Mes rêves et mes pensées sont à vous

Ne meurt pas

Note de l'auteur : Avant de commencer les chapitres, lisez bien les informations de l'histoire pour ne pas être perdue. 

20 heures

Je rentre encore d'une journée longue, avec un quotidien qui ne change pas. J'enlève mes chaussures, range mon manteau et me jette sur mon canapé. Je regarde l'écran de ma télévision éteinte. Et je réfléchi. Est-ce vraiment la vie que j'ai choisi de mener ? Je regarde autour de moi et tombe sur une photo de moi, souriante. Ca fait déjà très longtemps que je n'ai pas souri comme ça. Depuis le jour où il est parti plus précisément. Qui aurait cru que notre séparation me mettrai dans cet état. Moi qui disait toujours "Pour un homme je ne changerai jamais, s'il veut me quitter qu'il me quitte, je resterai la tête haute !" Tu parles. Regarde moi là, affalée dans ce canapé.

Dire qu'on c'est séparé pour une broutille. Enfin pas vraiment. Cela faisait quand même 3 ans que nous étions ensemble, et il avait enfin décider à me demander en mariage. Ah, qu'est ce que j'étais heureuse ce jour là. L'homme que j'aimais me demandais enfin en mariage. Mais malheureusement le bonheur ne fut que de courte durée. Quelques jour après, on annonce cela à nos familles, nous qui pensions qu'ils seraient tout aussi heureux que nous, ça a été complétement l'inverse. Enfin pour la mienne. La raison de leur refus ? Un père complétement borné et ne peut pas penser qu'un homme peut changer. Qui l'aurait cru qu'un jour on devrait penser à son passé que j'avais moi-même décidé d'oublier. Pourtant je connaissais ce passé, mais je m'en foutais, je l'aimai il m'avait prouvé qu'il avait changé. Mais mon père n'y croyait pas à ce changement. Et à ce que j'ai pu voir c'est aussi devenu un problème pour lui vu qu'il a mis notre relation sur pause afin de réfléchir avant de me dire que finalement nous ne sommes peut être pas fait l'un pour l'autre et que si mon père n'était pas d'accord, il ne servait à rien pour nous de continuer notre relation. Cette phrase fut la phrase la plus douloureuse à entendre. Que mon père ne soit pas d'accord me blessait, mais qu'il finisse par lui donner raison m'a tué. Il me l'a avoué en face et je voyais sur son visage qu'il ne le pensait pas, mais je ne sais pas pourquoi, je l'ai cru et je l'ai laissé partir. J'aurai peut être du le retenir, lui dire que j'allais me battre, que je n'en avais rien à faire de l'avis de mon père, mais j'étais fatiguée de tout ça et je ne me voyais pas me battre toute seul. Alors oui, j'ai abandonné. J'ai du réapprendre à avoir une vie où il n'est pas dans mon quotidien, où tous les matins je ne reçoit pas un message de lui, où tous les soirs il venait me chercher au travail, au midi où il décidait de passer par surprise à mon travail. A tous ces-

Tient mon téléphone sonne. Je le regarde et je reconnais le numéro de ma responsable. 

-Oui allo ?

-Salut Siana, je sais que tu viens de finir et que t'es déjà chez toi, mais on a vraiment besoin de gens là, il y a eu une explosion dans le quartier Nord, beaucoup de blessé vont arriver à l'hôpital et-

Quartier Nord, il a fallu qu'elle dise ces simples mots pour que je ne l'écoute plus du tout. Quartier nord, le Quartier où il habite. J'ai comme l'impression de me noyer tout d'un coup, et comme si je ne pouvais plus respirer. Oui, apprendre qu'il y a une minime chance que quelque chose lui soit arriver m'empêche de respirer.

-Siana, tu m'écoutes ?

-Oui oui, euh tu sais à peu près vers où est l'explosion ?

-Pas du tout, j'ai pas plus d'information que ça.

-D'accord, j'arrive dans 20 min.

-Fait attention sur la route.

Je raccroche, reprend mon sac ou je met une nouvelle tenue, enfile ma paire de basket et prend le volant direction l'hôpital. Je suis infirmière urgentiste, mon métier est d'aider les autres. Mais malheureusement là aider les autres n'est pas ma priorité, je veux être sur qu'il ne lui soit rien arriver. J'ai besoin de le savoir. Je prend mon téléphone pendant que je conduis et compose son numéro que je ne peux oublier. Messagerie. Je le rappelle une deuxième fois, troisième fois, quatrième, toujours cette foutu messagerie.