Chapitre 11 : Retour à la maison

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« Ex-pli-ca-tions-je-te-prie !! articula Louis, les mâchoires serrées.

- Hem... Bonjour ? dit piteusement Paule, qui sentait que ses parents n'étaient pas dans un bon jour.

- Pour-quoi-ne-nous-as-tu-pas-dit-que-tu-a-vais-eu-un-e-re-te-nue ? dit-il, toujours de sa voix hachée.

Nous avons reçu un lettre de ton établissement... continua-t-il, d'une voix un peu raide.

- Je... Je... Je ne pensais pas à mal... simplement... j'espérais que vous ne vous réveilleriez pas avant mon retour... répondit-elle, d'un ton embarrassé et gêné.

- Mais Paule, nous n'allons pas te punir alors que tu viens de l'être, c'est complètement stupide, voyons ! objecta sa mère.

Louis, je t'en prie, détends-toi, tu es tout crispé ! Ce n'est pas si grave, qu'elle ait eu une retenue ! Allez, ne te mets pas en colère, cela serait idiot ! insista-t-elle.

- Très bien, Isabelle, mais ce qui m'irrite, c'est que tu ne nous ais pas averti, Paule ! Tu nous fais pourtant confiance, non ? Tu es notre enfant, nous t'aimons ! repartit-t-il. »

Il y eut alors un grand silence. La jeune fille n'osait pas regarder ses parents dans les yeux tant elle craignait qu'ils y lisent ou ressentent la honte et la culpabilité qui émanaient d'elle.

Soudain, Paul entra dans la cuisine.

« Bonjour tout le monde ! claironna-t-il, avant de s'arrêter net. »

Il s'approcha furtivement de sa jumelle et lui glissa :

« Désolé, je n'ai pas réussi à couvrir ton absence très longtemps...

- Ce n'est pas grave, je ne t'en veux pas, ils auraient de toute façon découvert ce qu'il s'était passé, et puis je pense que s'ils ne s'en étaient pas rendu compte, j'aurais fini par leur dire, le réconforta-t-elle, usant du même style silencieux et furtif que son frère afin de ne pas se faire repérer par leurs parents.

- Bon, très bien, mais je veux un compte-rendu détaillé ce soir même ! exigea-t-il.

Qu'as-tu encore trafiqué dans le labyrinthe ?

- Mais... mais... mais ! balbutia-t-elle, interloquée.

Comment sais-tu que j'y suis retournée ?

- Facile ! Tes cernes sont à nouveau violets, et non plus mauves ou bleus comme ce matin lorsque tu es partie ! expliqua-t-il.

- Bon, ça suffit, les messes basses, vous deux ! dirent en chœur leurs parents. Nous allons déjeuner, donc il faudrait que l'un de vous deux mette la table. »

Aussitôt, entre leur père qui préparait le repas, leur mère qui l'aidait (sinon, ça se serait fini en catastrophe carbonisée) et les jumeaux qui mettaient la table, toute la petite famille était tellement occupée qu'elle n'eut plus le temps de repenser à la retenue de Paule (ainsi que son étrange réaction face à son père) et aux intrigants murmures du frère et de la sœur.

Ils en reparlèrent durant le déjeuner, et après que la jeune fille eut raconté par le menu sa sanction —en omettant évidemment le passage dans le labyrinthe...—, les parents tranchèrent en disant que cela avait été injustifié et stupide, qu'il n'y avait aucune raison que Paule soit punie d'une quelconque façon, et il n'en fut plus question.


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Les secrets du labyrintheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant