Mon cœur contre le sol
Sol solitude
Le pan de mur trop blanc vacille devant moi
Et une lente valse dansent les lattes de bois
Il remonte dans ma gorge de sourdes terreurs
Et il enfle, le goût amer de l'erreur
Mon cœur contre le sol
Sol solitude
La pièce est trop étroite pour mon âme d'oiseau
Trop petite pour ce que je retiens de mots
Je ne sais si c'est le vrai soleil qui s'endort
Ou ma propre lumière sur les rêves morts
Mon cœur contre le sol
Sol solitude
Le souvenir brûlant de leurs regards-silex
De leurs mots-couteaux qui écorchent sans complexe
Me troue, et me mord, et me brûle la poitrine
Mon cœur trop vivant fume comme la vielle usine
Mon cœur contre le sol
Sol solitude
Il n'y a personne pour entendre mes cris
Personne pour retenir les rêves qui fuient
Personne pour endiguer le fleuve Détresse
Il ne reste qu'un peu d'eau amère, traîtresse !
Mon cœur contre le sol
Sol solitude
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Gribouillages et Torrents
Poesía... Bon. Je ne suis pas poète. Enfin si j'aimerai l'être. Peut-être que ce désir est le début de tout. Je ne suis pas Rimbaud Mes poèmes sont des griffonages Mais un jour je me suis dit que si personne ne me lisait, personne ne me critiquerait et pe...