moi. C'est asser ironique d'un côté car je suis habiller en campagnarde et lui en costard, très agencé.

"Amy, tu vas où?"

"Dans la fôret, d'autre question?"

On continue de marcher et arrivons finalement au bout de la rue, où il n'y a aucune maison à vendre.

Je le savais! Soit il m'a mentit, soit il va vraiment manipuler une de ces familles qui habites ces maison pour ce l'approprier. Je m'arrête net de marcher et me tourne vers lui.

"Tu n'avais pas dit qu'il y a une maison à vendre ici?"

D'un air amusé, il croise les bras sur son torse, attendant ma réaction.

"Tu m'as mentis?" Je lui redemande.

Il se met à rire et se rapproche de moi pour mettre ses mains sur mes épaules.

"Tu aurais aimé ça hein?"

Si j'aurais aimé ça? Non! Et peut-être que oui à la fois... non, non, non. Je suis déménager ici en partie pour m'éloigner de lui. Je me met à frapper sur son torse avec mes poings, sachant très bien que je ne le ferais même pas sciller mais je dois me défouler et c'est encore mieu sur lui. C'est quand même lui qui me fou la tête en l'aire. Je le frappe, le frappe et le re-frappe encore pour finir à genoux, ennuyer et complêtement perdu. Ils ont raison, je me ramolis. Et si je demandais à Gabriel de m'aider à me développer? Je pourrais sûrement réussir à contrer Émilien et ne pas me laisser prendre dans ses foutus pièges.

Il se penche pour me prendre dans ses bras et dépose un lèger baiser sur ma tête.

"Je n'ai pas mentis Amy. J'ai vu un agent immobilier quitter la maison brune là-bas, tu vois? La grosse derrière toi?"

Ange ou démon?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant