Juste un aurevoir

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Depuis combien de temps est-ce que je pleur ?
Depuis quand suis-je devenu fragile au point de m'effondrer à la simple évocation d'un nom ?
Depuis quand me suis-je perdu dans ces ténèbres sans fin?
Pourquoi fallait-il que ça nous arrive à nous ? Tellement de questions qui resteront sans réponse, à jamais figées hors du temps.
Mds cheveux tombe un peu plus chaque jour comme les siens quelques semaines auparavant. Mes yeux perdent chaque jour un peu plus de leur lumière tout comme les siens avant qu'il ne s'éteignent si doucement, presque infiniment, que je n'y avais même pas prêté attention. Cette chute vertigineuse me semble être sans fin, toucherai je un jour de nouveau le sol ou bien vais-je me perdre dans l'immensité du deuil ?
Ce n'était pas si soudain, des mois se sont écoulés avant de ne devoir faire face à l'inévitable. Cette réalité a laquelle chacun est un jour confronté mais pas aussi tôt.
La mort, le deuil, l'acceptation, ces mots ne me semble même plus significatifs de l'étendu des dégâts produit par sa disparition. Hors du mode dans lequel nous voulions battir une vie, vivre notre amour jusqu'à n'en plus pouvoir. J'ai toujours pensé que je finirais ma vie seul en premier du classements des hero mais me voilà désormais réduit à ma propre ombre.
Nous étions si bien ensemble, la première et seule personne que je n'ai jamais aimée. Il était et sera toujours tout pour moi.
Nous avons été confrontés à la mort alors que nous n'avions que dix-sept ans.
Il n'y a pas que la maladie qui détruit, l'amour le fait très bien tout seul.
Jamais plus nous ne pourrons nous promener en ville en espérant désespérément croiser un vilain à remettrez à ça place. Jamais plus son sourire n'illuminera ma vie, nos vies.
J'ai tant rêvé de voir arriver un médecin qui viendrait le réveiller en m'annonçant sur tout allait mieux, que les soins avaient payer et que notre dure labeur était désormais derrière nous. C'est à mon plus grand désarrois que la vérité fut tout autre.

-Mec, le cours va commencer tu viens ?
-Non.
-Allé, peut-être que tu devrais sortir de ta chambre, ouvrir tes rideaux et te réveiller un peu.
-Crè- Laisse moi.

Ce mot m'effraie depuis que c'est arrivé. Si je l'avais maudits sans y prêter attention ? Je ne pense pas que ce soit possible mais je ne lui est pas assez donné envi de vivre, de survivre.

-J'y vais, je rejoints denki dehors alors vient quand tu veux.
-Rêve pas trop.

Ils sont là pour moi et eux aussi ont perdu quelqu'un qui leur était chère mais je ne peu me résoudre à l'oublier ne serais-ce qu'un instant. Je suis vraiment égoïste et je le sais.
La porte claque signe que cet abruti de hanta a enfin décidé de me laisser en paix.
En paix, mais qu'est-ce que vivre finalement ?
Devrai-je continuer de vivre pour lui  comme il l'aurait fait pour moi ? Mais c'est bien trop dure, je ne pourrais jamais tourner la page, passer à autre chose et tirer un trait sur notre amour passé. Tout me manque chez lui, aussi bien son sourire d'abruti que ses grandes mains qui embrassaient les miennes des heures durant. Peut-être un jour je me remettrai, je trouverais un autre homme qui mieux que personne trouvera le moyen de me faire oublier qu'il n'y avait que lui dans ma vie, que lui qui pouvait percer cette carapace devenu si épaisse que la mort elle même a faint réussir de la percer.
Nos ombres dansantes sur les murs, le son de notre amour, la vue de son corps bouillonnant et son regard posé sur moi me hante matin, midi et soir tant et si bien que j'en oubli de manger. M'alimenter n'est plus une priorité, broyer du noir est tellement plus simple que de prendre soin de sois même.

-Merde.

Je me suis perdu dans ce doux malheur qu'est la vie.
Foutu cancer j'ai envi de dire. Toi qui a osé m'arracher ce que j'avais de plus chère au monde. Toi qui a réduit un homme qui se nommait eijiro kirishima, lui qui a désormais disparu sans aucune chance de retour en arrière.
La mort ça craint presque autant que la vie, cette connasse nous enlèves nos rêves et nos espoirs sans aucuns regrets. Elle me huruel carrément d'aller nous  faire foutre moi et mes ressentiments qui me bouffe toujours plus.
J'ai choisi, je l'ai choisi lui et même si ça va contre toute logique et qu'il n'aurait sûrement pas eu envi que ça se finisse ainsi je m'en vais le rejoindre. Au pays des rêves, le pays de l'amour, le monde de l'illusion.


Je suis désolé j'avais trop envi d'écrire un trucs triste dans ce recueil, ducoup je l'ai fais en moin d'une heure (j'espère qu'il est réussi). Bref bonne journée

OS (lemon kiribaku) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant