Je veux juste retourner dans le passé. Parce que mon passé était meilleur que tout. Je pensais vraiment que mon avenir serait meilleur parce que ma vie était horrible, mais je cherchais vraiment le futur.
Le futur est douloureux et ma vie horrible, mais dans le passé, par rapport au futur c'est encore pire. Vraiment pire, et maintenant j'ai perdu mon espoir et mon bonheur. Tu t'es suicidé. Pourquoi ? Pour rejoindre celle que tu aimes. Parce que oui. Ce baiser, à la bibliothèque. J'en ai rêvé. J'ai crû, qu'au fond de toi, tu m'aimais, et que tu l'avais en partie fait pour moi. Mais non. J'ai trouvé que j'étais stupide. Pourquoi je me suis fait ça ? Pourquoi, je veux juste revenir en arrière et arrêter d'espérer pour rien, vivre ma vie horrible paisiblement sans aucune plainte, mais pourquoi je suis juste coincé dans mes rêves et mes espoirs, comme un con, je me suis permis de rêver, j'ai fantasmé même. Sur un homme. C'est sensé être écoeurant. Mais moi, j'aime ça. Enfin, non. Je n'aime pas les hommes. J'aime Kokonoi. Je n'aime que lui, je n'ai d'yeux que pour lui. Il occupe mon esprit jour et nuit, je ne peux plus en dormir. Puis il est mort. C'est devenu pire, un véritable calvaire. Comme un corset trop serré. J'ai l'impression d'étouffer. Je vois ma vie défiler devant mes yeux. C'était déjà oppressant de base, j'en ai rajouté une couche. Me coucher sur une voie ferrée n'est pas la bonne solution, je m'en doute. Mais si c'est pour le rejoindre, alors je m'en fous. Mon avenir de base douloureux n'aura au final jamais lieu. Je le sens. Je l'entend. Le train arrive. Je sens que je vais mourir. Ça y est. J'y suis. C'est le grand moment. Je ne peux tout simplement pas revenir en arrière. C'est comme un mauvais rêve, j'ai refusé d'y croire, j'ai l'impression d'avoir tout perdu. Ma vie est comme un cauchemar, mais je ne peux pas me réveiller, je ne peux pas me réveiller je ne peux pas me réveiller... Pourquoi ? Au final, mon réveil, c'est la mort ? Ironie quand tu nous tiens. Allons bon, à quoi bon résister ? Je vais me laisser me faire écraser par ce train, ce n'est pas grave. Je m'en fous. Je pourrais le revoir. Donc dépêche toi, satané engin.