Celui qu'on nommait « Le Diable » | SEUNGJIN

Chapitre 4

Les rayons du soleil heurtaient contre les vitres des grands immeubles et se reflétaient sur le visage des habitants du quartier. Aujourd'hui était une après-midi ensoleillée malgré les quelques petits nuages qui flottaient dans le ciel bleu. Notre noiraud sautait d'impatience de voir son cadet, depuis qu'il s'était réveillé il n'avait que ça en tête, et le fait de le voir une journée aussi ensoleillée le rendait encore plus heureux. Ça changeait de ses habitudes. De devoir se lever en début de soirée pour aller travailler le soir et rentrer vers trois heures du matin dans un pitoyable état à cause de la fatigue, se retrouver seul sur son balcon avec une cigarette à la main, puis regarder les quelques voitures passer et les lumières de chambre s'éteindre car il n'y que ça à faire à cette heure-ci.

Il finit d'enfiler ses chaussures et remit ses cheveux en place rapidement en se regardant dans le reflet noir de son portable. Il ouvrit enfin la porte d'entrée de son appartement, la renfermant à clé derrière lui et se précipita vers la sortie de son immeuble.

Le brun lui avait donné son adresse, la semaine où ils avaient appris à faire connaissance. Ils habitaient non loin l'un de l'autre. "Le Diable" demeurait dans l'immeuble juste au-dessus du bar et son cadet, lui, dans un des logements juste en face. S'ils se trouvaient chacun sur leur balcon, ils pouvaient se voir sans aucun problème.

Le noiraud se dirigea donc vers l'adresse que lui avait donné son client. Il frappa à la porte d'un geste brusque, trépignant d'impatience mais quand même un peu hésitant. Un homme qu'il ne connaissait pas lui ouvrit, et referma instantanément la porte, ce qui le fit ouvrir grand les yeux, étonné. Il entendit, derrière la porte, une voix grave appelé Seungmin. Peu après la porte s'ouvrit de nouveau laissant entrevoir le plus jeune qui venait de l'ouvrir. Celui-ci fit un signe de la main au blondinet qui se trouvait à présent dans la cuisine juste à côté puis partit avec le noiraud.

Ils firent donc la route ensemble, se dirigeant vers le parc, là où ils avaient décidé de se voir la veille.

Le noiraud avait les yeux rivés sur son cadet, ce dernier portait un appareil photo, accroché autour de son cou, une chemise blanche légèrement rosée, comme la plupart du temps, mais cette fois avec des bretelles ainsi qu'un short qui partait de sa taille jusqu'au dessus de ses genoux, ce qui rendait sa tenue différente de celles qu'il portait d'habitude. Qu'il était mignon habillé dans ces habits aux couleurs pastel ! Hyunjin croyait presque voir un ange juste à côté de lui.

— Eh bien, Kim, je ne pensais pas vous voir habillé ainsi.

Ledit Kim se retourna brusquement vers lui, les sourcils froncés.

— Pourquoi ? Vous n'aimez pas ?

— Mais non ! Au contraire, je vous trouve à croquer ! répondit-il en lui ébouriffant les cheveux, un sourire dessiné sur ces lèvres.

Le cadet détourna le regard et sentit ses joues se rosées légèrement mais n'y prêta pas attention et se contenta de continuer sa route.

———

Arrivés au parc, ils s'assirent l'un à côté de l'autre, sur un des bancs situés à côté d'une petit air de jeux où l'ont pouvait apercevoir quelques enfants jouer entre eux. La petite brise qui venait d'arriver en douceur faisait bouger faiblement les mèches de cheveux qui tombaient sur le front des deux hommes. Le temps était tout simplement parfait. Le soleil réchauffant nos coeurs, le léger vent rafraîchissant le visage, éloignant nos problèmes loin d'ici, les oiseaux chantonnant leurs petites mélodies. Que rêver de plus ? Surtout quand une personne tel que le brun se trouvait à nos côtés ! C'est ce que se disait "Le Diable". Il croirait rêver en ce moment même. Mais, il n'éprouvait rien pour lui — du moins c'est ce qu'il pensait — et pourtant il aimait être à ses côtés. Il était si beau. Si doux. Si délicat. Pour Hyunjin, le cadet était comme une pierre précieuse que l'on voulait protéger du danger. Mais attention n'oublions pas qu'il n'éprouvait rien pour lui au moment où il est à ses côtés ! Ne nous emportons pas.