Watashi Wa Hange Zoe

ARC DU TITAN ETRANGE : Chapitre 20

Chapitre 20 : Fumigène.

Hange : - Ce que je pense des relations amoureuses au sein d'un même régiment ? C'est plutôt originale comme question ! Reprit-elle d'un aire étonné.

Mais c'est un chaleureux sourire qu'elle adressa à son jeune subordonné. La réticence et la crainte que suscitait cette question était légitime : beaucoup de militaires voyaient la chose d'un mauvais œil, décrétant que l'attachement à autrui ne servait qu'à excuser son manque d'assurance et sa perte de moyens face à l'ennemi venant de dévorer son compagnon.

D'autres affirmaient que ceux qui faisaient l'apologie des sentiments ne valaient pas mieux qu'une femme au cœur tendre et que leur présence serait plus efficace face à la cuisson d'un steak à point plutôt qu'à brandir les armes.

Et pourtant, la réponse d'Hange était déjà toute formée. Elle n'avait que faire de ce que les autres penseraient d'elle quant à sa vision. Elle, ce qu'elle connaissait, c'était son expérience personnel. C'était son amour pour les sciences et les découvertes ainsi que pour ses camarades qui l'avait maintenue en vie jusqu'ici. Oh bien sûr, plus d'une fois elle s'était sentie tressaillir face à la perte d'un être cher, surtout à sa sortie de brigade d'entrainement. Pour autant, l'amour était encore présent, et c'est entourée d'abord d'Erwin et Mike qu'elle surmonta toutes ces épreuves, puis s'ajoutèrent les présences de Nanaba et Levi qui lui permirent de lutter contre l'impossible. Oui, sa réponse était toute trouvée.

Ajustant ses lunettes, elle répondit avec une confiance naturelle : « Faël, tu m'as déjà beaucoup parlé de ta mère. C'est à elle que tu as pensé pendant toute l'attaque de la forteresse pas vrai ?

Faël : - Euh, affirmatif Chef...

Hange : - Il n'y a pas de honte à assumer aimer sa mère. C'est pour retourner à ses côtés que tu t'évertues à revenir vivant de cette expédition ?

Faël : - Oui mais ...

Hange : - Mais pas que. C'est l'amour de ta mère qui t'as poussé à te surpasser pour rester en vie jusqu'ici. Et aujourd'hui tu as la chance de connaître un amour aussi puissant qui t'aide à avoir foie en de jours meilleurs. Franchement je ne vois pas ce qu'il y a de mal à ça ! Et puis de toute façon, l'être humain n'est biologiquement pas fait pour rester tout seul ! Alors que se soit une paysanne où une soldate du Bataillon, qu'importe !

Faël : - On ne dirait pas mais vous savez être sage par moment !

Hange : - N'en fait pas trop quand même, tu reste mon subalterne j'te rappel ! Allez dégage moi l'plancher ! T'as pas besoin de mon approbation.

Le jeune homme hacha de la tête, comblé de connaître le point de vue de sa supérieure. Il s'apprêta à quitter le groupe de vétérans le cœur léger, croisant le regard interrogateur de Moblit qui venait de les rejoindre.

Ne pouvant s'empêcher de taquiner sa jeune recrue, Hange l'interpella un sourire moqueur aux lèvres : « Hé Faël ! Ne tarde pas trop à te déclarer ! Nifa à beaucoup de succès tu sais !

Faël : - Mais ... comment ?!

Hange : - Tout le monde t'a grillé ! Depuis un moment déjà ! J'suis peut être myope mais loin d'être aveugle !

Faël : - Et bien, Nifa n'est pas la seule à en avoir ...

Sur ces derniers mots, Faël adressa un clin d'œil peu discret au Second dont les joues se remplirent rapidement de rouges tandis que la brune se tournait vers Nanaba sans comprendre.