𝑯𝒖𝒊𝒕𝒊𝒆̀𝒎𝒆

1.1K 69 37
                                    

TW utilisation d'armes à feux, deuil, drogue, meurtre

Assise seule sur le banc en bois du balcon de la salle inutilisée, je cendrais une Marlboro sur le sol. Trois heures passèrent depuis que les Haitani partirent en direction de Shibuya pour vérifier l'état de ma mère. Durant ses trois heures, je dû détailler mon agression à Koko. Cet homme était tellement bienveillant, qu'il m'aida à panser mes plaies sur les bras, mes points de sutures au niveau de l'arcade sourcilière, mes bleus sur les hanches, mes grosses tâches rouges sur le cou, mes morsures entre mes cuisses...

Les effets de l'herbe que Sanzu m'avait passé s'étaient enfin dissipés. C'était la première fois que je fumais et pour le coup, Sanzu n'avait pas roulé un truc trop fort.

« Tu vas te détendre. » m'avait-il dit.

Plus les minutes passaient et plus je stressais ne voyant pas Ran et Rindo revenir de Shibuya. Les écouteurs dans les oreilles, j'appuyais sur le côté gauche du téléphone pour augmenter le son de la musique.

Bohemian Rhapsody.

Je regardais le ciel couvert de nuages gris. Il commençait à faire de plus en plus sombre. Je n'avais pas senti qu'il y avait une présence derrière moi. C'était en me retournant après avoir coupé le son de mon téléphone que je vis Ran et Rindo dans l'encadrement de la porte menant à l'intérieure.

Sans un mot, ils me firent comprendre qu'il fallait que je les suive. Quelques minutes plus tard, j'étais assise dans la grande salle de réunion, entourée de tous les garçons. Kakucho, Koko et Mikey se trouvaient à ma gauche tandis que Sanzu, Ran et Rindo étaient à ma droite.

« Je vous écoute... » murmurais-je en regardant les Haitani.

« Ana... c'est compliqué à expliquer. » ajoute Rindo. L'homme baissa la tête en direction de ses mains jointes posées sur la table.

Les garçons portaient tous un regard triste. Etait-il arrivé quelque chose à maman ? Elle qui vivait dans une petite maison à Shibuya après le divorce avec papa, était une ancienne pédopsychiatre à l'hôpital de jour de Tokyo Sud. Depuis deux ans maintenant, maman faisait son métier dans un centre spécialisé pour les enfants.

« Dites-moi comment va ma mère. »

« Ce qu'on essaye de te dire Ana, » continua Mikey « C'est que ta mère est devenue un ange. »

-

-

-

Je n'avais pas dormi cette nuit-là. J'étais trop préoccupée à pleurer.

Kokonoi m'avait tenu compagnie toute la nuit. Il s'était allongé près de moi et avait ouvert ses bras pour que je me réfugie dedans. Au petit matin lorsqu'il se réveilla, il vit que j'étais encore en train de déverser mes larmes contre son torse trempé.

« Ana, faut qu'on se lève. »

« Je n'en ai pas la force. » ais-je répondue en claquant ma tête contre l'oreiller.

Kokonoi se leva, me laissant seule dans la grande chambre et reparti dans la sienne. Il était si gentil avec moi, je le considérais un peu comme mon meilleur ami.

Alors que je m'étais enfin assoupie quelques heures, je repensais à ce qu'il s'était passé hier. Draken et Emma me retrouvèrent presque nue devant le magasin du blond, Emma me fit la morale, les garçons étaient heureux de me revoir, je revis Sanzu et surtout, je perdis ma mère.

Dans les livres, dans les journaux et à la télévision, ils disent qu'il y avait cinq étapes dans le deuil.

Le déni,

𝑩𝒐𝒏𝒕𝒆𝒏 𝑹𝒉𝒂𝒑𝒔𝒐𝒅𝒚Où les histoires vivent. Découvrez maintenant